Série globale Rod Laver Arena

MELBOURNE, Australie – C’est ça, l’Australie? Le pays lointain, à l’autre bout du monde? Les Coyotes de l’Arizona et les Kings de Los Angeles ont joué le premier match de la LNH dans l’hémisphère Sud samedi, mais ç'avait tout sauf les allures d’une première. 

Une salle comble de 13 097 spectateurs – la plus grande foule pour un match de hockey sur glace en Australie, et de loin – a pu voir les Coyotes entamer leur calendrier préparatoire avec une victoire de 5-3 au Rod Laver Arena de Melbourne dans le cadre de la Série globale 2023 de la LNH. 

Pour la grande majorité, il ne s’agissait pas de partisans amateurs. On voyait de vrais partisans de hockey. 

Dans les gradins, des gens déambulaient avec des chandails aux couleurs des 32 équipes de la LNH – et ce n’est pas un mensonge, nous avons fait le décompte. On a aussi pu voir des chandails et casquettes d’anciennes équipes de la LNH, ainsi que des items représentant des équipes de la Ligue de hockey sur glace australienne, des équipes nationales et locales. 

« Les partisans ont vraiment été impliqués et nous ont encouragés tout au long du match, a commenté l’attaquant des Coyotes Clayton Keller. Ils ont réagi pour les buts des deux équipes. C’était plaisant de ressentir une ambiance de la LNH. »

Fans_watch_2023_Global_Series_3000x1687

L’Arizona et Los Angeles se feront face une deuxième fois au Rod Laver Arena dimanche.

« J’ai trouvé les partisans extraordinaires, a souligné l’entraîneur des Kings Todd McLellan. C’était une belle expérience. Je suis ravi que nous ayons pu vivre ça. »

Bien que ce soit seulement le début du camp d’entraînement pour les Coyotes et les Kings, il s’agit d’un événement très spécial. Le hockey a une histoire qui date du début des années 1900 en Australie, et la LNH espère y faire croître le nombre d’amateurs.

Steve Dimopoulous, le ministre du Tourisme, des Sports et des événements majeurs pour l’État de Victoria, a mentionné que 40 pour cent des billets pour la Série globale 2023 avaient été achetés à l’extérieur de l’État, ce qui signifie que des gens de partout au pays se sont déplacés pour l’événement.

« C’est excellent pour notre économie », s’est réjoui Dimopoulous.

global_series_street_hockey

Samedi, on pouvait voir des logos de la LNH un peu partout dans la ville, du Queen Victoria Market au Central Business District, jusqu'au Melbourne Park, où les partisans participaient à des activités organisées par la LNH à l’extérieur du Rod Laver Arena.

C'était un mélange intéressant d'expatriés et d'Australiens.

Kyle Webb arrivait de la côte nord-ouest de la Tasmanie. Non, il n’est pas un partisan des Devils du New Jersey. Il est un partisan des Kings. Il a joué au hockey sur gazon et est tombé en amour avec le hockey sur glace. Il s’est rendu à Los Angeles pour voir jouer les Kings à deux reprises, en 2015 et en 2019.

Qu’est-ce que ça représente, pour lui, avoir la chance de voir les Kings dans son propre pays?

« C’est une occasion en or, a-t-il répondu. Vraiment. J’ai maintenant l’impression que ça va faire grandir la popularité du sport, car les jeunes commencent aussi à jouer au hockey dans la rue. Beaucoup de gens qui jouent au hockey sur gazon s’intéressent de plus en plus [au hockey sur glace]. »

Seamus Jones est venu de Canberra, la capitale de l'Australie. Il s’est intéressé à la LNH en jouant aux jeux vidéo.

« J’ai joué au hockey sur glace – je n’étais pas très bon », a-t-il dit en riant. « Nous sommes dans un pays où c’est principalement le désert. »

Comme il est un partisan des Blues de Carlton de la Ligue de football australienne, il a adopté les Blues de St. Louis comme son équipe chouchou de la LNH. Samedi, il portait une casquette des Blues de Carlton et un chandail des Blues de St. Louis.

« C’est en quelque sorte une chance qui n’arrive qu’une fois dans une vie pour moi, a-t-il lancé. Je n’ai jamais traversé de l’autre côté de l’océan, alors je n’avais pas trop le choix de me procurer un billet quand j’ai su que la LNH viendrait ici. Je devais m’y rendre et assister à l’événement. »

John Horsnel portait un chandail de l’Australie avec un écusson sur l’épaule gauche. On y voyait un kangourou et c’était écrit : « CHAMPIONS DU MONDE, 1979, HOCKEY SUR GLACE, BARCELONE ». Il a commencé à jouer au hockey en Australie à l’âge de 8 ans et il portait ce chandail quand il participait à des compétitions avec l’équipe nationale dans les catégories inférieures du tournoi il y a 44 ans.

« Oh, on s’est fait botter le derrière, mais c’était bien », a-t-il dit en riant.

global_series_horsnel_jersey

Il n’avait pas vu de match de la LNH en personne depuis environ 15 ans. Il s’était rendu au Madison Square Garden pour voir les Coyotes affronter les Rangers de New York.

« C’est sensationnel, a-t-il relevé. C’est une bouffée d’air frais en comparaison avec les autres sports que nous avons ici. Quiconque en est témoin ne peut faire autrement que d’être incité à regarder ce sport et à le suivre. Il y a de la vitesse, du talent, de la robustesse. Que peux-tu vouloir d’autre d’un sport? »

Que pourriez-vous demander de plus pour le premier match de la LNH dans l’hémisphère Sud?

« C’était 'cool', a dit l’entraîneur des Coyotes André Tourigny. C’est incroyable de voir la quantité de partisans que possède la LNH. »

Contenu associé