BELLMARE_Tahoe

STATELINE, Nevada - Au moment où vous pensez que la vue ne pourrait être plus belle à l'événement « La LNH dehors au lac Tahoe », vous apercevez cette lueur dans les yeux de Pierre-Edouard Bellemare.
Avec un mélange d'enthousiasme enfantin et de sagesse de vétéran, l'attaquant de l'Avalanche du Colorado a raconté à LNH.com sa journée de vendredi, alors qu'il a vu le lac Tahoe et enfilé son chandail rétro adidas pour la première fois, et qu'il s'est entraîné au milieu du soleil, du vent et des vagues.

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Le Français de 35 ans a mis en perspective la signification d'un tel événement pour l'Avalanche et les Golden Knights de Vegas, qui joueront dans le cadre de « La LNH dehors Bridgestone », samedi (15h HE; NBC, SN, SN1, TVAS).
« Ces moments, vous devez vraiment les chérir, a-t-il dit. Il faut s'assurer de travailler le plus fort possible dans le match, mais il faut profiter du moment présent et ne pas stresser à propos de votre prochaine présence. Je connais mon travail. Je vais le faire dans le meilleur de mes capacités. Mais je veux vraiment m'assurer d'avoir les yeux aussi ouverts qu'ils peuvent l'être. »
Vous vous souvenez peut-être que le 12 janvier, Bellemare se disait très excité parce qu'il n'avait jamais patiné sur un lac gelé. Assis à ses côtés, son coéquipier Andre Burakovsky l'avait ramené à l'ordre en lui disant que le match ne serait pas joué directement sur le lac Tahoe, mais juste à côté sur l'allée du 18e trou du Edgewood Tahoe Resort.
« Pour vrai? avait alors demandé Bellamare. Oh, tu viens de briser mes rêves. »
Il s'avère cependant que Bellemare vit le rêve.
Lorsque les membres de l'Avalanche sont arrivés jeudi soir, il faisait trop noir pour qu'ils puissent voir le lac. À son réveil vendredi, Bellemare a parlé via vidéoconférence avec sa mère Frédérique Gallois, qui vit en France. Il a partagé la vue avec elle. Le voilà, le vaste et non gelé lac Tahoe.
« Je me disais "D'accord, je comprends pourquoi nous ne sommes pas sur le lac" », a-t-il dit en riant.
La première chose qui l'a frappé à son arrivée au Edgewood Tahoe Resort, c'était les infrastructures en arrière-plan, ce « village » de remorques servant de bureaux, ces tentes et tout ce lourd équipement nécessaire à la mise en place de cet événement.
« Il faut avoir du respect pour toute la planification, a-t-il énoncé. Tu vois tout le travail de préparation auquel tu n'as même pas pensé. »
Les joueurs ont contourné la tente qui leur sert de vestiaire et se sont dirigés directement vers la patinoire. Ils ont d'abord vu les décorations qui font paraître le tout comme en bois et en pierre. Ils ont ensuite enjambé une petite plateforme sur le côté nord-est pour voir cette vue dont ils avaient tant entendu parler.
« Tu vois la patinoire, mais tu vois le magnifique lac derrière, puis les montagnes, a décrit Bellemare. Tu as l'impression de devoir prendre une photo. Ouvre tes yeux et assure-toi de mémoriser tout ce que tu vois, car c'est quelque chose que tu vas voir seulement une fois dans ta vie. »
Ils ont plus tard visité le vestiaire.
« Tu arrives et la première chose que tu vois, ce sont ces chandails [rétro], a dit Bellemare. Ils sont complètement malades. »
Les chandails rendent hommage aux Nordiques de Québec, qui ont évolué dans la LNH de 1979 à 1995 avant que la concession ne déménage au Colorado.
Le gérant de l'équipement J.C. Ihrig a dit à Bellemare qu'il avait une surprise pour lui, mais ce dernier était tellement fasciné par son chandail et occupé à prendre une vidéo pour la partager avec sa famille et ses amis que ça lui a pris un moment pour réaliser ce qu'était la surprise.
Il s'agissait d'une enseigne avec le logo des Nordiques et une référence à cette conférence de presse. On pouvait y lire : « SAVIEZ-VOUS QUE… BELLY N'A JAMAIS PATINÉ SUR UN LAC AUPARAVANT! ».
Bellemare et ses coéquipiers ont bien ri et ils en ont profité pour prendre des photos. Ihrig a rassuré Bellemare en lui disant qu'il pourrait conserver l'enseigne en souvenir après l'événement.
« C'était génial, a dit Bellemare. Ces petites choses, ces petits moments. Ce sont des souvenirs pour la vie. »
L'Avalanche devait commencer son entraînement à 11h30 (heure locale), mais les joueurs étaient tellement excités que la plupart d'entre eux étaient sortis du vestiaire à 11h15. Bellemare a enfilé son chandail, l'a admiré dans le miroir et s'est dirigé vers la patinoire en ne parlant pratiquement que de celui-ci avec l'attaquant Mikko Rantanen.
« L'ensemble avec les gants bourgogne, les culottes bourgogne et le chandail, c'est tellement 'flashy'. Il faut que ce soit le plus bel uniforme de la Ligue présentement, a suggéré Bellemare. Je suis vraiment honoré et fier de le porter. Oh mon dieu. C'est tellement un chandail 'cool'. »
L'Avalanche a finalement pu sauter sur la glace.
Bellemare a rapidement remarqué à quel point le soleil brillait et à quel point le vent froid soufflait à travers son équipement. Il a également remarqué comment, de l'extrémité nord de la patinoire au sommet des cercles à l'extrémité sud, le lac Tahoe semblait descendre jusqu'au sommet des bandes.
« C'est comme si vous patiniez avec de l'eau tout juste à côté de vous, a-t-il dit. C'est plutôt fou.
« Je sais que c'est beaucoup de travail pour la Ligue, c'est incroyable qu'ils fassent tout cela, a reconnu Bellemare. Mais c'est une expérience fascinante pour les joueurs. C'est incroyable. »