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Claude Julien l'avait dit en matinée : ses troupiers devaient être prêts à bien réagir face au sentiment d'urgence que les Penguins de Pittsburgh afficheraient dans le match no 2. L'entraîneur ne pouvait que faire le constat que plusieurs d'entre eux avaient failli à la tâche, à l'issue de la défaite des Canadiens de Montréal lundi soir.

« Pour gagner avec notre jeune équipe, on ne peut pas avoir de passagers », a déclaré Julien à la suite du revers de 3-1 du Tricolore au Scotiabank Arena de Toronto. « Ce soir, il y a des joueurs que nous aurions voulu qu'ils soient nettement meilleurs qu'ils l'ont été. »

Plus tard, interrogé à savoir s'il pouvait se permettre de retrancher du temps de jeu aux fautifs, il a suggéré aux journalistes d'aller consulter la feuille des statistiques afin de vérifier le temps d'utilisation des joueurs.

Or, deux des membres du quatrième trio - Dale Weise (6:53) et Jordan Weal (7:18) - ainsi que le marqueur du seul but de l'équipe Jesperi Kotkaniemi (10:21) ont été les attaquants les moins utilisés tandis que Victor Mete a été le défenseur le moins sollicité (9:39).

Les attaquants Paul Byron (12:51), Max Domi (14:40) et Joel Armia (15:32) suivent dans l'ordre. Armia a écopé de trois pénalités, ce qui a forcément fait diminuer son temps passé sur la glace. On peut peut-être ajouter le nom de Jonathan Drouin (16:00) à ceux qui auraient pu en faire davantage.

Il reste que l'indiscipline a de nouveau fait mal au CH, qui a accordé cinq jeux de puissances à ses rivaux. Pas au score, mais dans son rythme et sa façon de gérer son niveau d'énergie.

« Nous sommes très efficaces en infériorité numérique, mais on met de l'énergie au mauvais endroit », a fait remarquer le joueur de centre Phillip Danault. « Ça nous gruge de l'énergie et ça nous enlève du rythme. »

MTL@PIT, #2: Zucker double l'avance tard en 3e

Ce n'est pas une coïncidence si les Canadiens ont connu leurs meilleurs moments en troisième période, au cours de laquelle ils n'ont pas été punis.

« Nous devrons être plus disciplinés si nous voulons gagner la série, a estimé Julien. À cinq contre cinq, je trouve que nous nous comportons bien. Nous donnons du vent dans les voiles aux Penguins en écopant de pénalités, même si nous faisons du bon travail en infériorité, parce que ça fatigue nos joueurs. »

Le Tricolore n'a pas été meilleur en supériorité numérique, en étant blanchi en trois occasions.

« Les Penguins n'ont réussi qu'un but en supériorité (en 12 occasions) dans les deux premiers matchs, a noté Julien. Quand on y regarde de près dans la LNH, l'attaque massive en arrache ou le jeu en infériorité numérique a la cote. C'est souvent le cas en séries parce que les équipes ont fait leurs devoirs.

« Nos meilleurs joueurs doivent être nos meilleurs joueurs. Ce soir, il y en a qui ont éprouvé des problèmes et il s'adonne que plusieurs d'entre eux évoluent sur le jeu de puissance. »