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MONTRÉAL - L'attaquant Sean Farrell vit des moments incroyables. Et il n'a que 20 ans, donc tout porte à croire que le meilleur reste encore à venir.

Entre l'école et le fait d'avoir représenté les États-Unis lors de deux évènements internationaux majeurs, ces derniers mois, l'espoir des Canadiens a été plutôt occupé et a dû mettre le repos de côté en raison de son horaire chargé occasionné par ses voyages en Chine en février, puis en Finlande ce mois-ci.
Mais il ne changerait rien à sa situation.
« Ça ne me dérange pas du tout. Ç'a été une année plutôt folle, pour moi. D'avoir pu aller aux Jeux olympiques et au Championnat du monde, en plus de jouer à Harvard cette année, ç'a été génial », a souligné Farrell, après le dernier match préliminaire des États-Unis contre la Norvège, mardi. « C'est tout ce dont j'aurais pu rêver pour cette année. »
Le natif d'Hopkinton, au Massachusetts, a connu une deuxième saison remarquable à Harvard, amassant 28 points (10B, 18A) en 24 sorties et menant tous les joueurs de première année dans la NCAA avec une moyenne de 1,17 point par match.
Il a également été une révélation sur la scène olympique, menant la troupe américaine grâce à six points (3B, 3A) en quatre rencontres.

Cette présence à Beijing a sans contredit mis la table pour sa participation au Championnat mondial, et ce qui suivra.
« Il y a beaucoup de choses en jeu quand on joue à ce niveau. C'est toujours génial de jouer des matchs avec un enjeu aussi important, et ça force tout le monde à jouer un petit peu mieux, a mentionné Farrrell. C'était la première fois que j'affrontais des gars qui jouent au niveau professionnel et qui sont beaucoup plus vieux. Les Olympiques m'ont aidé à réaliser qu'il y a certaines choses que je dois retravailler et que je dois changer dans mon jeu avant d'affronter des hommes. Même ici, j'apprends des choses en cours de route et j'essaie de m'adapter et de m'améliorer chaque match. »

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L'ancien choix de quatrième tour a précisé que « il y a assurément des moments où je pourrais être plus simple et juste faire des jeux rapides par la bande », étant donné la nature rapide des matchs internationaux, mais ça viendra évidemment avec le temps.
« C'est juste une question de m'assurer d'être alerte et de toujours être conscient de ce qui se passe autour, a ajouté Farrell. La chose la plus importante que j'apprends est probablement de penser à l'avance au prochain jeu. »

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Quoi qu'il en soit, l'entraîneur-chef David Quinn doit être plutôt impressionné par les performances de Farrell jusqu'ici.
Le jeune attaquant a été phénoménal lors du duel du 19 mai contre la Grande-Bretagne, obtenant deux mentions d'aide et six tirs au but, en plus d'être le meneur chez les attaquants avec ses 19 min 17 s de temps de jeu.
Il a conclu la ronde préliminaire avec une fiche de quatre points (1B, 3A) en sept matchs disputés. Il entreprendra le quart de finale contre la Suisse ce jeudi.

Les Suisses représentent un défi de taille, eux qui ont mis la main sur le premier rang du Groupe A. Les États-Unis se sont classés en quatrième place du Groupe B.
« On est super excités. On repart à zéro, a affirmé Farrell. En tant qu'équipe, on s'est améliorés tout au long du tournoi et on s'est rapprochés en dehors de la glace, donc j'ai vraiment hâte de voir tout ça se mettre en place durant un match vraiment important. »
Le père de Farrell, Bill, sera dans les estrades du Helsinki Ice Hall pour l'affrontement pivot.
Il a fait le voyage outremer durant le tour préliminaire pour voir à l'oeuvre l'espoir du Tricolore.
« Chaque fois qu'on a la chance de passer du temps ensemble, c'est très amusant. Surtout cette année, puisque j'ai été très occupé. C'est un moment plaisant pour nous. Ç'a été agréable de souper avec lui et de savoir qu'il est ici et qu'on s'amuse. C'est important pour moi, a raconté Farrell. C'est génial de sortir de l'aréna et de parler avec mon père après les matchs, surtout que je n'ai pas vécu la même expérience aux Jeux olympiques [en raison des restrictions liées à la COVID-19]. J'aurais aimé partager ça avec ma famille, mais ce qu'on vit ici est plutôt comparable. »
C'est le moins qu'on puisse dire, et il ne pourrait être plus heureux d'avoir reçu à nouveau le coup de téléphone de son pays, prolongeant du même coup sa saison.

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Il ne voudrait être nulle part ailleurs.
« Je ne m'attendais assurément pas à aller aux Olympiques, puis, quand la saison s'est terminée à Harvard, je pensais juste commencer mon entraînement d'été et patiner, mais heureusement j'ai eu la chance de jouer avec l'équipe ici, a conclu Farrell. J'étais vraiment excité d'avoir cette occasion et la chance de jouer un petit peu plus longtemps au hockey. C'est toujours une expérience formidable de pouvoir jouer pour l'équipe américaine. »
Crédit photo de couverture : HHOF-IIHF Images