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La loterie du repêchage 2025 promet d’offrir un suspense jamais vu auparavant.

Plutôt que de suivre un décompte de 16 à 1 pour déterminer l’ordre de sélection après que les boules eurent été tirées du boulier en coulisses, les partisans verront en direct à la télévision le tirage effectué dans les studios de NHL Network à Secaucus, au New Jersey, lundi (19 h HE; TVAS, Sportsnet, ESPN). Il s’agira de la première fois dans l’histoire de 30 ans de la loterie que le tirage dans le boulier sera effectué en direct.

Ça peut sembler compliqué, mais voici ce qu’il faut retenir : les combinaisons de quatre numéros pour chaque équipe sont publiées sur LNH.com ici, et vous pourrez suivre au fur et à mesure que les numéros sortiront du boulier. La tension sera à son comble alors que les dernières boules vont changer le cours de l’histoire de la LNH.

« Il y aura de l’engouement comme jamais auparavant lors d’une loterie, et je crois que nous sommes les premiers parmi toutes les ligues à essayer cette formule », a dit Steve Mayer, président du contenu et des événements de la LNH. « Nous cherchons toujours des façons d’innover – sans innover simplement pour dire que nous l’avons fait. Nous avons longuement réfléchi à ça, et je pense que ce sera très intéressant pour nous partisans. »

La LNH, comme d’autres ligues sportives professionnelles, tient une loterie du repêchage pour éviter que des équipes se laissent couler au classement dans le but d’obtenir le premier choix au total. Le Bureau des gouverneurs de la LNH a peaufiné la formule au fil des ans, créant un processus juste et transparent, mais avec des règles complexes et nuancées.

Comment transformer tout ça en émission divertissante pour les partisans?

La LNH avait l’habitude de tenir la loterie dans une pièce séparée dans les studios de NHL Network, tout juste avant la diffusion à la télévision. Le commissaire Gary Bettman présidait au tirage, qui était supervisé par la firme de comptabilité Ernst & Young sous l’œil attentif des médias.

Le commissaire adjoint Bill Daly révélait ensuite l’ordre de sélection à la télévision, retournant des cartons avec le logo des équipes en effectuant le décompte de 16 à 1. On pensait qu’il était plus simple de montrer le résultat, sans la manière dont on y arrivait.

« On descendait de 16 à 1, a expliqué Mayer. On faisait grimper le suspense. Quelle équipe allait gagner? »

Par souci de transparence, la LNH publiait une vidéo du tirage sur YouTube par la suite.

« Mais personne ne prend le temps d’aller regarder la vidéo YouTube », a expliqué Mayer.

Mais ce dernier a remarqué quelque chose en se retrouvant dans la salle de tirage chaque année.

« C’est tellement stressant de voir les boules sortir une après l’autre, a raconté Mayer. Il y a des feuilles avec chaque combinaison possible et l’équipe associée à chaque combinaison. Il y a 1000 combinaisons. En même temps que tout le monde dans la pièce, tu regardes rapidement quelle équipe a des chances d’obtenir le choix.

« Et avant la dernière boule, tu sais exactement quelles équipes ont une chance. Tu attends avec tellement d’anticipation que la dernière boule sorte.

« Puis, le moment vient où tout le monde retient son souffle. »

Mayer s’est dit que les partisans de la LNH devaient vivre ça eux aussi.

Bettman va continuer de présider au tirage, et Ernst & Young va encore le superviser. Daly annoncera encore l’ordre, mais cette fois, les partisans auront l’impression d’être dans la pièce.

« Nous avons toujours eu de la difficulté avec l’idée de commencer par le premier choix et de procéder à l’envers, a expliqué Mayer. Mais j'ai bon espoir que les gens ne seront pas du tout dérangés par le fait que nous commencions avec le premier choix. »

Encore une fois, ça peut sembler compliqué.

Il y a quatre boules numérotées de 1 à 14, et 1001 combinaisons possibles de quatre numéros. L’une de ces combinaisons (11, 12, 13, 14) oblige à recommencer le tirage. C’est ce qui permet à la LNH de diviser 1000 combinaisons parmi les 16 équipes qui n’ont pas participé aux séries éliminatoires en fonction de leurs probabilités de remporter la loterie.

En fonction du classement final de la saison régulière, et des probabilités de remporter la loterie déterminées par le Bureau des gouverneurs, chaque équipe reçoit un lot de combinaisons de quatre numéros assignées au hasard. En gros, plus vous terminez bas au classement, plus vous obtenez de billets de loterie.

Ainsi, les Sharks de San Jose (18,5%), qui ont terminé au 32e rang de la LNH, reçoivent 185 combinaisons. Les Blackhawks de Chicago (13,5%), qui ont terminé 31e, en obtiennent 135. Les Predators de Nashville (11,5%), qui ont pris le 30e rang, en ont 115. Et ainsi de suite.

Il y a deux tirages, pas un seul, et une équipe ne peut pas grimper de plus de 10 rangs. Ça signifie que seules les équipes avec les 11 meilleures probabilités peuvent remporter le premier choix. Les cinq autres ne peuvent pas.

Le premier tirage détermine le premier choix (et potentiellement un autre choix). Le deuxième tirage détermine le reste de l’ordre. Si le gagnant du premier tirage gagne le deuxième, un autre tirage est effectué.

La saison dernière, les Sharks, qui avaient terminé au 32e rang de la LNH, avaient remporté le premier tirage pour obtenir le premier choix. Ils avaient également gagné le deuxième tirage deux fois – sans surprise, considérant qu’ils avaient les plus grandes probabilités. Ç’avait donc provoqué deux autres tirages. Les Blackhawks, qui avaient terminé 31e, avaient fini par gagner pour obtenir le deuxième choix. Au final, l’ordre du repêchage n’avait pas changé. Il était resté fidèle aux probabilités.

Mais il y a une myriade de scénarios. Tellement de choses peuvent se produire.

Imaginez par exemple que les Blue Jackets de Columbus remportent le premier tirage cette année. Ils ont les treizièmes meilleures probabilités et peuvent seulement s’avancer jusqu’au troisième rang. Dans ce scénario, les Sharks seraient assurés du premier choix, et les Blue Jackets auraient le troisième.

Si San Jose ou les équipes avec les quatorzièmes à seizièmes meilleures probabilités remportent ensuite le deuxième tirage, les Sharks seraient premiers, les Blackhawks deuxièmes et les Blue Jackets troisièmes. Dans ce scénario, les Predators reculeraient du troisième au quatrième rang.

Mais imaginez maintenant que les Predators remportent le deuxième tirage. Ils obtiendraient le deuxième choix au total, et les Blackhawks glisseraient au quatrième échelon. Oui, le gagnant du deuxième tirage peut se retrouver avec un choix plus élevé que le gagnant du premier tirage.

Ça peut être compliqué, mais excitant en même temps. La LNH a décidé que ça valait la peine d’être montré à la télévision.

« Il y a un risque de tirer la même équipe qu’au premier tirage et de devoir en faire un autre, a souligné Mayer. Ce sont des choses auxquelles nous nous attendons, et nous allons laisser un laps de temps au cas où ça se produise. Nous le vivrons et nous apprendrons un peu.

« Mais en même temps, nous pensons que ce sera vraiment cool. Nous faisons tout en gardant en tête nos partisans et nous voulons leur offrir quelque chose d’un peu plus intéressant. Nous n’avons pas peur d’essayer des choses, et dans ce cas-ci, nous pensons que ça va plaire aux gens. »

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