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PITTSBURGH - Marc-Edouard Vlasic n'est pas du type nerveux au quotidien. Quand votre principale source de stress, à 24 heures de prendre part à la Finale de la Coupe Stanley, c'est qu'il arrive quelque chose à un de vos trois chiens, c'est que ça va plutôt bien dans votre vie.

« Moi nerveux? Pas du tout », a lancé le défenseur québécois des Sharks de San Jose, dimanche, après la séance d'entraînement de l'équipe Consol Energy Center. Je ne suis pas nerveux de nature, mon épouse pourrait vous le dire.
« Je n'étais pas stressé à Sotchi (aux Jeux olympiques) et c'était seulement un match pour l'obtention de la médaille d'or. J'ai maintenant un minimum de quatre matchs devant moi », a-t-il ajouté en évoquant la série quatre de sept contre les Penguins de Pittsburgh qui va s'ébranler lundi (20h HE; TVA Sports, CBC, NBCSN).
Vlasic n'est pas le plus bavard également. Quand on lui pose une question, il va droit au but!
Quand on lui a demandé ce que l'entraîneur Peter DeBoer a apporté aux Sharks à sa première saison à la barre, il a répondu spontanément : « Du repos ».

« Depuis janvier, nous avons eu peut-être eu 10 séances d'entraînement, tout au plus, a-t-il explicité. Ce n'est pas un hasard si les joueurs plus âgés de notre équipe connaissent possiblement leur meilleure saison. Les (Joe) Thornton, (Patrick) Marleau, (Paul) Martin et (Joel) Ward ont plus d'énergie. Jusqu'à maintenant, c'est la recette gagnante. Il (DeBoer) est un entraîneur très sympathique et gentil avec ses joueurs. Il n'a pas besoin de se fâcher, il sait comment presser sur les bons boutons afin de soutirer le meilleur d'eux. »
Vlasic possède également un sens de la répartie qui lui confère un côté espiègle.
Au sujet de son excentrique coéquipier Brent Burns, il vous dira :
« Il n'est pas si bizarre que ça. Il a des serpents chez lui, mais il y a beaucoup de monde qui ont des serpents chez eux. Il a des tatouages, mais il y a plusieurs personnes qui en ont. Il a une immense barbe, mais plusieurs personnes ont une barbe. Lui, il a les trois en même temps, ce qui le rend bizarre. »
Plus sérieusement, Vlasic a dit que Burns mérite de se retrouver sous les réflecteurs ainsi que son poste avec Équipe Canada en vue du tournoi de la Coupe du monde.

« Il a connu une saison exceptionnelle. C'est un très bon joueur. »
Vlasic a attribué une bonne partie des succès des Sharks au gardien Martin Jones, une judicieuse acquisition du directeur général Doug Wilson, l'an dernier.
« À sa première saison comme gardien numéro un, Jones a fait tout un travail. Il est un morceau important de nos succès. »
Vlasic n'a jamais hésité à se porter à la défense de ses vétérans coéquipiers Thornton et Marleau, qui ont souvent été blâmés pour les insuccès des Sharks en séries éliminatoires. Il l'a fait de nouveau dimanche.
« Peu importe ce qu'on dit à leur endroit, ce sont déjà des gagnants. Ils ont gagné plusieurs autres championnats, on leur a donné du mérite pour ça. Il leur manque peut-être la Coupe Stanley. Nous ferons tout pour la gagner. Je sais qu'ils sont très emballés et qu'ils ont beaucoup d'énergie en banque. »
Prêt pour Crosby
Né à Montréal, celui que ses coéquipiers appellent affectueusement 'Pickle' a dit bien connaître le défenseur Kristopher Letang des Penguins. Tous deux sont du même âge et ils sont des rivaux depuis les rangs midget AAA au Québec.
« Je ne peux pas dire que nous nous fréquentons à l'extérieur la glace, a-t-il mentionné. Je connais aussi Marc-André Fleury, Chris Kunitz et Sidney Crosby. »
Dans les cas de Kunitz et de Crosby, il partage avec eux la conquête de la médaille d'or de l'équipe canadienne aux Jeux de Sotchi.
À compter de lundi, ce seront des ennemis. Vlasic et son partenaire de jeu en défense Justin Braun pourraient se voir confier la tâche de maîtriser le trio de Crosby.
« C'est toujours le 'fun' d'affronter le meilleur joueur au monde. Si je joue contre lui, il s'agira d'un gros défi », a commenté celui qui s'est déjà frotté à Crosby dans les rangs juniors, dans la LHJMQ.
Amant des animaux (on n'a qu'à consulter son compte Twitter pour le constater), Vlasic ne blague pas quand il affirme que ce qu'il craint le plus au monde c'est qu'un malheur survienne à un de ses trois chiens.

Quand on a demandé au Montréalais d'origine s'il passerait sa journée avec la Coupe Stanley - advenant évidemment qu'il la remporte - à Montréal ou à Québec, où il a établi son domicile au Québec, il a répondu :
« La Coupe va aller là où mes chiens vont être et ils seront à Québec. »