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CH à cœur – Chuck Comeau

par Staff Writer / Montréal Canadiens

Qualifier Chuck Comeau du groupe Simple Plan d’homme occupé serait un euphémisme. Malgré le fait qu’ils offrent des performances endiablées devant des salles combles soir après soir dans une ville différente, Comeau et ses comparses ont toujours réussi à trouver du temps – peu importe l’heure – pour se tenir au courant de ce qui se passait dans l’entourage des Canadiens. Nous avons discuté avec le musicien de 36 ans alors qu’il était en plein cœur de la tournée Taking One for The Team pour en apprendre davantage sur son amour pour le Tricolore.

Depuis combien de temps es-tu partisan des Canadiens?

CHUCK COMEAU : Depuis que je suis tout jeune. Ce sont mes parents qui m’ont initié à l’équipe et au hockey. J’ai commencé à aimer ça rapidement. Je dirais que mes premiers souvenirs remontent à 1985-1986 environ.

Quel joueur t’as le plus marqué dans ta jeunesse?

CC : C’était Mats Naslund, et de loin. C’était vraiment lui qui m’a donné le coup de cœur pour les Canadiens. Je l’ai suivi durant toute sa carrière et je l’ai adoré pour tout ce qu’il faisait. J’ai même déjà eu la chance de le rencontrer, j’étais comme une groupie qui rencontrait son idole. (rires) Il était un très bon marqueur qui faisait aussi de très belles passes. J’étais tellement obsédé par lui que durant les Jeux olympiques dans le temps, je prenais pour la Suède au hockey et non pour le Canada!

As-tu joué au hockey en grandissant? Te prenais-tu pour Mats Naslund sur la glace?

CC : Absolument. La raison pour laquelle j’ai accroché sur lui comme joueur c’est parce que je ne voulais pas être défenseur, je ne voulais pas être gardien de but, je voulais marquer des buts comme lui! (rires) Mais comme lui, j’étais toujours un des plus petits joueurs de mes équipes. Je me voyais en lui. Il était comme un modèle pour moi. Dans chaque équipe où j’ai évolué, je prenais le numéro 26. Encore de nos jours quand je joue pour le plaisir, j’ai le 26 et c’est devenu mon numéro fétiche.

Est-ce qu’il y a un moment particulier qui est gravé à jamais dans ta mémoire?

CC : Pas un particulier, mais mes plus beaux souvenirs datent des années 1980, l’époque de Naslund et quand il y avait des gars comme Brian Skrudland, Mike McPhee, Patrick Roy, Gaston Gingras, Stéphane Richer. Je connaissais l’équipe par cœur, tellement que pour me souvenir des numéros de téléphone, disons par exemple que ça finissait par 2944, je me disais que c’était Gingras-Richer. (rires)

Est-ce que les partisans du Centre Bell peuvent espérer te compter parfois parmi eux?

CC : Quand je suis capable oui. Mais il y a eu une longue période où j’ai décroché du hockey, environ une dizaine d’années. C’est là que j’ai commencé à m’investir à 100 % dans la musique. Mais ce qui m’a ramené au début des années 2000, c’est la sortie de notre deuxième album, alors qu’on était dans un gros blitz de promo. Nos choses commençaient à bien aller et on a reçu un drôle d’appel provenant de l’agent de José Théodore, dans le temps qu’il était avec les Canadiens. Il nous avait dit que José était un gros fan de notre groupe et qu’il aimerait venir jouer de la guitare sur scène avec nous. Je suivais moins l’équipe mais je savais qui il était. Il était comme le David Beckham de Montréal! On a accepté. C’était au Spectrum durant le lock-out de la LNH en 2004. Je me rappelle que le Journal de Montréal avait mis en grosses en première page : « José Théodore jouera ce soir » et en petites lettres en dessous « … avec Simple Plan ». (rires) Ça a super bien été et on est resté en contact moi et lui particulièrement et on est devenu amis. Durant le lock-out, il jouait en Suède et il est venu voir notre show à Stockholm avec quelques coéquipiers. Quand la LNH a recommencé, j’ai vraiment repris goût au hockey et aux Canadiens, mais avec encore plus de passion parce que j’avais un chum qui jouait dans l’équipe.

Je sais que tu as déjà joué au hockey sur la glace du Centre Bell. C’est quoi le feeling, est-ce que c’est le même que pendant un show, derrière ta batterie?

