Il n'y pas si longtemps, un peu tout le monde parlait de l'effet Claude Julien, l'homme qui, en désespoir de cause, a été parachuté derrière le banc des Canadiens en remplacement de Michel Therrien.
L'effet aura été de courte durée.
Julien est certes un excellent entraîneur, mais le meilleur entraîneur au monde n'a jamais toutes les réponses.
Les réponses appartiennent à Price, Pacioretty, Radulov, soudainement essoufflé, Weber et Galchenyuk, entre autres.
En attendant, il y a au moins deux joueurs dans cette équipe qui ratent rarement un rendez-vous: Phillip Danault et Paul Byron.
Danault, un joueur obscur chez les Blackhawks de Chicago, la saison dernière, est devenu le centre numéro un d'une équipe qui, on le sait trop bien, a un besoin criant de renfort au centre. Et s'il est efficace, c'est qu'il travaille uniquement dans l'intérêt de ses ailiers, quitte parfois à se priver de bonnes occasions de marquer.
Pour Danault, le rendement de ses ailiers a plus d'importance que le sien.
Et c'est tout à son honneur.
Un effet durable
Byron ? Réclamé au ballotage, il totalise 20 buts, le deuxième plus fort de l'équipe après le capitaine Max Pacioretty (33).
Une aubaine Paul Byron ? Mettez-en.
L'année dernière, Danault (avec les Blackhawks et les Canadiens) et Byron ont totalisé seulement 28 points, y compris 15 buts.
Cette année, ils ont contribué jusqu'à ce jour 31 buts, 41 mentions d'aide et 72 points à la cause de l'équipe. C'est tout dire.
Price, Weber, Pacioretty, Radulov et Galchenyuk demeurent évidemment les joueurs-clés des Canadiens, mais où donc serait cette équipe sans Danault et Byron ?
Je vous le demande.
De tous les effets qui ont eu un impact sur l'équipe, celui de Danault et Byron, quoiqu'on en dise, aura été l'un des plus durables.
Attention aux Ducks
À ce stade-ci de la saison, les équipes qui ont le vent dans le dos sont souvent celles qui font peur à un peu tout le monde à l'approche des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
À cette liste, vous pouvez inscrire le nom des Ducks d'Anaheim.
Et en grosses lettres s'il vous plait.
On a peu entendu parler de Ryan Getzlaf et des Ducks, cette année. Soudainement, ils font un bruit d'enfer.
À leurs dix derniers matchs, les Ducks montrent un rendement de 8-1-1.
De toutes les transactions qui ont été bâclées avant la date limite des échanges, celle qui a envoyé Patrick Eaves à Anaheim rapporte gros.
Jumelé à Getzlaf, l'ancien joueur des Stars de Dallas a obtenu six buts en 13 rencontres depuis son arrivée avec sa nouvelle équipe.
Bref, il a contribué à la relance de Getzlaf. A mi-parcours, cette saison, le centre de 31 ans affichait seulement 30 points. Et le voilà qu'il s'achemine vers une production de 70 points, lui qui en totalise 66 avec encore deux semaines à faire au calendrier régulier.
Et quand Getzlaf fonctionne à plein régime, les Ducks ont tous les droits, y compris celui de rêver.