Les faits et gestes du Canadien scrutés à la loupe de nouveau cette saison

Friday, 10.04.2013 / 5:16 PM The Canadian Press

BROSSARD, Qc - Si vous voulez voir comment Louis Leblanc a appris son retranchement au début du camp d'entraînement ou tout le désarroi de Marc Bergevin quand George Parros s'est blessé mardi, il ne faudra pas manquer le premier épisode de 24CH sur plusieurs plateformes et chaînes de télé, samedi.

Les dirigeants et les joueurs du Canadien ont décidé de répéter l'expérience de la saison dernière et de vivre au quotidien sous l'oeil inquisiteur de caméras.

Cette saison, les amateurs de hockey auront accès aux coulisses de l'équipe à toutes les semaines. La saison dernière, il y avait un épisode par mois.

«C'est une première pour une équipe de sport professionnelle», a indiqué vendredi Justin Kingsley, d'Attractions Images, la compagnie qui produit la série de 27 épisodes. Le producteur au contenu est nul autre que Stéphane Laporte.

Le visionnement privé du premier épisode a permis de constater qu'on veut aller un peu plus loin que la saison dernière dans les moments inédits.

Dans la scène de la rétrogradation de Louis Leblanc, on voit le directeur général Marc Bergevin, accompagné de Sylvain Lefebvre, l'entraîneur des Bulldogs de Hamilton, expliquer à Leblanc qu'il a connu un bon camp, «tu as patiné 10 fois mieux que la saison dernière, mais justement tu as été très ordinaire la saison dernière».

«J'appelais 'Sly' (Lefebvre), a-t-il repris, après chacun des matchs des Bulldogs. Je lui demandais comment Louis Leblanc avait joué et il me disait: 'On le cherchait sur la glace'.»

Bergevin a mis au défi Leblanc, qui écoutait sans broncher, de revenir plus fort en lui rappelant l'urgence de la situation pour lui.

Un moment poignant, à la fin de l'épisode, est celui où on voit la réaction catastrophée de Bergevin au passage près du vestiaire de la civière sur laquelle Parros a été allongée, après avoir subi une commotion cérébrale.

Les joueurs n'ont pas tous l'aisance de P.K. Subban devant les caméras. Mais ils ne voient pas trop d'inconvénients à ce qu'on scrute leurs faits et gestes.

Le gardien Carey Price a fait remarquer qu'il doit davantage faire attention à ce qu'il dit, mais qu'il en vient à ne plus voir les caméras qui sont dissimulés pour la plupart.

«En autant que ça ne devienne pas une distraction, je n'ai pas de problème», a affirmé le gardien.

Max Pacioretty a souligné l'importance de créer un solide lien de confiance avec les caméramen et les producteurs.

«On nous a dit que nous avions rien à craindre. Le contenu est bien géré et j'ai confiance aux gens qui font l'émission.»

L'entraîneur Michel Therrien a dit se prêter au jeu de bon gré.

«C'est sûr que les premières fois, tu as tendance à faire attention parce que tu sais qu'il y a une caméra. Je vous mettrais au défi, pendant des réunions avec vos patrons ou pendant un repas chez vous, d'avoir quelqu'un qui vous filme sur le coin de la table. Vous feriez attention à la façon que vous mangez. Il arrive un temps où tu t'habitues. Tu en échappes un peu et tu te dis c'est pas grave.»

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