Denis et Ethan Gauthier badge Lepage

DRUMMONDVILLE – Ethan Gauthier était debout sur ses patins au centre de la patinoire du Centre Marcel-Dionne et il contemplait le moment. 

Le regard de l’attaquant des Voltigeurs de Drummondville se promenait entre les gradins et les célébrations de ses coéquipiers, tout près, avec le Trophée Gilles-Courteau au bout des bras. C’était pour lui la meilleure des façons de boucler la boucle d’un parcours amorcé sur cette même glace, il y a plusieurs années.

Avec le son des klaxons et les rugissements de la foule en arrière-plan, on pouvait lire la fierté sur son visage.

« Il n’y a pas grand-chose qui me vient en tête honnêtement, a-t-il lancé après le balayage des siens face au Drakkar de Baie-Comeau en finale. C’est dur de réaliser que j’ai enfin gagné avec l’équipe de mon enfance, ici, à Drummondville, devant cette foule, ma famille et mes amis. »

C’est pourtant le but qu’il avait en tête dès le moment où il est devenu le troisième de sa famille à enfiler l’uniforme des Voltigeurs, l’été dernier, après son père Denis au début des années 90 et son frère Kaylen, il y a quelques années. Il ne l’a jamais perdu de vue et il l’a finalement atteint.

En signant cette ultime victoire de 4-3 contre le Drakkar, mardi, les Voltigeurs ont mis la touche finale à un parcours éliminatoire presque parfait au cours duquel ils n’ont échappé que trois matchs. Ils seront les représentants de la LHJMQ au tournoi de la Coupe Memorial, qui s’amorcera dans dix jours, à Saginaw.

« Je me dis qu’enfin il y a un Gauthier qui a levé la Coupe, a rigolé Denis, conseiller spécial pour l’équipe. Il est le troisième à l’essayer et il est le premier à l’avoir. C’est une belle fierté. J’ai toujours eu l’organisation à cœur. Mes enfants ont grandi avec le chandail des Voltigeurs sur le dos à jouer dehors, dans la rue.

« C’est absolument mémorable. Incroyable. Je suis fier de lui et tout le monde qui est impliqué de près ou de loin au sein de l’organisation. »

Fidèle à sa réputation de joueur des grandes occasions, l’espoir du Lightning de Tampa Bay a donné le coup d’envoi à la soirée en ouvrant la marque pour les locaux. Il s’agissait de son 14e but, son 25e et dernier point en 19 rencontres éliminatoires – le plus haut total chez les Voltigeurs.

Du haut des gradins, son frère Kaylen vivait les mêmes émotions que son frangin. Peut-être même plus.

« J’ai vécu ce parcours à travers lui, a raconté celui qui a été son coéquipier avec le Phoenix de Sherbrooke, l’an dernier. Depuis qu’il est né que je le vois grandir cet enfant-là. Je le vois grandir comme personne à travers l’adversité, à travers les épreuves. Je ne suis pas surpris de le voir se lever dans les grands moments.

« Ça l’a formé comme personne, comme compétiteur. Il a été incroyable. Il a été l’une des pièces maîtresses de cette victoire-là. Je suis tellement fier de lui. »

Un bon câlin

Vous pouvez donc imaginer que les retrouvailles entre Denis et Ethan ont été émotives lorsqu’ils se sont retrouvés à travers les gants, les casques et les bâtons qui jonchaient la glace drummondvilloise.

« Je l’ai accroché et je lui ai donné une longue accolade, a raconté le jeune homme de 19 ans. C’est un moment spécial. Il a tellement mis de temps et d’efforts dans cette organisation. Bien avant que j’arrive. C’est fou. Je suis tellement content pour lui. Il est content pour moi. De pouvoir vivre ça ensemble, c’est malade. »

Ce trophée est la récompense de l’équipe en entier. C’est aussi un moment qui se préparait depuis plusieurs années chez les Gauthier. Avec un peu d’aide du destin, toutes les pièces du casse-tête sont tombées à la bonne place, au bon moment, même si ça n’a pas qu’été un long fleuve tranquille.

« On a vécu beaucoup de choses ensemble depuis deux ou trois ans, a conclu le paternel. Ç’a été un parcours en dents de scie par moments. Ç’a été super de revenir à la maison, mais ça n’a pas toujours été aussi facile que ç’a paru.

« Il a eu beaucoup d’embûches, beaucoup d’épreuves. Mais au bon moment, il a été capable de se lever et de faire le travail. Je suis vraiment fier de vivre ça avec lui et de partager ces émotions-là avec lui. Je suis tellement privilégié. Je suis un vrai chanceux. »

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