Constant
Les prouesses de leurs deux vedettes ne sont pas sans rappeler celles d'un autre duo qui a déjà fait la gloire des Penguins dans les années 1990. J'ai nommé celui composé de Mario Lemieux et Jaromir Jagr.
Tout en étourdissant leurs rivaux à la faveur de feintes aussi déroutantes les unes que les autres, les deux joueurs accumulaient des points à un rythme infernal. En 1995-96, par exemple, Lemieux et Jagr ont respectivement conclu la campagne premier et deuxième dans la course au championnat des marqueurs grâce à 161 et 149 points, s'il vous plait.
Si Crosby n'a jamais ralenti depuis décembre 2015, Malkin, lui, a retrouvé sa vitesse de croisière des beaux jours. Depuis le début de la saison, il n'a jamais été écarté de la feuille de pointage plus de deux matchs de suite. C'est tout dire.
À cet égard, il connait probablement sa meilleure saison depuis 2011-12 alors qu'il avait inscrit 50 buts et 109 points. Le Russe de 30 ans, visiblement, est en pleine possession de ses moyens ce qui n'a pas toujours été le cas depuis le début de sa carrière, lui qui a soigné diverses blessures. Cette année, il est en parfaite santé. Il est libéré de ce protecteur qu'il devait porter en raison d'une blessure à un coude en mars dernier et, pendant l'entre saison, il s'est livré à des exercices visant à renforcer ses jambes. Les résultats sont pour le moins spectaculaires. Il suffit d'observer sa constance pour s'en convaincre.
Un et deux font ... quatre
Cela dit, le succès des champions en titre de la Coupe Stanley n'est pas l'affaire de seulement deux joueurs, direz-vous. Sans doute mais quand ces deux joueurs en valent ... quatre ou cinq, cette affirmation tient plus ou moins la route.
Il n'y pas une équipe qui, on s'entend, ne souhaite pas compter sur un Crosby ou sur un Malkin. Et lorsqu'une équipe a le bonheur d'avoir et un Crosby et un Malkin dans ses rangs, elle peut certes remercier sa bonne étoile. Et deux fois mieux qu'une.
Après Lemieux-Jagr, les Penguins applaudissent Crosby-Malkin. Choyés, les Penguins?
Un peu quand même.