La pente était abrupte après que le but de Gabriel Landeskog eut conféré à l'Avalanche une avance de 3-0 à 4:02 du deuxième engagement. Ç'aurait été suffisant contre la plupart des équipes, mais pas cette édition des Blues, qui compte 10 joueurs qui ont fait partie de l'équipe championne en 2019, en sept rencontres face aux Bruins de Boston.
St. Louis n'avait pas gagné en venant de l'arrière avec trois buts en séries depuis 1998, une victoire de 4-3 contre les Kings de Los Angeles dans le match no 3 de la première ronde. Il s'agit d'un exploit que l'on a vu seulement quatre fois dans l'histoire des Blues.
Mais Vladimir Tarasenko a réduit l'écart à 3-1 à 14:42 du deuxième tiers avec son premier but de la deuxième ronde. Robert Thomas, qui a marqué 20 buts en saison régulière, a marqué son premier filet des séries éliminatoires de la Coupe Stanley à 9:57 de la troisième période pour porter le pointage à 3-2.
Jordan Kyrou a créé l'égalité 3-3 à 15:14.
Sauf que MacKinnon a encore une fois pris les choses en main pour essayer de confirmer la présence de l'Avalanche au troisième tour des séries pour la première fois en neuf ans de carrière. Il s'est emparé de la rondelle dans son propre territoire, il est passé en deuxième vitesse et s'est moqué du défenseur Nick Leddy avant de battre Ville Husso dans la partie supérieure pour compléter son tour du chapeau. On croyait que c'en était fini des Blues.
La foule était en délire, et pendant que les responsables de l'entretien de la glace ramassaient toutes les casquettes sur la glace, l'entraîneur des Blues Craig Berube a demandé un temps d'arrêt pour calmer ses troupiers et recentrer la stratégie une dernière fois.
« Oui, c'était difficile », a mentionné Berube au sujet des instants après le but de MacKinnon. « Nous nous sommes battus pour créer l'égalité, puis nous avons cédé un but comme ça. Il aurait pu être vraiment décourageant. Mais notre équipe a beaucoup de courage et de résilience. Je trouvais qu'ils étaient positifs. Nous avons discuté de notre plan après avoir retiré le gardien, et tout a fonctionné à merveille. »
Thomas a inscrit son deuxième but du match avec 56 secondes à jouer en troisième période, alors que Husso était au banc au profit d'un sixième patineur. Il a sauté sur le retour d'un tir de Tarasenko qui avait bondi sur le masque de Darcy Kuemper et qui était libre tout juste à l'extérieur du demi-cercle.
« Tu n'as rien à perdre, donc aussi bien tout laisser sur la glace, a commenté Thomas. Je pense que c'était notre mentalité. Ça semble avoir fonctionné ce soir. »
Ç'a certainement fonctionné pour Bozak, qui n'avait pas sauté sur la glace pour les dernières 9:16 du temps réglementaire, après que les Blues eurent décidé de couper leur banc. Mais Berube a suivi son instinct en envoyant son quatrième trio (Bozak, Alexey Toropchenko et Nathan Walker) dans la quatrième minute de la prolongation.
« C'est évident que ça fait du bien, mais il y a encore beaucoup de travail à faire, a dit Bozak. On doit maintenant être prêts pour le prochain match. »