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NEWARK, New Jersey - Le défenseur des Blue Jackets de Columbus Zach Werenski est déchiré, tout comme son équipe.
Les Blue Jackets occupent la deuxième place de quatrième as qui donne accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Est, avec 65 points en 60 matchs. Mais les Hurricanes de la Caroline et les Islanders de New York ont chacun un point de retard sur Columbus, et les Blue Jackets ne jouent pas aussi bien qu'ils le devraient et ils n'affichent pas la hargne que l'entraîneur John Tortorella aimerait voir.

Il y a assez de preuves qui permettent de se demander s'ils croient vraiment pouvoir jouer de cette façon, avec 22 matchs à jouer, incluant celui contre les Flyers de Philadelphie au Wells Fargo Center jeudi (19 h HE, SNE, SNO, SNP, NBCSP, FS-O, NHL.TV).
« Lorsque nous sommes à notre mieux, nous prenons des risques et jouons un style de jeu agressif, mais nous sommes dans une course aux séries et personne ne veut être pointé du doigt pour avoir accordé des occasions à l'autre équipe », a déclaré Werenski à la suite d'une victoire de 2-1 contre les Devils du New Jersey mardi. « Mais si nous attaquons en étant agressifs et que nous effectuons de bons jeux, nous accumulerons de la confiance et nous marquerons plus de buts tout en allouant moins de chances à l'adversaire. »
« Nous devons revenir à ce style. Notre entraîneur nous implore de le faire. »
Les Blue Jackets ont obtenu six tirs au but dans les 40 dernières minutes du match contre les Devils et ils ont marqué sur ce qui semblait être leurs deux meilleures chances de marquer de la rencontre.
Contrairement à ce qu'il prônait en début de saison, Tortorella semble maintenant adhérer à la philosophie qui dit que la prudence est synonyme de défaite.
« Je ne veux pas que nous hésitions, a affirmé Tortorella. Je préfère que nous fassions des erreurs et que nous vivions ou mourions avec celles-ci, car nous avons pris cette décision et l'avons suivie jusqu'au bout. »
Même s'il a confirmé que Werenski joue en dépit d'une blessure, Tortorella a mentionné qu'il ne s'agit pas d'une blessure qui devrait le pousser hors de l'alignement. Pour cette raison, il demande à Werenski de ne s'imposer aucune limite.
« Il est à son mieux quand il ne s'impose aucune limite, a expliqué Tortorella. Je ne l'ai pas assez vu jouer de cette façon. »
Tortorella a parlé d'un jeu en particulier dans le revers de 5-2 contre les Penguins de Pittsburgh, dimanche, pour préciser ce à quoi il s'attend de Werenski.
« Il a la rondelle lors d'un revirement à l'intérieur de notre zone, mais au lieu de relancer l'attaque, il se rend derrière le filet, relate Tortorella. Cette fraction de seconde qu'il prend pour retourner derrière le but permet aux cinq joueurs des Penguins de fermer le jeu dans le territoire. D'habitude, son instinct est de sauter en attaque et de créer un jeu. C'est à ce style qu'il doit revenir. »
Werenski a affiché ce style de jeu rapidement dans le match contre les Devils, et le résultat a été le but de l'attaquant Boone Jenner à 5 :19 de la période.
Werenski s'est porté en attaque alors que Columbus a entamé une sortie de territoire. La rondelle s'est rendue en zone des Devils, où le défenseur du New Jersey Ben Lovejoy a tenté de la dégager à l'aveuglette. Werenski était là pour intercepter la rondelle avant qu'elle ne quitte la zone offensive. Il a instinctivement transporté la rondelle dans le haut de l'enclave et tiré sur le gardien Keith Kinkaid. Jenner a foncé au filet et marqué sur le retour.

« Tout de suite après le but, je lui ai crié de continuer à jouer de cette façon », a dit Tortorella.
Werenski entend son entraîneur et il sait pourquoi il le pousse à jouer de cette façon. Werenski et son partenaire à la défense, Seth Jones, dictent le rythme de jeu de Columbus. Et plus ils s'impliqueront, mieux les Blue Jackets se porteront.
Cela dit, Werenski ne peut s'empêcher d'avoir peur de mettre ses coéquipiers dans le pétrin en se portant trop en attaque s'il ne s'impose pas de limites.
« Il y a beaucoup de zones grises en ce qui concerne quand se porter en attaque, quand revenir, jusqu'où aller ou quand il faut être plus défensif, a expliqué Werenski. [Tortorella] veut que je prenne des chances, et j'aime ça, mais je ne veux pas toujours être celui qui s'excuse à [Jones] d'avoir donné un deux contre un. »
Son sentiment serait probablement différent si les Blue Jackets produisaient au même rythme que la saison dernière.
Werenski récolte en moyenne 0,464 point par match cette saison, avec 26 points (11 buts, 15 assistances) en 56 matchs et neuf points (deux filets, sept passes) en avantage numérique. Il amassait en moyenne 0,602 point par rencontre la saison passée, avec 47 points (11 buts, 36 aides) en 78 matchs, dont 21 points (quatre buts, 17 assistances) en avantage numérique.
Les Blue Jackets sont 28e en attaque (2,55 buts par match) et viennent au dernier rang de la Ligue en attaque à cinq (14,3 pour cent). L'an dernier, ils ont fini sixièmes offensivement (3,01 buts par partie) et 12e en avantage numérique (19,9 pour cent).
« Il y a eu des matchs où nous avons obtenu 20 chances de marquer, incluant de très bonnes occasions, a mentionné Tortorella. Est-ce que ça joue dans la tête des gars et est-ce qu'ils sont plus hésitants? Est-ce qu'ils tentent de passer à la place? C'est mon travail de m'assurer qu'ils continuent à jouer de la bonne façon. »
« La clé pour nous actuellement, c'est de jouer sans trop penser et si nous faisons une erreur, il ne faut pas s'en soucier et se préparer pour la présence suivante. »
Tortorella a dit que Werenski et ses Blue Jackets sont tout près de jouer avec une telle attitude, mais peuvent-ils jouer le tout pour le tout?
« Il reste 22 matchs, a dit Tortorella. Il faut trouver une solution. »