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Il y aura donc un septième et décisif match entre les Ducks d'Anaheim et les Oilers d'Edmonton.
Faut-il s'en étonner?
Pas vraiment.

Mais s'il vous plaît, veuillez rayer le terme momentum de votre vocabulaire des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
Le plus tôt sera le mieux.
C'est quoi ça au juste le momentum? Ça mange quoi en hiver?
Si vous posez la question aux joueurs des Ducks, ils risquent de se creuser les méninges pendant plusieurs jours.
S'il y a une équipe qui, sur cette planète, avait le momentum, il y a à peine quelques jours, c'est bien les Ducks.
Ils ont opéré un p'tit miracle, les Ducks, vendredi, lorsqu'ils ont comblé, on se rappelle, un recul de 0-3 avec seulement 3:16 à écouler au troisième engagement avant de l'emporter en deuxième période de prolongation grâce à un but de Corey Perry.
Finie, la série?
C'était bien mal connaître, les Oilers.
Comment est-ce qu'une équipe après une victoire si peu probable ait pu oublier de se présenter lors du match numéro six, dimanche à Edmonton?
Ce jour-là, les Ducks, après avoir marché sur les eaux, vendredi, ont coulé comme une roche sur la glace des Oilers.
Ils ont été littéralement emportés par la vague orange.
Après huit lancers, ils menaient déjà, 4-0. Ils l'ont finalement emporté, 7-1, une main dans le dos.
Mais où donc étaient passés les Ducks?
Quatre de suite
Est-ce dire que les Oilers ont désormais le momentum en leur faveur?
Un conseil: ne vous fiez pas trop là-dessus.
Oublions le momentum. Mais si l'histoire a une quelconque signification, les Ducks risquent de mal dormir d'ici à mercredi.
Pourquoi? Parce qu'ils ont perdu leurs quatre derniers matchs numéro sept en séries éliminatoires. Oui, leurs quatre derniers.
L'an passé, ils ont été éliminés, rappelez-vous, en sept matchs par les Predators de Nashville en première ronde; en 2014-2015, ils ont subi le même sort face aux Blackhawks de Chicago en finale de l'Association de l'Ouest et également contre les Kings de Los Angeles au deuxième tour en 2013-2014; même scénario contre les Red Wings de Détroit au premier tour des séries de 2012-2013.
Bref, si j'ai bien compris, le sept porte malheur aux Ducks.
Est-ce une raison pour favoriser les Oilers dans un match ultime dans la cour des Ducks?
Pas vraiment.
Si cette série nous a appris une chose, c'est qu'il faut éviter de se fier à quoi que ce soit.
Pas même à l'avantage de la glace.
Et surtout pas au ... momentum.
La muraille de Nashville
Non, je n'ai pas l'intention de tourner le couteau dans la plaie. Ils sont déjà fort nombreux à s'en charger.
P.K. Subban et les Predators de Nashville ont donc atteint la finale de l'Association de l'Ouest pour la première fois de leur histoire.
Et par la grande porte, car ils ont éliminé une excellente équipe en St. Louis, qui a eu bien à se reprocher.
Les Blues ont été battus par plus forts qu'eux. Tout simplement.
Les Predators, on s'entend, misent sur un excellent gardien de but en Pekka Rinne, mais cette équipe n'est pas seulement celle de monsieur Rinne.
Les Predators misent sur la meilleure muraille défensive du circuit, muraille formée de Subban, Mattias Ekholm, Roman Josi et Ryan Ellis.
Non seulement ils excellent en défense, mais ils ont accumulé 27 points, y compris neuf buts, depuis le début des séries.
Les Predators comptent également sur un véritable centre numéro un en Ryan Johansen, qui forme un trio explosif avec Viktor Arvidsson et Filip Forsberg.
Ces trois joueurs ont totalisé pas moins de 15 points lors de leur série de premier tour contre les Blackhawks de Chicago. Et pas plus tard que dimanche, qui donc a marqué le but gagnant dans la victoire des Predators?
Réponse : Ryan Johansen.
Non, les Predators ce n'est pas juste Pekka Rinne.
C'est aussi l'équipe de Subban, de Josi, d' Ekholm, de Johansen et de Forsberg, entre autres.
C'est une équipe équilibrée.
Bref, une équipe dans le vrai sens du mot.