Trocheck_Andersen

GREENBURGH, New York – Si les Rangers de New York sont nerveux après avoir encaissé deux défaites de suite, ils ne le montrent assurément pas.

Mercredi, ils célébraient leurs buts inscrits dans les exercices à l’entraînement comme ils l’ont fait tout au long de la saison, en criant et en sifflant, les bras levés. Ces exercices, comme toujours, étaient empreints d’agressivité, avec les bâtons qui frappaient la glace, des cris, des corps qui s’entrechoquent, et des batailles sans quartier pour la rondelle.

Alors que les joueurs quittaient la glace, Vincent Trocheck a poussé à la blague Alexis Lafrenière alors qu’il franchissait la porte du banc des joueurs. Cette poussée a été à ce point vigoureuse que Lafrenière, à la blague, a chuté pour dégringoler les marches qui mènent au vestiaire de New York.

Il s’est rapidement relevé. Tout allait bien.

« Je lui montrais à qui il avait à faire », a lancé Trocheck avec un sourire au visage au début de sa rencontre avec les médias.

Les Rangers assurent qu’ils sont également prêts à montrer à nouveau aux Hurricanes de la Caroline à qui ils ont à faire. 

Leur avance de 3-0 dans leur série de deuxième ronde de l’Association de l’Est a fondu à 3-2 dans cet affrontement au meilleur de sept matchs. Après l’entraînement, Ils ont pris la direction de l’aéroport afin de se rendre à Raleigh, en Caroline du Nord pour y disputer le match no 6 au PNC Arena jeudi (19 h HE; MAX, truTV, TNT, SNO, SNE, SN360, TVAS, CBC). Ils auraient préféré se reposer et attendre de savoir qui des Panthers de la Floride ou des Bruins de Boston allaient les rejoindre en finale de l’Association de l’Est, mais ils ne peuvent rien changer au passé.

Si quelqu’un avait dit aux Rangers avant la série qu’ils allaient avoir les devants 3-2 avant de disputer le match no 6, ils auraient été très satisfaits. Après tout, il devait s’agir d’une série très serrée entre deux équipes qui ont terminé la saison régulière avec un écart de trois points au classement.

Cette perspective a changé avec la manière dont ils ont construit cette avance de 3-2, mais le défi qui les attend n’a pas changé.

« Ils sont probablement plus heureux que nous de voir que cette série est maintenant 3-2, mais c’est tout simplement la réalité de la manière dont nous en sommes arrivés là, a noté le défenseur des Rangers Jacob Trouba. D’un autre côté, nous sommes encore dans une très bonne situation, il ne nous manque qu’une victoire pour mettre un terme à la série et passer à la prochaine ronde. »

Les Rangers aiment leurs chances de l’emporter à Raleigh à condition qu’ils ne répètent pas la performance qu’ils ont offerte au Madison Square Garden lors du match no 5, lundi.

En avance 1-0, ils ont accordé trois buts en l’espace de 9:56 de la troisième période avant de voir les Hurricanes ajouter un but dans un filet désert alors qu’il restait 3:31 à écouler pour l’emporter 4-1. 

Les Rangers n’ont pas été agressifs ni particulièrement engagés à 5-contre-5, n’ont pas généré grand-chose en six minutes d’avantage numérique, et n’ont pas été bons dans plusieurs petits détails, comme la précision de leurs passes, la structure de leur échec avant et les batailles pour les rondelles libres.

« Ce n’est pas comme ça que nous jouons d’habitude », a affirmé l’entraîneur Peter Laviolette. 

« Je ne pense pas qu’il faut se servir de ce match pour nous évaluer, a renchéri le défenseur K'Andre Miller. Nous ne pouvons que faire mieux. Nous misons sur un groupe très motivé à signer une autre victoire. Nous devons simplement jouer mieux. Tout le monde ici le sait. »

Les Rangers pensent qu’ils y parviendront, parce que c’est ce qu’ils ont fait chaque fois qu’ils ont été confrontés à de l’adversité cette saison.

Ils ont conservé une fiche de 19-8-0 dans les matchs qui ont suivi une défaite en saison régulière. Ils ont connu une séquence de plus de deux défaites à une seule reprise cette saison, alors qu’ils ont perdu quatre duels consécutifs entre le 6 et le 13 janvier. Cette glissade s’est inscrite dans une séquence de 10 matchs au cours desquels ils ont présenté un dossier de 3-6-1, mais ils ont enchaîné avec 10 gains de suite, un record d’équipe.

Ils n’ont pas très bien joué, ce qui a mené à deux défaites de suite contre les Islanders de New York et les Flyers de Philadelphie les 9 et 11 avril, mais lorsqu’ils devaient l’emporter pour s’assurer du premier rang de la section Métropolitaine et du trophée des Présidents, ils l’ont fait. Ils ont signé des gains de 3-2 en fusillade contre les Islanders le 13 avril avant de blanchir les Sénateurs d’Ottawa 4-0 le 15 avril.

Les Rangers ont été les champions des remontées dans la LNH en saison régulière. Ils ont terminé au premier rang du circuit avec 28 victoires après être venus de l’arrière, dont 14 après avoir effacé un retard en troisième période.

En séries, ils montrent une fiche de 3-1 dans les matchs où leur adversaire a marqué le premier but.

« Nous réalisons rapidement que ce n’est pas notre manière de jouer et que ce n’est pas l’équipe que nous voulons être, a expliqué Laviolette, et les joueurs ont rapidement corrigé le tir quand ça s’est produit cette année. »

Ils doivent maintenant corriger le tir sur leur jeu de puissance, qui est soudainement devenu très discret. Après avoir amorcé la série avec une fiche de 4-en-9 en avantage numérique, ce qui a porté leur rendement à 10-en-25 depuis le début du tournoi printanier, ils ont été blanchis en huit occasions et ont été limités à 10 tirs en supériorité numérique au cours des trois derniers duels.

Les Hurricanes ont obtenu de meilleures chances à court d’un homme que les Rangers en ont eues en avantage numérique.

« Ils ont été un peu moins agressifs qu’ils le sont normalement, a analysé Trocheck. Je ne sais pas si ça nous a rendu la tâche plus difficile. C’est surtout à nous d’être un peu plus intenses et de mieux exécuter. Leur infériorité numérique a été l’un des meilleurs de la ligue au cours des trois dernières années. Ce n’est pas quelque chose qu’il faut ignorer, mais il faut aussi reconnaître que c’est de notre faute. Nous savons que nous devons aider notre équipe à remporter le match. L’infériorité numérique a fait du très bon travail, et il est temps que le jeu de puissance retrouve sa touche. »

Les Rangers doivent aussi faire preuve d’un peu plus d’agressivité à 5-contre-5 pour passer plus de temps en attaque. L’absence de cette intensité était flagrante dans le match no 5, mais elle a aussi fait défaut par moment tout au long de la série. La Caroline a obtenu les meilleures chances et a mieux joué à 5-contre-5, obtenant notamment un avantage de 11-9 dans la colonne des buts.

« Notre jeu est défini par une certaine dose de vitesse et d’intensité, une attention aux détails, et une agressivité en attaque, a énuméré Laviolette. Il y a certaines choses que nous pouvons faire pour connaître du succès, et tout le monde dans le vestiaire sait quelles sont ces choses. Nous n’avons pas du tout fait ces choses dans le match no 5. Nous devons recommencer à les faire. »