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Champion des champions

par Staff Writer / Montréal Canadiens

MONTRÉAL – Artturi Lehkonen connaît toute une saison en Suède… et pas seulement en Suède.

L’espoir des Canadiens, qui porte les couleurs des Indians de Frolunda dans la Ligue Élite de Suède, a soulevé un trophée bien particulier au cours de la dernière semaine. Il s’agit du trophée de la Champions Hockey League, une ligue bâtie sous forme de tournoi regroupant les meilleures équipes de toutes les ligues professionnelles européennes, à l’exception de la KHL. La finale opposait Frolunda de la Suède à Oulun Kärpät de la Finlande, les premiers l’emportant 2 à 1.

Le tournoi de cette année était le deuxième du genre et lors des deux premières éditions, ce sont des formations suédoises qui ont remporté le European Trophy.

«Ça démontre un peu comment se porte le hockey en Suède en ce moment. La compétition est très forte dans cette ligue. C’est vraiment un endroit excellent pour jouer», explique Lehkonen qui évolue au sein de l’équipe de Frolunda depuis deux saisons.

Les matchs de la CHL sont imbriqués dans le calendrier régulier des ligues européennes, à l’exception des matchs dans les phases de groupe, disputés au cours de la saison morte, ce qui représente également un excellent entraînement pour les hockeyeurs qui y participent.

«Les matchs dans la phase de groupe sont un peu spéciaux. Tu joues contre des équipes différentes de ligues différentes d’un peu partout en Europe. C’est vraiment bien » explique Lehkonen, repêché par les Canadiens en deuxième ronde lors de l’encan amateur de 2013. «Ce n’est pas comme de jouer des matchs préparatoires contre des équipes que tu affrontes dans ta propre ligue. C’est bien d’aller jouer dans d’autres pays»

Non seulement la finalité de cette compétition a-t-elle été en faveur des joueurs de Frolunda, le trajet pour s’y rendre aura également été un facteur important dans la réussite de l’équipe dans sa propre ligue, les Indians occupant le deuxième rang au classement général.

«C’est un excellent apprentissage pour nous. Ça nous permet de goûter un peu à la culture du hockey ailleurs», mentionne le Finlandais d’origine, qui a été capitaine lors du Championnat mondial de hockey junior en 2015. «Pour notre équipe, c’est extrêmement important puisque ça nous permet d’être plus unis. On passe beaucoup de temps ensemble et c’est excellent pour l’esprit d’équipe. Ça nous aide pour notre saison dans la SHL. »

Pour le jeune attaquant âgé de seulement 20 ans, l’expérience acquise lors de ce tournoi aura des répercussions sur la suite des choses, surtout qu’il connaît une excellente campagne.

«Jusqu’ici je considère cette saison comme celle de mon éclosion, mais il reste encore bien des matchs à jouer», fait part le troisième meilleur buteur des Indians et l’auteur de cinq buts gagnants, à égalité au premier rang de la SHL. «Mon rôle a quelque peu changé depuis l’an dernier. J’avais des responsabilités un peu plus défensives au sein de mon trio. Cette année, mon mandat davantage axé sur l’offensive, ce qui me ressemble plus. »

Avec une majorité de joueurs de 25 ans ou moins, l’équipe de Frolunda représente une véritable pépinière de jeunes talents, un élément qui ne fait qu’aider Lehkonen à pousser son jeu à un autre niveau, dans l’espoir de faire le grand saut de ce côté-ci de l’Atlantique.

«Nous avons une bonne chimie au sein de notre équipe. Il y a bon nombre de jeunes qui veulent aller de l’avant et qui veulent aller jouer en Amérique du Nord. C’est excellent pour moi puisque ça me fait de la compétition à l’interne. Les gars se poussent vraiment pour être meilleurs», mentionne Lehkonen, qui a pu compter sur les judicieux conseils du doyen de l’équipe, le défenseur Elias Fälth. «Il m’a grandement aidé dans mon développement. Il demeurait dans la même bâtisse que moi et il m’a vraiment donné un bon coup de main autant sur la glace qu’en dehors de la glace. Il a été d’une très grande aide. »

Si une nette progression est perceptible au chapitre des points accumulés par le jeune ailier gauche, celui-ci ajoute que sa progression ne s’est pas déroulée que sur la feuille de pointage. Questionné à savoir si 163 livres représentaient toujours son poids avec justesse, il s’est contenté de rire, mentionnant que c’était loin d’être le cas.

«163 livres? C’est impossible. Il me semble que je suis beaucoup plus autour de 178 livres aujourd’hui », s’est contenté de mentionner celui qui a grandi à Turku, ville d’origine notamment de Saku Koivu, Miikka Kiprusoff et Sami Salo et qui compte bien rester en Europe encore une saison, à moins d’un changement de dernière minute. «J’ai un contrat d’encore un an avec Frolunda. Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer au cours de l’été. Si je me développe vraiment bien ou vraiment mal… on le saura plus tard. »

À voir sa progression jusqu’ici, l’option A est plus envisageable que l’option B.

Vincent Cauchy écrit pour canadiens.com.

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