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Un drôle d'équipe que celle des Canadiens de Montréal.
À vrai dire, ils sont durs à suivre, les Canadiens.
Et ça va prendre bien plus qu'un GPS pour déterminer là où ils s'en vont exactement.
Ils sont capables du meilleur comme du pire. Une véritable boîte à surprises.
Comme si leur réservoir à essence était tantôt plein, tantôt à sec.

D'un match à l'autre, on se demande souvent quelle équipe daignera se pointer le bout du nez sur la glace. Celle qui a envie de se défoncer ou encore celle qui se contentera de faire gentiment acte de présence. L'orchestre au grand complet ou juste les violonistes ?
Certains soirs, la locomotive se présente, pas les wagons.
Deux jours plus tard, c'est le contraire.
Comment est-ce qu'une équipe qui regroupe Carey Price, Max Pacioretty, Shea Weber, Andrei Markov, Alexander Radulov, Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher peut-elle montrer si peu de constance ?
Je ne dis pas que les Canadiens forment l'une des équipes les plus talentueuses du circuit, loin de là. Mais elle a suffisamment de ressources pour faire mieux.
À quand une séquence de six ou sept gros matchs ? Je ne parle pas de six ou sept victoires de suite, mais de six ou sept performances solides à tous les niveaux.
De joueur obscur à centre numéro un

Danault-Schneider

Il n'y pas si longtemps, un peu tout le monde parlait de l'effet Claude Julien, l'homme qui, en désespoir de cause, a été parachuté derrière le banc des Canadiens en remplacement de Michel Therrien.
L'effet aura été de courte durée.
Julien est certes un excellent entraîneur, mais le meilleur entraîneur au monde n'a jamais toutes les réponses.
Les réponses appartiennent à Price, Pacioretty, Radulov, soudainement essoufflé, Weber et Galchenyuk, entre autres.
En attendant, il y a au moins deux joueurs dans cette équipe qui ratent rarement un rendez-vous: Phillip Danault et Paul Byron.
Danault, un joueur obscur chez les Blackhawks de Chicago, la saison dernière, est devenu le centre numéro un d'une équipe qui, on le sait trop bien, a un besoin criant de renfort au centre. Et s'il est efficace, c'est qu'il travaille uniquement dans l'intérêt de ses ailiers, quitte parfois à se priver de bonnes occasions de marquer.
Pour Danault, le rendement de ses ailiers a plus d'importance que le sien.
Et c'est tout à son honneur.
Un effet durable
Byron ? Réclamé au ballotage, il totalise 20 buts, le deuxième plus fort de l'équipe après le capitaine Max Pacioretty (33).
Une aubaine Paul Byron ? Mettez-en.
L'année dernière, Danault (avec les Blackhawks et les Canadiens) et Byron ont totalisé seulement 28 points, y compris 15 buts.
Cette année, ils ont contribué jusqu'à ce jour 31 buts, 41 mentions d'aide et 72 points à la cause de l'équipe. C'est tout dire.
Price, Weber, Pacioretty, Radulov et Galchenyuk demeurent évidemment les joueurs-clés des Canadiens, mais où donc serait cette équipe sans Danault et Byron ?
Je vous le demande.
De tous les effets qui ont eu un impact sur l'équipe, celui de Danault et Byron, quoiqu'on en dise, aura été l'un des plus durables.
Attention aux Ducks

À ce stade-ci de la saison, les équipes qui ont le vent dans le dos sont souvent celles qui font peur à un peu tout le monde à l'approche des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
À cette liste, vous pouvez inscrire le nom des Ducks d'Anaheim.
Et en grosses lettres s'il vous plait.
On a peu entendu parler de Ryan Getzlaf et des Ducks, cette année. Soudainement, ils font un bruit d'enfer.
À leurs dix derniers matchs, les Ducks montrent un rendement de 8-1-1.
De toutes les transactions qui ont été bâclées avant la date limite des échanges, celle qui a envoyé Patrick Eaves à Anaheim rapporte gros.
Jumelé à Getzlaf, l'ancien joueur des Stars de Dallas a obtenu six buts en 13 rencontres depuis son arrivée avec sa nouvelle équipe.
Bref, il a contribué à la relance de Getzlaf. A mi-parcours, cette saison, le centre de 31 ans affichait seulement 30 points. Et le voilà qu'il s'achemine vers une production de 70 points, lui qui en totalise 66 avec encore deux semaines à faire au calendrier régulier.
Et quand Getzlaf fonctionne à plein régime, les Ducks ont tous les droits, y compris celui de rêver.