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Bien avant d'être échangé par les Hurricanes de la Caroline, jeudi, Jeff Skinner voyait d'un bon œil une potentielle transaction vers Buffalo.
« Buffalo a toujours été l'une des destinations de choix sur sa liste », a déclaré le directeur général des Hurricanes Don Waddell.

Ces mots ont sonné comme de la musique aux oreilles du DG des Sabres Jason Botterill, qui a soudainement fait de Buffalo une destination attirante.
Armé d'une clause de non-échange avec les Hurricanes, Skinner, âgé de 26 ans, aurait facilement pu bloquer une potentielle transaction l'envoyant aux Sabres. Il l'a plutôt accueillie à bras ouverts.
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« Ça nous emballait de voir que Jeff avait une clause de non-échange complète et qu'il voulait s'amener à Buffalo, a dit Botterill. Tu veux obtenir des joueurs qui veulent jouer dans ta ville. »
En Skinner, qui totalise 379 points (204 buts, 175 passes) en 579 matchs dans la LNH, c'est exactement ce que les Sabres ont obtenu.
Ayant désespérément besoin d'attaque après avoir échangé le centre Ryan O'Reilly aux Blues de St. Louis le mois dernier, les Sabres ont acquis l'un des buteurs les plus constants de la LNH. Pour obtenir Skinner, qui a marqué en moyenne 25 buts par saison en huit ans dans la LNH, Buffalo a envoyé en Caroline l'espoir Cliff Pu, un centre, un choix de deuxième ronde au repêchage 2019 de la LNH et des choix de troisième et sixième tours au repêchage 2020.
En d'autres mots, les Sabres ont reçu un ailier potentiel de premier trio pour évoluer avec leur centre de concession Jack Eichel sans rien sacrifier de leur formation dans la LNH.
Engagé comme DG des Sabres le 11 mai 2017, Botterill a partagé la frustration des partisans lors d'une difficile saison 2017-18, alors que Buffalo a terminé au dernier rang de la LNH avec 62 points (25-45-12). Généralement l'un des DG les plus calmes de la LNH, Botterill n'a pu contenir sa colère en claquant la porte de sa loge après un revers de 4-2 contre les Kings de Los Angeles, le 17 février au KeyBank Center.
Botterill n'a pas tenté de masquer sa déception, choisissant plutôt d'être proactif pour changer le produit sur la glace et la culture d'équipe durant la saison morte.
« Il y a eu beaucoup de déception au sein de notre organisation et à l'intérieur de notre vestiaire pendant toute la saison, a avoué Botterill. Ce qui est excitant actuellement, c'est qu'on ne regarde plus seulement le futur. Un gars comme Skinner s'amène et nous aide immédiatement. Obtenir un joueur qui peut nous aider tout de suite est une motivation supplémentaire pour nos joueurs de la LNH. »
« Tu essaies toujours de faire des ajustements. Et quand tu finis au 31e rang de la Ligue, tu dois faire des changements. Je suis très content du personnel qui travaille avec moi. »

Botterill voit toujours le verre à moitié plein. En effet, il y a plusieurs raisons légitimes de croire que les Sabres s'en vont dans la bonne direction.
Il mentionne la prolongation de contrat de huit ans d'une valeur de 80 millions de dollars d'Eichel, signée le 3 octobre 2017, et la sélection du défenseur Rasmus Dahlin avec le premier choix du repêchage 2018, neuf mois plus tard.
Il y aura beaucoup de sang neuf sur la glace grâce au travail acharné de Botterill. Les attaquants Patrik Berglund, Vladimir Sobotka et Tage Thompson ont été acquis dans l'échange d'O'Reilly. L'attaquant Conor Sheary a été ajouté dans une transaction avec les Penguins de Pittsburgh. Le gardien Carter Hutton s'est amené à Buffalo comme joueur autonome.
« Les gars veulent jouer ici, a noté Botterill. On le voit avec Dahlin, avec Jack [Eichel], qui s'est engagé avec nous la saison dernière, et on le voit maintenant avec Jeff qui arrive. Ils sont excités. Ils veulent faire partie de Buffalo. Pour nous, c'est très excitant. »
Botterill a dit n'avoir eu aucune discussion à propos d'une prolongation de contrat pour Skinner, qui écoulera la dernière année de son contrat signé le 8 août 2012. Il empoche un salaire annuel moyen de 5,275 millions de dollars.
« Pour l'instant, on se concentre à ce que Jeff ait une transition facile à Buffalo, qu'il apprenne à connaître ses coéquipiers, l'entraîneur (Phil Housley) et moi-même, a expliqué Botterill. Nous discuterons d'une prolongation de contrat un peu plus tard. »
Skinner a grandi à Markham, dans la région métropolitaine de Toronto, à environ deux heures de route au nord de Buffalo. Pour Botterill, si Skinner est content d'être un Sabre parce qu'il est proche de la maison, tant mieux. Tout ce qui importe pour Botterill, c'est que Skinner veuille jouer à Buffalo.