CC : Le seul problème c’est que nos matchs au Centre Bell commençaient très tôt le matin. (rires) Je n’avais peut-être pas offert mes meilleures performances au niveau sportif, mais juste le fait d’avoir été dans le vestiaire et sur la glace du Centre Bell, c’était hallucinant. Mais un des plus grands moments de notre groupe a probablement été la première fois où nous avons été en spectacle là-bas comme têtes d’affiches. C’était à guichets fermés et c’était un peu comme notre triomphe, d’être sur la scène de l’aréna de notre ville. Tous nos parents et amis étaient là, mais on avait de la misère à jouer tellement les émotions se sont emparées de nous. Je voyais toute ma famille dans les estrades et je me sentais comme un joueur de hockey qui jouait un premier match dans la LNH.

En tournée, ça doit être assez difficile de suivre l’action. Comment te tiens-tu à jour?

CC : On regarde souvent des matchs des séries pendant les tournées. Lorsqu’on se trouve en Europe, on peut regarder les matchs après nos spectacles en raison du décalage horaire. On peut rester dans l’autobus dans le stationnement de l’aréna pour écouter les matchs parce le wifi est assez bon! On a fait ça tellement souvent. Quand nous sommes en tournée en Amérique du Nord, nous avons des télés avec satellite, c’est donc plus facile d’avoir accès aux matchs. Je me rappelle aussi quand nous étions en Australie, nous regardions les matchs sur nos ordinateurs en nous réveillant à neuf heures le matin.

Vous connaissez un succès international depuis bon nombre d’années. Est-ce que tu portes des articles des Canadiens quand tu es à l’étranger?

CC : De temps en temps. C’est sûr que lorsque nous étions au Centre Bell, nous l’avons fait souvent. On fait un peu plus attention outre-mer. D’ailleurs, nous voulions porter des chandails des Canadiens à la Classique Hivernale lorsque nous avons chanté avant le match et durant un des entractes, mais on s’est fait fortement recommandé de ne pas le faire par les gens de la LNH. On était prêts à le faire, mais la veille du match ils n’étaient plus à l’aise avec ça. (rires)

Parlant de la Classique Hivernale, à quel point est-ce que c’était spécial d’être là, au Gillette Stadium?

CC : C’était tellement cool. Nous avons été privilégiés de participer à plein d’expériences et à plein de moments uniques depuis le début de notre carrière. Jamais on n’aurait pensé faire ça. En tant que grand fan de hockey et des Canadiens, j’étais chanceux d’être là.

Sur la pochette de votre dernier album, Taking One for The Team, tu es déguisé en joueur de hockey. Est-ce que la question s’est posée lorsque vous avez eu à choisir qui faisait quoi?

CC : C’était comme un naturel pour moi d’être le joueur de hockey. Les autres gars du band savaient que ça serait moi. En fait, le concept de la séance photo venait de moi. J’ai eu le flash qu’être dans un groupe ressemble beaucoup à faire partie d’une équipe sportive. Il faut savoir faire des sacrifices pour que le groupe/l’équipe connaisse du succès. Si tu es égoïste, ça ne fonctionnera pas. C’est justement pour ça que nous sommes toujours ensemble après 17 ans.

Parmi les joueurs des Canadiens, lequel selon toi ferait le meilleur remplaçant si jamais un autre membre du groupe tombait malade?

CC : Bonne question. Si notre chanteur, Pierre [Bouvier], tombait malade, je ne sais pas s’il chante bien, mais en termes de MVP, je dirais que ce serait Carey Price. Le chanteur, c’est le MVP d’un groupe et si tu n’as pas de chanteur, tu ne peux pas aller loin. Si David [Desrosiers, bassiste] tombait malade, vu qu’il est le gars flamboyant du groupe, je dirais P.K. Subban. Il pourrait être une véritable rockstar. Si moi j’étais malade, ça pourrait être Max Pacioretty, un genre de leader calme, comme moi.

Lequel ferait selon toi le meilleur roadie?

CC : John Scott ferait un bon roadie. Personne ne viendrait nous intimider avec lui autour. (rires)

Qu’est-ce qui casse le plus souvent, tes baguettes ou le bâton de P.K. Subban?

CC : Très bonne question. Habituellement, je brise une ou deux baguettes par spectacle, mais je crois que P.K. en brise plus tellement il met de force dans ses lancers.

Propos recueillis par Hugo Fontaine.

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