Bergevin a affirmé qu'il décidera de la voie à suivre advenant que la barque ne se redresse pas au cours du prochain mois, ou jusqu'à la date limite des transactions.
« Je vais continuer d'évaluer l'équipe et je prendrai les décisions nécessaires pour le bien-être de l'organisation à courte et à longue échéance », a-t-il indiqué en précisant que le plan avant la saison n'était pas d'avoir à sa disponibilité un montant de 8 millions $ sous le plafond salarial.
Citant à titre d'exemple le redressement d'équipes comme le Lightning de Tampa Bay et l'Avalanche du Colorado, le dg a tout de même estimé qu'il ne manque pas grand-chose à l'équipe afin qu'elle se hisse de nouveau parmi les plus compétitives de l'Association Est. Il a beaucoup parlé de la parité qui existe dans la LNH, en soulignant que le CH se retrouverait dans une position plus favorable en ayant remporté quatre ou cinq victoires de plus.
« Mais nous nous sommes mis dans la position dans laquelle nous nous retrouvons d'entrée de jeu », a-t-il ajouté.
La couenne dure
Bergevin a identifié le manque de constance de l'équipe comme le principal problème, en ajoutant que tout le monde au sein de l'organisation est à blâmer, à commencer par lui.
« Est-ce que j'ai fait des erreurs, oui. Est-ce que j'ai fait de bonnes choses, oui. C'est la réalité d'un dg. Tu essaie de faire plus de bonnes choses que de mauvaises. Quand tu fais une transaction, tu n'as pas de boule de cristal et il y a toujours un risque. Dans l'ensemble, je suis confiant et fier de ce que nous avons accompli jusqu'à maintenant, et nous allons continuer dans la même voie. »
Interrogé au sujet de son avenir, il a assuré ne pas craindre de perdre son poste parce qu'il a dit avoir la couenne très dure.
Il a avoué que plusieurs joueurs n'ont pas été à la hauteur, comme le défenseur Karl Alzner ainsi que les attaquants Max Pacioretty et Jonathan Drouin.
« Tout ce qui a pu mal aller pour Max a mal été, a-t-il mentionné. Quand j'ai fait l'acquisition de Drouin, on pensait qu'il créerait une chimie avec Max, mais ce n'est pas le cas et ce n'est pas la faute de personne. »
Bergevin a admis que l'expérimentation de Drouin à la position de centre ne rapporte pas les dividendes escomptés.
« Dans un monde idéal, Jonathan évoluerait comme ailier. Dans le moment, c'est au centre qu'il peut aider davantage l'équipe. Je ne suis pas prêt à dire que ça lui cause du tort (de jouer au centre) ou qu'il perd sa saison parce qu'il apprend beaucoup.
« Nous jugeons qu'il redeviendrait vite le joueur qu'il peut être dès qu'on le replacerait à l'aile. Mais il est à l'aise avec notre façon de voir les choses. Même lui, il a dit à (l'entraîneur) Claude Julien qu'il affectionne de joueur au centre parce que ça lui donne plus de libertés. Jonathan fait passer les intérêts de l'équipe en premier. Il comprend la situation. »