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Ils reviennent de loin.
De très loin même.
Tellement loin qu'on les a même perdus de vue pendant un long moment.

À la pause de Noël, les Ducks d'Anaheim n'avaient surtout pas le goût de célébrer, de chanter autour d'un ... canard laqué.
Ils occupaient le dernier rang de la section Pacifique et, si l'on fait exception des Blue Jackets de Columbus, ils affichaient le total de points le moins élevé de la LNH.
La petite misère, quoi!
Mais appelons cela la misère des riches, car un peu tout le monde, avec raison d'ailleurs, s'étonnait de voir une équipe aussi talentueuse, aussi bien nantie tomber aussi bas, une équipe, qui, en début de campagne, était un choix populaire pour accéder à l'ultime finale.
« Ça n'a pas de bon sens! » qu'on disait un peu partout à travers le circuit.
Tellement que les prophètes de malheur s'amusaient à prédire la date du congédiement de l'entraîneur Bruce Boudreau.
Oui, que de salive gaspillée.
Contre toute attente, le canard boiteux s'est transformé en ... locomotive depuis.
Ils roulent à plein régime, les Ducks.
Les pires sont devenus les meilleurs. Et, dimanche, ils ont remporté le championnat de leur section pour la quatrième année de suite s'il vous plaît.
Ils ont réalisé, vous en conviendrez, une remontée comme on n'en voit pas souvent.
Premiers de classe
Pas besoin de vous faire un dessin : je choisis les Ducks, menés par Ryan Getzlaf et Corey Perry, entre autres, pour remporter la Coupe Stanley.
Ils sont gros, ils sont rapides, ils ont le vent dans le dos et ils misent non pas sur un, mais bien deux gardiens de but numéro un en John Gibson et Frederik Andersen, les gagnants du trophée Jennings.
Deux gardiens top niveau, c'est un atout compte tenu du long parcours qui attend l'équipe destinée à atteindre la finale.
Pour tout vous dire, je prédis une finale entre les Ducks et les Capitals de Washington, qui ont plein de choses à prouver en séries éliminatoires.
Les Capitals, à ne pas en douter, représentent une bien belle machine, une machine savamment conçue par Barry Trotz, mais celle des Ducks est sans faille ou presque.
Je sais, je sais, les statistiques de la saison régulière signifient bien peu dans le cadre d'une série éliminatoire.
Bien souvent, elles ne veulent absolument rien dire.
N'empêche que les Ducks ont mené la ligue en supériorité numérique (23,1 pour cent) et en infériorité numérique (87,2 pour cent).
Ces chiffres n'ont rien de banal lorsqu'on connaît l'importance de la contribution des unités spéciales dans la LNH.
Quelle est la dernière équipe à avoir dominé le circuit dans ces deux catégories?
Si vous avez répondu les Islanders de New York, cuvée 1984-85, vous gagnez un morceau de robot. Même deux.
Cela dit, les Islanders, malgré tout, n'ont pas gagné la Coupe Stanley cette année-là. Comme quoi, les arguments les plus solides ne font foi de rien.
Des surprises?
Avant le début de la saison, ils étaient nombreux, souvenez-vous, à prédire une finale entre les Ducks et le Lightning de Tampa Bay.
Ce scénario était loin d'être farfelu, mais, à la suite de la perte de Steven Stamkos, le Lightning aura, de toute évidence, du mal à tenir ses promesses.
Mais peu importe les scénarios potentiels, les séries éliminatoires comportent toujours leur lot de surprises.
Ce qui amène la question suivante : quelle est l'équipe la plus susceptible de causer une surprise de taille?
Mon choix : Les Panthers de la Floride.
Ils n'ont cessé de nous étonner, les Panthers.
Reste maintenant à vérifier si Jaromir Jagr a encore suffisamment d'essence dans le réservoir.
En attendant, l'heure est aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Faites vos choix.
Et amusez-vous!