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Choix de première ronde des Nordiques de Québec au Repêchage 1993 de la LNH, Jocelyn Thibault a disputé 586 matchs au cours de sa carrière de 15 saisons dans la LNH. Il a porté l'uniforme des Nordiques, de l'Avalanche du Colorado, des Canadiens de Montréal, des Blackhawks de Chicago, des Penguins de Pittsburgh et des Sabres de Buffalo, signant 238 victoires. Il a été entraîneur des gardiens de l'Avalanche pendant deux saisons et il est désormais propriétaire du Phoenix de Sherbrooke dans la LHJMQ. Il a accepté de collaborer avec l'équipe de LNH.com pour traiter des dossiers chauds devant les 32 filets de la Ligue.
Les huit équipes qui vont participer aux séries éliminatoires dans l'Association de l'Est sont pour ainsi dire déjà connues, mais on ne peut pas dire que ces huit formations bénéficient d'un rendement exceptionnel de leurs gardiens depuis quelques semaines.

À l'approche du tournoi printanier, on ne parle évidemment pas d'une situation optimale.
Pour des équipes comme les Capitals de Washington et les Bruins de Boston, c'est peut-être un peu plus inquiétant, puisqu'aucun de leurs jeunes gardiens ne semble vouloir s'imposer dans la dernière ligne droite de la saison. Depuis le 1er mars, Ilya Samsonov (pourcentage d'arrêts de ,880) et Vitek Vanecek, Capitals (,903) ne font pas le travail. Même chose du côté de Jeremy Swayman (,891), et même si Linus Ullmark (,921) fait mieux, ce n'est probablement pas avec lui qu'on souhaite amorcer les séries à Boston.
J'ai toutefois la conviction qu'il est possible de relancer sa saison très rapidement quand les séries se mettent en branle, alors ce n'est pas comme si les Capitals et les Bruins étaient déjà condamnés à perdre au premier tour.
L'adrénaline et l'énergie sont complètement différentes en séries. Il suffit d'un bon match, d'une bonne période ou même d'un bon arrêt pour se remettre sur la bonne voie. On en a eu la preuve pas plus tard que l'an dernier avec les Canadiens de Montréal, que tout le monde comptait pour battus quand ils tiraient de l'arrière 1-3 contre les Maple Leafs de Toronto en première ronde.
C'est certain que l'idéal est d'arriver en séries sur une bonne lancée, avec un certain momentum. Ce n'est pas ce qui semble se dessiner pour les gardiens de plusieurs des équipes de l'Est comme les Maple Leafs (Jack Campbell; pourcentage d'arrêts de ,875 depuis le 1er mars) et les Panthers de la Floride (Sergei Bobrovsky; ,892), mais ça ne veut absolument pas dire que ces équipes ne connaîtront pas de succès au mois de mai.
Avantage aux Hurricanes et au Lightning
Dans un tel contexte, il faut donner un léger avantage aux équipes qui misent sur un véritable gardien numéro un qui sait comment gagner en séries.
Ça commence évidemment avec Andrei Vasilevskiy et le Lightning de Tampa Bay. Vous ne me surprendrez jamais à parier contre Vasilevskiy en séries! Lui non plus n'est pas au sommet de son art depuis le 1er mars (pourcentage d'arrêts de ,907), mais il demeure le meilleur gardien de la ligue à mes yeux.
L'autre équipe qui se trouve à mon avis en bonne posture devant le filet, ce sont les Hurricanes de la Caroline avec Frederik Andersen.
Je sais que plusieurs d'entre vous ont peut-être sourcillé un brin en lisant cette dernière phrase, mais je suis d'avis qu'Andersen a tout ce qu'il faut pour amener son équipe à la Coupe Stanley. J'ai toujours trouvé qu'il était un gardien d'exception qui fait partie de l'élite de la ligue. Il possède un talent exceptionnel, et je suis d'avis qu'il n'est pas très loin des meilleurs du circuit comme Vasilevskiy et Carey Price.
Oui, je sais, on lui reproche de ne pas avoir livré la marchandise en séries jusqu'ici dans sa carrière, et de ne pas avoir remporté une seule série depuis 2015 alors qu'il portait les couleurs des Ducks d'Anaheim. Il faut toutefois regarder ses statistiques au cours de cette séquence pour comprendre que ces éliminations hâtives n'ont pas toujours été de sa faute.
En 30 matchs des séries depuis la saison 2015-16, il a maintenu un pourcentage d'arrêts de ,920 en séries. À titre comparatif, Vasilevskiy se trouve à ,925 pour la même période.
Il n'y a évidemment aucune garantie. Si on savait d'avance que pour gagner en séries, il fallait un gardien de 29 ans et 4 jours, qui mesure 6 pieds 4 pouces et demi avec les cheveux bruns et les yeux bleus, toutes les équipes iraient en chercher un qui correspond à cette description.
Mais comme il y a de nombreux impondérables, aussi bien compter sur ce qui se rapproche le plus d'un gardien d'élite, et ce sont les Hurricanes et le Lightning qui possèdent cet avantage pour le moment.
\Propos recueillis par Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com*