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BOSTON -Terminées les analyses, les comparaisons et les belles paroles; il est temps de passer aux choses sérieuses. Près d'une semaine après que les Blues de St. Louis eurent rejoint les Bruins de Boston en Finale de la Coupe Stanley, les deux équipes en découdront finalement.

Le premier match de la série aura lieu lundi au TD Garden de Boston (20h HE; TVAS, CBC, SN).
Les Bruins ont balayé les Hurricanes de la Caroline en Finale de l'Est, il y a 11 jours, alors que les Blues ont obtenu leur billet en éliminant les Sharks de San Jose, mardi dernier.
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Les Blues seront de nouveau privés du défenseur Vince Dunn, qui s'est blessé lors du match no 3 de la Finale de l'Ouest. Craig Berube a cependant précisé que le jeune arrière s'approchait d'un retour au jeu. De leur côté, les Bruins pourront compter sur Brad Marchand, David Krejci et Zdeno Chara, trois joueurs qui ont dû s'absenter de l'entraînement récemment.
« On est tous excités et on a hâte que ça commence, a lancé l'attaquant des Blues Samuel Blais, dimanche. C'est une occasion qui se présente à nous cette année et ça n'arrivera peut-être plus jamais. Il faut en profiter et les gars sont prêts.
« Il nous manque quatre victoires pour remporter le trophée et on va commencer ça lundi. »

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Voici cinq éléments à surveiller en vue du match no 1 :

1. Mettre Rask à l'épreuve rapidement
Le gardien des Bruins Tuukka Rask a été intraitable dans la série face aux Hurricanes et les Bruins devront trouver la solution à cette énigme pour empocher les victoires. Le portier finlandais domine tous les gardiens en séries avec une moyenne de buts alloués de 1,84, un pourcentage d'arrêts de ,942 et deux jeux blancs.

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Sa lancée a toutefois peut-être été freinée par le long congé de 11 jours dont ont bénéficié les Bruins depuis leur dernier match. Les Blues devront le tester rapidement et lui compliquer la vie dès le début du match s'ils veulent éviter qu'il retrouve rapidement sa confiance et son erre d'aller.
Un but dans les premières minutes de jeu pourrait aider à renverser la tendance.
2. Chasser la rouille
On dit souvent que le repos est une arme en séries, mais comme le dit l'expression : trop c'est comme pas assez. Les Bruins auront obtenu 10 jours complets de repos entre la Finale de l'Est et la Finale de la Coupe Stanley.
Si certains joueurs ont pu soigner des petits bobos, comme le défenseur Zdeno Chara, la longue période d'inactivité peut être une arme à double tranchant. Au cours de ce tournoi printanier, les trois autres équipes à avoir balayé une série ont perdu lors de la ronde suivante.
Les Bruins ont fait appel aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre (NFL) pour savoir comment gérer l'attente et bien se préparer et ils ont même tenu un match intraéquipe pour se dégourdir les jambes autrement qu'à l'entraînement.
Rien ne peut cependant égaler l'intensité d'un match de séries. On verra si leurs efforts auront porté fruit.
3. Duel au sommet
La Finale mettra en vedette deux des quatre meilleures équipes de la LNH depuis le 1er janvier, mais elle sera également le théâtre d'une confrontation intéressante entre deux des centres les plus complets de la Ligue : Ryan O'Reilly, des Blues, et Patrice Bergeron, des Bruins.

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L'entraîneur des Bruins, Bruce Cassidy, n'a pas caché qu'il allait tenter d'opposer Bergeron au trio de Brayden Schenn, mais parions que Berube a un autre plan en tête.
« Les deux sont très bons au cercle des mises en jeu et ils excellent sur 200 pieds, a expliqué Berube. Bergeron a déjà participé à la Finale tandis que c'est nouveau pour Ryan. Il a été notre meilleur joueur tout au long de la saison. C'est un bon affrontement et nous avons aussi hâte de le voir que vous. »
4. Le mot d'ordre : discipline
Les Blues détiennent une fiche de 7-2 à l'étranger depuis le début des séries et ont remporté trois de leurs quatre derniers matchs sur les patinoires adverses, mais s'ils veulent poursuivre sur leur lancée face aux Bruins, ils devront absolument éviter le banc des pénalités.
Les Hurricanes ont été indisciplinés au dernier tour et ils en ont payé le prix. Les Bruins ont une efficacité de 34 pour cent avec l'avantage d'un homme depuis le début des séries et pourraient énergiser la foule du TD Garden si les Blues font l'erreur de leur ouvrir la porte.
« Il faudra jouer entre les sifflets, a indiqué l'entraîneur des Blues, Craig Berube. Nous avons fait du bon travail à ce chapitre jusqu'ici. Nous jouons de façon physique et nous allons continuer de le faire proprement. Il faut éviter les mêlées après le sifflet. »
5. Miroir, miroir
Un gardien dominant, une très bonne défensive et quatre trios équilibrés. Il semble que cette description pourrait s'appliquer autant aux Bruins qu'aux Blues - sur papier du moins. À première vue, cette Finale pourrait être longue et les matchs devraient être serrés.
Il sera intéressant de voir si cette lecture tiendra encore la route quand les deux équipes croiseront finalement le fer, mais Cassidy a eu de la difficulté à identifier une différence son équipe et les Blues.
« Je vois deux équipes qui jouent bien défensivement, qui ne laissent pas beaucoup d'espace à l'adversaire et qui protègent bien l'enclave, a-t-il fait valoir. Ils aiment jouer de façon physique et nous aussi. Nous alternons entre nos quatre trios et eux aussi. »