General Manager Marc Bergevin PK Subban

BUFFALO - Marc Bergevin répète sur tous les tons qu'il ne magasine pas P.K. Subban. Le directeur général des Canadiens de Montréal admet tendre l'oreille à ses homologues en tout cas, s'il ne sollicite pas les offres de transaction au sujet du défenseur vedette.

« Je n'ai jamais magasiné P.K. et je ne le ferai pas. Je ne peux pas empêcher les équipes de me contacter. J'écoute, et la discussion est plutôt courte », a martelé Bergevin, jeudi, à l'issue de la réunion des directeurs généraux de la LNH.

Le statut du flamboyant athlète du Tricolore fait grandement jaser en marge du repêchage 2016 de la LNH.
Bergevin n'a pas cru bon de mettre un frein aux rumeurs qui partent dans tous les sens en affirmant qu'il n'échangerait pas Subban.
« Les rumeurs vont toujours circuler, a-t-il réagi. C'est le marché de Montréal. C'est comme ça au Canada. Peu importe ce que je dirai, il y aura des rumeurs. »
Il a tout de même répondu « non » sans équivoque quand on lui a demandé s'il était réaliste de penser que les Canadiens puissent échanger Subban.
Bergevin juge que l'effervescence entourant Subban est le résultat de la date butoir du 1er juillet avant l'entrée en vigueur de la clause de non-mouvement incluse dans le contrat du joueur ainsi que les insuccès de l'équipe cette saison.
« Je n'ai jamais dit qu'il est disponible ou intouchable », s'est-il raidi quand on lui a demandé pour quelles raisons il voudrait se départir d'un défenseur du calibre de Subban. « On invente des histoires et des rumeurs, c'est certain. Je n'accorde aucune importance à ça. »
« Il est de mon devoir d'écouter », a-t-il répété plus tard, en refusant d'élaborer au sujet des propositions qui lui sont soumises.
« On ne doit jamais dire jamais, a-t-il ajouté en anglais. Si un directeur général m'offre la moitié de son équipe, on pourrait bien essayer de s'entendre.
« Il y a deux ans, j'ai reçu une offre d'une équipe pour un joueur de premier plan de notre équipe. J'ai simplement écouté et le joueur est encore avec nous », a-t-il résumé.
Bergevin a dit ne pas savoir pour quelles raisons on fait continuellement état de relations tendues entre l'organisation des Canadiens et Subban.
« Je n'ai aucune idée d'où ça vient. J'aimerais qu'on m'explique. Nous n'avons jamais rien dit de négatif au sujet de P.K. Il est différent et très occupé à l'extérieur de la glace. Mais il est performant, il travaille fort, il est à l'heure, il fait toutes les bonnes choses. Tout ce qu'il trouve le temps de faire à l'extérieur, c'est tant mieux pour lui. C'est super pour la communauté. »
Bergevin a assuré que l'organisation n'a aucun problème avec la personnalité flamboyante de Subban.
« Il a une tenue vestimentaire semblable à la mienne, peut-être même plus colorée, a-t-il lancé à la blague. Il n'y a rien de mal à avoir une personnalité différente. Nous souhaitons que les joueurs soient eux-mêmes. Ce ne sont pas des robots. En autant qu'ils soient productifs sur la glace et qu'ils fassent ce qu'ils doivent afin d'aider l'équipe à connaître du succès, c'est tout ce que nous leur demandons.
« Ce qu'ils font dans leur temps libre ou dans leur vie privée, ça ne nous regarde pas. »
Pour ce qui est de la séance de repêchage, Bergevin a admis qu'il y a plus de tractations qu'à l'accoutumée à travers la ligue.
Il a admis qu'il tente d'améliorer le neuvième rang de sélection de l'équipe au premier tour, tout en qualifiant Pierre-Luc Dubois, pressenti pour être réclamé dans les cinq premiers, de « kid impressionnant ». Il n'a également pas écarté la possibilité d'échanger le premier choix, si c'est pour mettre la main sur un atout prêt à aider l'équipe sur-le-champ.
Interrogé à savoir s'il ressent une forte pression de réaliser un coup d'éclat en raison de la saison de misère des Canadiens, Bergevin a répondu par la négative.
« Nous avons reçu une bonne nouvelle il y a quelques jours. Un de nos meilleurs joueurs est complètement rétabli de sa blessure. Nous sommes déjà une meilleure équipe avec le retour de Carey Price en santé. »