Andersen CAR

RALEIGH, Caroline du Nord – Compact et imposant devant son filet. Le torse haut même quand il est en difficulté. Confiant.

Le membre du Temple de la renommée Henrik Lundqvist ne tarit pas d’éloges envers le gardien des Hurricanes de la Caroline Frederik Andersen.

Lundqvist, un ancien gardien des Rangers de New York, suit les faits et gestes d’Andersen de près dans son rôle d’analyste pour le réseau TNT. Il le voit mettre en lumière tous les traits qu’un gardien a besoin pour connaître du succès. Et il est très impressionné.

« La structure dans son jeu est vraiment bonne, a dit Lundqvist à LNH.com. Il semble très bien lire le jeu. La brigade défensive et Freddie travaillent bien ensemble dans la façon dont ils jouent pour contrer les attaques en surnombre. Ils semblent vraiment bien se comprendre. Ils ont probablement beaucoup de règles déjà établies, mais son style, comme j’en ai parlé en ondes, est impressionnant. Il est un gros bonhomme. Il garde son torse haut, alors même quand il se retrouve en style papillon, il couvre beaucoup d’espace. Il garde son gant relativement bas, alors c’est peut-être là que tu peux le surprendre un peu. Mais il est rapide avec sa mitaine, en plus d’être toujours bien positionné.

« Ses jambières sont plutôt petites pour un gars de son gabarit. Il pourrait assurément porter de plus grosses jambières, mais il en utilise des plus petites pour lui permettre de se déplacer plus facilement. Et avec des jambières plus petites, c’est plus facile de fermer l’espace entre tes jambes lorsque tu es sur les genoux. Tu ne couvriras pas autant d’espace, mais ça fait une différence sur ta capacité de mouvements. Ses déplacements sont une de ses forces. Puis son niveau de confiance est très élevé. Il joue extrêmement bien depuis le début des séries. »

Cela fait beaucoup à assimiler, mais la dernière partie de la description de Lundqvist par rapport au jeu d’Andersen est ce qui importe le plus pour la Caroline.

Il serait injuste pour les Hurricanes et leur jeu collectif de dire sans équivoque qu’Andersen est la principale raison du fait qu’ils sont à une victoire d’atteindre la finale de l’Est – ils auront la chance d’éliminer les Capitals de Washington dans le match no 5 de leur série de deuxième tour au Capital One Arena jeudi (19 h HE; MAX, truTV, TNT, SN, TVAS).

Mais si l’on dresse la liste des raisons qui expliquent les succès de la Caroline en séries, il est difficile de ne pas mettre le rendement d’Andersen au sommet.

Il mène tous les gardiens qui ont obtenu au moins un départ pour la moyenne de buts alloués (1,41) et le pourcentage d’arrêts (,935).

Il est le meneur en séries avec un pourcentage d’arrêts de ,933 sur les tirs en provenance de la zone dangereuse (high-danger shots), selon les statistiques avancées de NHL EDGE, ayant stoppé 42 des 45 tirs reçus. La moyenne de la Ligue pour cette catégorie est de ,804.

« Je me sens bien et j’ai confiance que, dans n’importe quelle situation, je peux me placer dans les meilleures dispositions pour faire un arrêt, a dit Andersen. Avoir la confiance de l’équipe devant moi, sachant que nous sommes en pleine possession de nos moyens et que nous jouons bien, c’est vraiment ce qui est le plus important à ce temps-ci de l’année. Les gars travaillent tellement fort devant moi. Ils bloquent des lancers et ils font des jeux défensifs. C’est un effort d’équipe. »

CAR@NJD, #3: Andersen sort la mitaine devant Meier

Andersen joue en appréciant le moment de l’année et ce qu’il a la chance d’accomplir. Il a raté 50 matchs la saison dernière en raison de caillots sanguins. Il en a raté 39 cette saison en raison d’une opération à un genou.

« Évidemment, vous connaissez mon histoire ces dernières années, avec des choses que tu ne veux pas vivre, a dit Andersen. Tu passes au travers et ça te rappelle à quel point c’est précieux d’avoir la chance de pratiquer ce sport. Je suis heureux de jouer encore. Nous tentons de tirer le maximum de chaque journée, et ce groupe nous donne la chance de jouer encore plus longtemps. »

C’est à la fois facile et difficile pour Andersen d’avoir du succès en jouant derrière les Hurricanes.

Facile parce que, comme il l’a mentionné, ils sont dominants devant lui, surtout en deuxième ronde, ayant limité les Capitals à seulement 77 tirs, une moyenne de 19,3 par rencontre, tout en ayant bloqué 45 lancers.

« Ils n’accordent pas beaucoup de tirs, donc je pense qu’il est habitué à être dans cette situation, a expliqué Lundqvist. En général, ils jouent avec énormément de structure. Mais même les équipes avec une bonne structure vont accorder des contre-attaques et des surnombres, donc tu dois réaliser des arrêts clés. Et très souvent, ça peut faire la différence. »

Et c’est la partie difficile, car pendant de longues portions du match, Andersen est seul à l’autre bout de la glace pendant que les Hurricanes appliquent de la pression sur les Capitals, ou tout autre adversaire. Ils sont agressifs en échec avant, ils créent des revirements, ils pourchassent les rondelles libres et ils décochent des tirs et récupèrent la rondelle rapidement, ce qui limite les occasions de l’adversaire de repartir en contre-attaque.

Mais parfois, il y a ces contre-attaques dont Lundqvist fait mention, et c’est à Andersen de s’imposer. Ça s’est produit tôt dans les matchs no 3 et 4, et ça peut se produire à tout moment. Il le sait et s’y prépare mentalement.

« Depuis que je suis en Caroline, je me suis amélioré au fil du temps, a expliqué Andersen. Tu apprends à composer avec ces matchs où nous avons souvent la rondelle. Tu dois l’accepter mentalement. Je ne peux pas les forcer à décocher un tir pour réaliser un arrêt qui va me mettre en confiance, donc tu dois rester dans le moment présent et être prêt à tout en prenant chaque situation comme si c’était la seule chose qui compte. C’est mon état d’esprit. »

Ce ne sont pas tous les gardiens qui peuvent faire ça. Certains préfèrent être plus occupés, et c’est plus difficile quand ils ne le sont pas. Andersen cadre bien en Caroline parce qu’il est à la fois bon et patient.

« Il a fait du bon travail pour toujours être prêt », a dit l’entraîneur Rod Brind’Amour. « Il y aura toujours des chances de qualité, comme au début du dernier match. Pour moi, c’est un aspect très important, car ça nous calme et ça nous permet de nous concentrer à jouer.

« Tu dois comprendre qui tu es, et il est très à l’aise dans ça, ce qui lui permet de connaître du succès. »

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