Gallant-bench 1-7

RALEIGH, Caroline du Nord - Gallant a quitté le PNC Arena à la suite d'une victoire de 5-1 des Golden Knights de Vegas contre les Hurricanes de la Caroline en tant qu'entraîneur de l'équipe avec le plus de points dans la LNH.
Il s'agissait d'un autre moment ahurissant dans une saison inaugurale remplie de tels moments pour les Golden Knights, qui ont dépassé par un point le Lightning de Tampa Bay, les meneurs dans l'Association de l'Est, au sommet du classement de la Ligue avec un dossier de 31-11-4 et 66 points.

« Je savais que nous serions une équipe compétitive, a dit Gallant. Je ne peux pas vous mentir et vous dire que je croyais que nous serions premiers à ce moment-ci de l'année. »
Gallant, 54 ans, n'a jamais rêvé à tout ça, notamment d'être l'entraîneur de la section Pacifique au Match des étoiles Honda 2018 de la LNH au Amalie Arena à Tampa Bay le 28 janvier (15 h 30 HE, NBC, CBC, SN, TVA Sports). Il n'a certainement pas pensé à de telles choses la dernière fois qu'il était ici, le 27 novembre 2016.
Ce jour-là, il est sorti du PNC Arena en tant qu'entraîneur sans emploi. Il a été congédié par les Panthers de la Floride à la suite d'une défaite de 3-2 contre les Hurricanes et a dû quitter en taxi avec l'entraîneur adjoint Mike Kelly, lui aussi remercié, pendant que les Panthers prenaient la direction de Chicago sans eux.
Gallant a avoué avoir « en quelque sorte ri » lorsque ce souvenir lui a traversé l'esprit en arrivant à Raleigh samedi. C'était difficile de ne pas y penser, car les Golden Knights sont arrivés en avion de la Floride après que Gallant eut dirigé là-bas, vendredi, pour la première fois depuis son congédiement. Vegas s'est incliné 4-3 en prolongation.
Autrement, Gallant a affirmé que ses émotions étaient sensiblement les mêmes que celles qu'il a ressenties au BB&T Center vendredi.
« Pas grand-chose », a dit Gallant.
L'attaquant des Golden Knights Jonathan Marchessault a joué pour les Panthers la saison dernière et il se souvient du choc dans le vestiaire après le match lorsque le directeur général Tom Rowe a informé les joueurs que Gallant et Kelly avaient été licenciés.
« En retournant vers l'autobus, nous avons vu [Gallant] et Mike serrer la main des joueurs, a décrit Marchessault. Ce n'est pas un beau souvenir. »
Donc, de voir Gallant faire si bien avec les Golden Knights cette saison et faire partie de ces succès est particulièrement gratifiant pour Marchessault.
« Je ne pourrais pas penser à un meilleur gars pour avoir une année remplie de succès après ce qui s'est passé l'an dernier, a affirmé Marchessault. Il s'est éloigné du hockey (après avoir été congédié). Je pense qu'il en a profité. Mais de revenir et de connaître autant de succès avec une équipe d'expansion, je ne pense pas qu'aucun autre entraîneur ne pourrait le faire. »
Plusieurs personnes méritent de la reconnaissance pour la surprenante saison des Golden Knights, du directeur général George McPhee aux joueurs en passant par le personnel. Ultimement, c'était à Gallant et ses assistants de transformer cette collection de joueurs en équipe.
La plupart n'avaient jamais joué ou pratiqué ensemble auparavant, mais ils ont tout de même montré une fiche de 8-1-0 lors des neuf premiers matchs et n'ont pas regardé derrière.
« Notre discussion avant la saison portait sur le fait que chaque gars devait avoir sa meilleure saison et si chaque gars avait sa meilleure saison, nous serions compétitifs et dans la course, a expliqué Gallant. Jusqu'à maintenant, c'est ce qui se produit avec notre groupe. »
Gallant avait de l'expérience comme entraîneur d'une équipe d'expansion, lui qui a travaillé comme adjoint à Dave King avec les Blue Jackets de Columbus en 2000-01. Les Blue Jackets avaient cumulé un dossier de 28-39-9-6 cette saison-là.
« Ce que j'ai appris, c'est que tu as des hauts et de gros bas avec les équipes d'expansion, mais tu essaies d'être constant chaque jour, a dit Gallant. C'est ce que nous essayons de faire. »
L'attaquant de Vegas Reilly Smith, qui a aussi joué sous les ordres de Gallant en Floride, a affirmé que l'une des clés du succès de Gallant réside dans sa capacité à se rattacher à ses joueurs. Gallant a joué 615 matchs dans la LNH comme attaquant avec les Red Wings de Detroit et le Lightning de Tampa Bay de 1984-85 à 1994-95 et a récolté 480 points, 211 buts et 269 mentions d'aide.
« C'est un entraîneur que les joueurs aiment, a dit Smith. Il reste honnête et garde les choses légères à l'aréna. Je pense que les joueurs savent à quoi s'attendre de lui et il est plutôt direct et honnête à propos de ce qu'il attend de ses joueurs. »
Certains diront qu'un entraîneur aimé des joueurs n'est pas aussi bon avec les X et les O, mais McPhee dit que c'est une idée fausse lorsqu'il est question de Gallant.
« Je pense que les joueurs aiment jouer pour Gerard, car il sait de quoi il parle, a mentionné McPhee. L'équipe joue de la bonne façon selon notre approche et notre système. Il n'est pas à prendre à la légère. Ils le respectent parce qu'il les respecte. Il les traite bien. C'est un gars simple. Mais il n'a pas peur de personne et il dirige de la bonne manière. Il fait un bon travail pour faire d'un groupe d'individus une équipe unie. Un excellent travail. »
Gallant était finaliste pour l'obtention du trophée Jack Adams après avoir guidé les Panthers à la première place dans la section Atlantique et à une fiche record de 47 victoires et 103 points en 2015-16. Il est également allé au Match des étoiles cette année-là en tant qu'entraîneur de l'Atlantique.
Aujourd'hui, il a mené les Golden Knights en territoire inconnu pour une équipe d'expansion. Avec trois autres victoires, ils surpasseront le record de la LNH pour une équipe lors de sa saison inaugurale (33) établi par les Mighty Ducks d'Anaheim et les Panthers en 1993-94.
Gallant ne voit pas cela comme une preuve de ses habiletés d'entraîneurs, car il ne pense pas de cette façon.
« Parfois, tu es congédié pour les bonnes raisons et parfois, tu n'es pas d'accord, a-t-il dit. L'important, c'est que j'ai obtenu une autre occasion. Nous sommes tous dans le domaine. Nous sommes de grands garçons. Je n'étais pas heureux de ce qui était arrivé, mais deux semaines plus tard, j'étais passé à autre chose et j'ai regardé pour un autre emploi et cette occasion s'est présentée. Tout a été positif à 100 pour cent. »
« Depuis le congédiement, ma vie va très bien. »