Weise_Philadelphia

PITTSBURGH -Le congédiement de Michel Therrien à la barre des Canadiens de Montréal a attristé un joueur chez les Flyers de Philadelphie.
L'attaquant Dale Weise s'est empressé d'envoyer un message texte de réconfort à l'entraîneur qui a permis à sa carrière de prendre son envol.

« Je lui dois énormément », a acquiescé Weise samedi, en marge du duel de la Série des stades Coors Light contre les Penguins de Pittsburgh au Heinz Field.
« Il m'a fait confiance dès mon arrivée avec les Canadiens plus que n'importe quel entraîneur que j'ai eu », a continué celui qui a réussi 27 buts en 152 matchs dans l'uniforme du CH entre 2014 et 2016. « Il m'a donné la chance de jouer avec de bons joueurs, et de jouer beaucoup. Il m'a vite fait sentir comme un membre à part entière de l'équipe. Ça m'a mis en confiance. Grâce à lui, je n'ai plus eu l'étiquette de joueur de quatrième trio. Je n'avais jamais eu cette chance auparavant. J'ai du respect pour lui et je suis convaincu qu'on va vite le revoir derrière le banc d'une équipe de la Ligue nationale. »
Weise doit effectivement une fière chandelle à Therrien pour le contrat de quatre ans se chiffrant à 9,4 millions $ que les Flyers lui ont consenti, le 1er juillet 2016.
Ce que Weise a surtout apprécié de lui, c'est souvent le plus grand reproche qu'on lui adresse, soit d'être un entraîneur intransigeant qui peut se montrer très dur à l'endroit des joueurs.
« Il est très exigeant, mais ça fonctionne pour moi, a-t-il soumis. Sa principale qualité, c'est qu'il tient tout le monde responsable de ses actions, peu importe que vous soyez Max Pacioretty ou un joueur rappelé des rangs mineurs. S'il a quelque chose à vous dire, il ne se gênera pas. Il va parfois dire des choses blessantes pour un joueur, mais j'estime que c'est nécessaire dans une équipe. Vous avez besoin de voir l'entraîneur s'enflammer de la sorte. Ç'a fonctionné pour l'équipe quand j'y étais. »
Weise a suffisamment de problèmes sur les bras cette saison qu'il ne s'est pas penché sur ce qui ne fonctionne pas chez les Canadiens depuis quelques mois. La situation n'est pas sans lui rappeler celle qui a miné l'équipe la saison dernière, avant qu'il ne soit échangé aux Blackhawks de Chicago. Il va glisser au passage qu'on « a fait un gros plat de l'échange de P.K. Subban », en laissant entendre que son ancien coéquipier et très bon ami n'était visiblement pas la source de la descente aux enfers que le Tricolore a connue, la saison dernière.
Pour ce qui est de sa propre saison qui a déjà viré au cauchemar, Weise préfère en rire.
« Rire de mes malheurs, c'est la meilleure chose à faire, a-t-il avancé. C'est de loin la pire saison que je connais sur le plan offensif (cinq points en 48 matchs). Pourtant, j'estime bien jouer. Je me sens bien, je suis physique, coriace, je patine et j'obtiens des chances. Je n'ai aucune explication. Rien ne fonctionne. Je frappe le poteau, je me vois refuser des buts.
« La situation est très frustrante. C'est la plus difficile avec laquelle je dois composer psychologiquement, a-t-il enchaîné du même souffle. J'ai été retranché d'une dizaine de matchs, ça ne m'était jamais arrivé. À un moment, j'ai été laissé de côté dans six rencontres d'affilée. Dès que j'ai le sentiment que je retrouve mes repères, on me laisse de nouveau de côté. C'est dur de trouver un rythme. J'ai eu une multitude de compagnons de trio. On m'utilise à l'aile gauche, je n'avais jamais évolué à la position avant cette saison. Il y a plein de facteurs qui font que ça ne va pas, mais qui au bout du compte feront de moi un meilleur joueur. Je suis un gars qui ne se laisse pas ébranler facilement, j'apprécie mes coéquipiers et je me plais à Philadelphie. »