preds jets face to face

Dans la section Centrale, les Jets de Winnipeg et les Predators de Nashville se retrouvent dans une lutte à deux pour la tête, mais aucune des deux formations n'a été en mesure de se distancer jusqu'ici. Même si les deux formations ont fait des acquisitions majeures à la date limite des transactions, elles peinent à prendre leur envol.

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Les Predators ont peut-être une longueur d'avance, puisqu'ils ont remporté leurs deux derniers matchs pour porter leur dossier à 3-3-0 à leurs six dernières rencontres et 6-4-0 à leurs dix dernières sorties, alors que les Jets ont vu leur séquence de deux gains consécutifs prendre fin mardi pour voir leur fiche passer à 3-5-1 à leurs neuf derniers duels.
Manque de punch à l'attaque?
Depuis le 1er février 2019, les deux formations ne figurent pas parmi le top 10 des meilleures attaques de la LNH. À Winnipeg, les Jets sont au 14e rang, ayant inscrit 48 buts en 15 matchs (3,2 buts par match), une moyenne légèrement inférieure à celle de l'ensemble de leur saison (3,4 buts par matchs).
Le meilleur pointeur de la formation manitobaine durant cette séquence est Blake Wheeler, qui a accumulé 18 points en 15 rencontres. Lui, il est en feu et c'est probablement pourquoi les Jets réussissent encore à garder la tête hors de l'eau. L'ailier droit de 32 ans a amassé 13 points à ses sept derniers matchs, dont six buts.

Derrière lui arrive Mark Scheifele, qui a engrangé 13 points en 15 matchs, mais seulement sept à ses neuf derniers - dont deux matchs de trois points et cinq matchs sans point. C'est loin d'être catastrophique, mais Wheeler pourrait bénéficier d'un peu plus de soutien offensif.
À Nashville, c'est un peu moins reluisant. Depuis le 1er février, les Predators sont dans le dernier tiers de la LNH dans la colonne des buts marqués, avec 43 en 17 matchs (2,53; comparativement à trois buts par match por l'ensemble de la saison).
Durant cette séquence, les Predators n'ont aucun joueur parmi le top 20 des meilleurs pointeurs du circuit. Roman Josi a été le meilleur producteur offensif de sa formation durant cette période, avec 17 points en 17 matchs. Viktor Arvidsson et Filip Forsberg arrivent deuxièmes avec 12 points. Or, Arvidsson a quatre points à ses neuf derniers matchs, et Forsberg quatre à ses dix derniers.
Les unités spéciales en panne
Toujours depuis le 1er février, Nashville et Winnipeg n'ont pas des unités spéciales très à point. Si l'avantage numérique de la troupe de Paul Maurice est encore respectable (13e; 22,4 pour cent), le scénario est bien différent en désavantage numérique, alors que les Jets affichent le quatrième pire rendement de la Ligue au cours des cinq dernières semaines (70 pour cent).
Pour les troupiers de Peter Laviolette, c'est un peu l'inverse. Le désavantage numérique des dernières semaines est encore au-dessus de la barre psychologique des 80 pour cent (17e; 81,8 pour cent), mais le jeu de puissance est en panne sèche. En fait, les Predators ont le troisième pire taux d'efficacité en attaque à cinq depuis le 1er février (11,5 pour cent). Ils ont inscrit seulement six buts en 52 tentatives, soit encore pire que leur rendement depuis le début de la saison (30e rang, 12,8 pour cent).
Le travail devant le filet
Pekka Rinne et Connor Hellebuyck font aussi partie de la réponse lorsqu'on analyse les récents creux de vague des deux formations.
Toujours durant la même période, Rinne a une fiche de 6-5-0, tout en figurant au 17e rang pour le pourcentage d'arrêts (,908) et au 15e rang pour la moyenne de buts alloués (2,73) parmi les gardiens ayant disputé au moins dix matchs.

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Ce n'est guère mieux du côté de Hellebuyck, qui présente un dossier de 5-4-1, et qui pointe le nez au 16e rang pour le taux d'efficacité (,910) et au 20e rang pour la moyenne de buts alloués (3,47)
L'apport des nouveaux venus
En faisant l'acquisition de Kevin Hayes, les Jets espéraient avoir trouvé un centre de deuxième trio capable d'épauler Mark Scheifele et surtout capable de faire produire Kyle Connor et Nikolaj Ehlers.
Depuis son arrivée dans la capitale manitobaine, Hayes a amassé trois points en quatre rencontres, pendant que Connor en récoltait deux et Ehlers un. Clairement, les trois joueurs cherchent encore à trouver leur rythme et à instaurer une chimie.
Pendant ce temps, dans le berceau de la musique country, Brian Boyle (trois points en 13 parties), Wayne Simmonds et Mikael Granlund (un point chacun) cherchent à se mettre en marche avec leur nouvelle formation.

Les Jets et les Predators se retrouvent ainsi dans une situation très similaire, mais avec la profondeur et le talent au sein des deux formations, ce n'est probablement qu'une question de temps avant que la situation se replace. La question est de savoir qui réussira à se mettre en marche en premier.
Par contre, attention, les deux puissances de la section Centrale doivent continuer de regarder dans leur rétroviseur, car les Blues de St. Louis, à six points des Jets et à sept points des Predators, sont sur une belle lancée (6-3-1 à leurs dix derniers matchs). Les Blues ont de plus trois matchs en main sur les Predators, et un sur les Jets.