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NASHVILLE -Sidney Crosby est l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de la LNH.
Crosby, le très décoré capitaine des Penguins de Pittsburgh, se trouvait déjà sur la longue liste des meilleurs joueurs de tous les temps. Il a cimenté sa place sur une liste bien plus courte dimanche en remportant à nouveau la Coupe Stanley, pour la deuxième fois en deux ans et une troisième fois au total, ainsi que le trophée Conn Smythe pour une deuxième année de suite.

Crosby devient le troisième joueur de l'histoire de la LNH à être sacré joueur par excellence des séries éliminatoires au cours de deux saisons consécutives. Il est aussi le sixième joueur à recevoir cet honneur à deux reprises au cours de sa carrière.
Il a conclu les séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2017 avec 27 points en 24 matchs. Les Penguins sont devenus la première équipe en 19 ans à défendre son titre de champion de la Coupe Stanley grâce à un gain de 2-0 contre les Predators de Nashville dans le match no 6 au Bridgestone Arena.
« Il fait maintenant partie du groupe des trois ou quatre meilleurs joueurs tous les temps, a affirmé le directeur général des Penguins Jim Rutherford. Il se trouve dans cette conversation maintenant, sans aucun doute. Il est très spécial. »
Le commentaire de Rutherford peut sembler étonnant au premier abord. Le groupe des trois ou quatre meilleurs peut sembler un peu hors d'atteinte lorsque les autres candidats qui peuvent être insérés dans ce groupe, le mont Rushmore de la LNH en quelque sorte, sont Wayne Gretzky, Mario Lemieux, Gordie Howe, Bobby Orr, Mark Messier et Jean Béliveau, pour ne nommer que ceux-là.
Mais pourquoi Crosby ne pourrait-il pas être considéré au même titre que ces grands joueurs? Pourquoi ne le devrait-il pas? Son curriculum vitae est assez bon. Il est assez bon.
En plus d'avoir maintenant remporté la Coupe Stanley trois fois et le trophée Conn Smythe à deux reprises, Crosby a reçu deux fois le trophée Hart remis au joueur le plus utile en saison régulière, deux fois le trophée Art Ross à titre de meilleur pointeur en saison régulière, et deux fois le trophée Rocket Richard comme meilleur buteur de la ligue en saison régulière.
Le centre de 29 ans, qui vient tout juste de terminer sa 12e saison dans la LNH, a aussi remporté la médaille d'or olympique à deux reprises en plus d'aider Équipe Canada à gagner la Coupe du monde de hockey 2016, où il a été élu joueur par excellence du tournoi. Il a aussi remporté les grands honneurs au Championnat mondial junior de la FIHG et le Championnat du monde.
Il pourrait bien être le joueur de hockey le plus décoré de tous les temps.
« Je dirais qu'il serait difficile de l'écarter de la conversation (à propos d'être l'un des plus grands de tous les temps) avec tout ce qu'il a accompli au cours de sa carrière jusqu'ici, a noté l'entraîneur des Penguins Mike Sullivan. Il a un appétit insatiable pour être le meilleur joueur possible. C'est ce qui le distingue des autres, sa volonté de faire tout ce qu'il faut. Son éthique de travail est inégalée parmi tous ceux que j'ai eu la chance de côtoyer dans ce sport. Nous sommes parfois épatés par sa volonté de contrôler tout ce qui est en son pouvoir pour être le meilleur. »
De son côté, Crosby déteste parler de son héritage et de ses exploits individuels. Chaque réponse qu'il donne tourne autour de son équipe. C'est en partie ce qui fait de lui un aussi grand joueur. Ce n'est jamais à propos de lui, même si en fait, le succès des Penguins repose entièrement sur lui.
« Je suis simplement très heureux de faire partie de ce groupe », a-t-il déclaré alors qu'il était assis à son podium pour sa conférence de presse avec le trophée Conn Smythe à sa gauche et la Coupe Stanley à sa droite. « Il s'agit d'un groupe spécial, je peux vous l'affirmer. »
C'est lui qui en est le meneur.
Prenons le match no 5 comme exemple. Les Penguins sont revenus à la maison après avoir encaissé deux défaites de suite à Nashville. Ils avaient besoin d'une victoire. Ils avaient besoin de Crosby. Il a livré la marchandise dès sa première présence, transformant un 1-contre-2 en échappée, et il a tiré sur le poteau tout en provoquant une punition qui a mené à un but en avantage numérique.
Il s'agit du premier des six buts que les Penguins allaient marquer. Crosby a préparé trois de ces buts.
« Il a pris l'équipe sur ses épaules et il a décroché une victoire pour nous, a évoqué Sullivan. Il est en mesure de faire cela. »
Gretzky et Lemieux étaient également en mesure de le faire et l'ont prouvé. Messier aussi. Tout comme Orr, Béliveau et Howe. Et Crosby. Il l'a fait pendant des années, tout comme l'ont fait ces légendes.
« Il est un joueur qui peut capturer le cœur de tellement de personnes simplement en raison de la manière dont il joue, de la passion et du rythme dans son jeu, et de sa capacité à devenir meilleur », a souligné l'attaquant des Penguins Chris Kunitz, qui joue avec Crosby depuis 2008. « Chaque année, il change un peu et fait quelque chose de différent. Le sport change, et il joue avec plus de vitesse, amasse plus de points et est plus alerte sur la glace. C'est incroyable de faire partie de cela, de simplement être sur la glace avec un joueur qui possède autant de caractère et de talent. »
Et de motivation. N'oubliez pas sa motivation. C'est la première chose que le défenseur Kris Letang a remarquée au cours des jours qui ont suivi la conquête de la Coupe Stanley des Penguins l'an dernier.
« Tout de suite après notre conquête de la Coupe, il m'a dit : "Je vais recommencer à patiner tout de suite et je veux remporter la Coupe du monde, puis je veux transférer ce momentum dans la saison et remporter une autre Coupe", a raconté Letang. Avec la manière dont il agissait lorsqu'il est arrivé au camp d'entraînement après la Coupe du monde, nous savions qu'il voulait accomplir quelque chose. J'ai tout de suite su que ça pourrait se produire. »
Peu après la fin du match, il a été demandé à Crosby ce qui le motivait, ce qui nourrissait sa détermination? Il s'agissait d'une bonne question puisqu'il a accompli tout ce qu'il pouvait possiblement accomplir dans la LNH et dans sa carrière de hockeyeur. Bien souvent deux fois plutôt qu'une. Qu'est-ce qui le pousse à continuer?
« Le sentiment que je ressens en ce moment, a répondu Crosby avec un sourire digne d'un champion. Il est impossible à égaler. C'est tout ce qui compte.
« La fenêtre au cours vous pouvez jouer et connaître une carrière est courte. Vous souhaitez simplement en profiter le plus possible. »
Il y est parvenu en devenant le meilleur de sa génération. Il y est parvenu en devenant l'un des meilleurs de tous les temps.