VGK Tomas Nosek

LAS VEGAS -- Les Jets de Winnipeg patinent et ils font pas mal tout très bien, mais ils se butent au brio du gardien Marc-André Fleury. S'il y a une chose qu'on peut leur reprocher, ce sont les moments d'égarement qu'ils connaissent immédiatement après avoir marqué.
Les Golden Knights leur ont fait le coup pour la quatrième fois en autant de matchs, vendredi.
Même dans la défaite qu'ils ont subie dans le match no 1, ils avaient marqué peu de temps après un but des Jets. Dans leurs trois victoires, les répliques assassines ont revêtu une grande importance.
Lundi à Winnipeg, Kyle Connor venait de rétrécir l'écart 2-1 en supériorité numérique à 7 :17 du troisième tiers. Une minute 38 secondes de jeu plus tard, Jonathan Marchessault faisait 3-1 en jetant une douche froide dans la foule au Bell MTS Place.

Mercredi, James Neal a redonné l'avance aux Golden Knights en deuxième période, 12 secondes seulement après que Mark Scheifele eut fait 1-1.
Vendredi, le scénario s'est répété. Tomas Nosek a relancé les siens en avant 2-1 43 secondes après avoir quitté le banc des pénalités à la suite du but de Patrik Laine au deuxième vingt.
« Ça illustre notre grande force de caractère, a mentionné le gardien Marc-André Fleury. Les Jets sont une excellente équipe, ils sont rapides et très talentueux. Ces buts que nous avons réussis immédiatement après les leurs nous permettent de conserver le 'momentum'. C'est un facteur-clé dans la série. »
Une grande partie de l'explication réside dans l'excellence du jeu de transition des Golden Knights, selon l'attaquant Reilly Smith.
« La relance est une partie importance de notre style de jeu. Notre groupe de défenseurs fait de l'excellent travail à ce chapitre. Ça nous permet de provoquer des occasions à l'attaque », a soulevé Smith.
Nosek, un joueur de quatrième trio, avait écopé d'une pénalité inutile en fond de territoire offensif. Il s'en voulait après avoir vu Laine faire mouche en supériorité.
« Ç'a été un grand soulagement, a dit Nosek. Je suis passé par la gamme des émotions. J'étais heureux. »

Au lieu de sévir à son endroit ou de le clouer au banc, l'entraîneur Gerard Gallant l'a retourné dans l'action en lui donnant une tape dans le dos.
« C'est une coïncidence parce que les Jets ont envoyé leur quatrième trio sur la glace », a expliqué Gallant. « Ç'a bien tourné pour nous. »
L'entraîneur a néanmoins admis qu'il a comme philosophie de faire confiance à ses troupiers.
« C'est ce que j'ai fait pendant toute la saison, a-t-il noté. Nosek se sentait coupable et heureusement pour lui il s'est bien repris. Il m'a fait bien paraître, mais si les Jets avaient marqué on remettrait possiblement ma décision en question. »
Pour les joueurs des Golden Knights, il n'y a jamais de coïncidence avec Gallant.
« C'est exactement lui, ça », a souligné l'attaquant Jonathan Marchessault. « Il nous fait confiance, peu importe. Si tu commets une erreur, il veut simplement que tu ne la refasses pas. Il va te donner la chance de te racheter. C'est un gros but que nous a fourni le quatrième trio. J'ai déjà joué dans un quatrième trio et je sais combien c'est difficile de rester impliqué dans le match. »
L'énigme Fleury
Les Jets se creusent les méninges en pensant à ce qu'ils doivent faire afin de déjouer Marc-André Fleury.
« Neuf fois sur 10, nous gagnerons des matchs semblables. Ce soir, c'est la fois de la défaite », a déclaré le capitaine Blake Wheeler en rendant hommage à Fleury dans un deuxième match de suite.

On a demandé à l'entraîneur Paul Maurice si le vétéran gardien sorelois était en voie de voler la série.
« Je ne sais pas. Il réalise au minimum trois arrêts incroyables par match, a répondu Maurice. « Ce sont des buts presque assurés dont il nous prive et ce qui soulève la foule ici, avec raison. On dirait que ça fait la différence. Nous devons tenir pour acquis qu'il va nous voler trois buts par match et espérer que nous pourrons le déjouer suffisamment pour l'emporter. »