Nos deux dynamos offensives, Burns et Klingberg, n'ont pas du tout le même impact.
Klingberg est l'un des pires défenseurs de la Ligue selon cet indice - la part des buts attendus de son équipe baisse de neuf pour cent lorsqu'il est sur la glace en désavantage numérique. C'est énorme et probablement en partie dû au fait qu'il vient après Dan Hamhuis et Greg Pateryn qui, eux, sont parmi les meilleurs de la Ligue dans cette situation.
Burns, lui, est 27e de cette liste avec un score de +7 pour cent et est bon premier de son équipe avec Brenden Dillon. On peut soupçonner que c'est en partie dû au fait qu'il passe après l'excellent Marc-Édouard Vlasic, qui a joué plus de 140 minutes dans cette situation depuis le début de la saison et qui y affronte les premières vagues d'avantage numérique ennemies. Mais le fait demeure que Burns sait mieux que Klingberg tirer son épingle du jeu dans cette situation.
On se retrouve donc avec un portrait plus nuancé. La saison difficile des Sénateurs d'Ottawa et le fait que Jones soit cantonné à la deuxième vague d'avantage numérique masquent l'importance de la contribution de ces deux défenseurs à leurs équipes respectives.
Burns est quant à lui pénalisé par la guigne de son équipe à forces égales, mais il n'en demeure pas moins l'un des meilleurs pointeurs de la Ligue chez les défenseurs grâce à ses performances en avantage numérique.
Klingberg, lui, semble tirer de l'arrière en défensive et bénéficie certainement de la présence d'excellents attaquants, mais le fait est que, depuis quatre ans maintenant, les excellents résultats le suivent à la trace. Sur le plan de la création offensive pure, le Suédois connaît une saison du tonnerre et, même s'il n'y excelle pas, il contribue en jouant en désavantage numérique.
La deuxième moitié de saison va permettre à ces joueurs de se distinguer. Mais le choix ne sera pas facile, les candidatures de qualité sont nombreuses.