SUNRISE, Floride – Erik Gustafsson n’a pas marqué la riche histoire des Canadiens de Montréal. Mais il y a quand même écrit un minuscule chapitre en portant l’uniforme du CH pour cinq matchs lors de la fin de saison 2020-21 et pour 16 autres matchs lors du parcours Cendrillon jusqu’en finale de la Coupe Stanley.
Trois ans plus tard, le défenseur suédois de 32 ans vit une autre belle épopée en séries, cette fois dans l’uniforme des Rangers de New York. Et cette fois, il a un rôle à temps plein au sein du troisième duo à la ligne bleue des « Blue Shirts ».
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Les Rangers sortaient de la patinoire au Amerant Bank Arena après un entraînement optionnel au lendemain du troisième match de cette finale de l’Est. Mika Zibanejad et Jacob Trouba se retrouvaient encerclés par une dizaine de micros, alors que Gustafsson restait seul dans un coin du petit vestiaire de l’équipe adverse.
Question de ne pas piler sur l’équipement de l’ailier Will Cuylle qui se changeait, Gustafsson a invité l’auteur de ces lignes à se déplacer au milieu de la pièce pour revenir sur son court passage avec le Tricolore.
« Quand je me suis fait échanger des Flyers de Philadelphie à Montréal, c’était un moment bizarre, a-t-il rappelé en entrevue à LNH.com. Je ne jouais pas beaucoup en fin de saison avec les Canadiens, je restais souvent dans les gradins. Nous jouions contre Toronto au premier tour. Nous perdions 3-1 dans la série contre les Maple Leafs. J’ai fait mon entrée pour le cinquième match. J’ai eu une chance. Nous avions signé sept victoires d’affilée: trois contre les Leafs et quatre contre les Jets. Après, nous avons battu les Golden Knights pour finalement nous faufiler en finale contre le Lightning.
« C’était génial. Ce fut une grande expérience. Évidemment, j’avais trouvé ça difficile de perdre en finale contre le Lightning. Mais c’était aussi une période étrange. Il n’y avait pas des gradins remplis au Centre Bell. Je n’ai jamais eu la chance de connaître réellement la passion des partisans des Canadiens en jouant pour l’équipe. Je connais uniquement cette réalité comme visiteur. Je crois qu’avec 21 000 partisans, nous aurions eu de meilleures chances de gagner contre Tampa.
« J’ai joué assez souvent contre les Canadiens à Montréal, mais jamais en séries. Je sais qu’il y a toujours une ambiance folle au Centre Bell, encore plus pendant les séries. Malgré la COVID, j’ai adoré mon temps à Montréal. J’avais rencontré de bons coéquipiers et de bonnes personnes au sein de l’organisation. Je ne pouvais toutefois pas sortir dans les restaurants et vivre l’ambiance complète de la ville en raison de la pandémie. »