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NASHVILLE - Le joueur de centre des Penguins de Pittsburgh Sidney Crosby a disputé son meilleur match de la Finale de la Coupe Stanley, lundi.
Crosby a inscrit son premier but en 13 matchs de Finale de Coupe, soit depuis le printemps 2009. Il a fait des passes formidables que seulement quelques joueurs de hockey sont capables de compléter pour créer des occasions au profit de leurs compagnons de trio. Il a eu la rondelle tout au long de la soirée. Il a obtenu deux échappées.

« Il a pris le contrôle, a noté Bryan Rust, l'ailier droit au sein du trio de Crosby. Il a été notre chef de file. Il avait beaucoup de détermination. »
Sauf que les Penguins vont retourner à la maison sans avoir réussi à signer une seule victoire en deux matchs contre les Predators de Nashville au Bridgestone Arena, parce que leur capitaine ne peut pas faire tout seul.
Malgré tout le talent qu'il a, et il est sans doute le meilleur joueur au monde, Crosby a besoin d'aide pour transporter son équipe vers la victoire. Il n'en a pas obtenu assez lors du match no 4 et les Predators l'ont emporté 4-1 pour égaler la série quatre de sept à 2-2.
La cinquième rencontre aura lieu jeudi au PPG Paints Arena à Pittsburgh (20h (HE) ; TVA Sports, CBC, SN, NBC).
« À chaque période, nous avons eu des occasions que nous n'avons pas réussi à exploiter », a déclaré Crosby, trop humble pour préciser que c'est lui qui a préparé la table pour la plupart de ces opportunités. « Tu dois jouer ton match pour te donner des chances. Ce soir, nous avons eu nos occasions, mais la rondelle n'est pas allée dans le filet. »
Le plus drôle avec le genre de soirée qu'a connu Crosby, c'est que d'une certaine façon, c'est dans la lignée de ce qu'a dit le membre du Temple de la renommée de la NBA Charles Barkley à l'occasion d'une participation surprise à une conférence de presse d'avant-match avec Wayne Gretzky.
On a alors demandé à Barkley ce que les grands joueurs dans tous les sports ont en commun.
« Des coéquipiers, a-t-il lancé. Quand tu joues avec de grands joueurs, ça devient tellement plus facile pour toi. »
On dirait bien qu'on peut appliquer ce raisonnement à Corsby parce qu'Evgeni Malkin et Phil Kessel font également partie de son équipe et, en fait, ils sont pas mal bons. Toutefois, Malkin et Kessel n'ont pas élevé leur jeu au même niveau que celui de Crosby, lundi. Ils ne sont même pas venus près d'y arriver. C'est en grande partie pourquoi les Penguins ont subi la défaite.
Ensemble, Malkin et Kessel ont totalisé quatre tirs au but et 15 tentatives de tir, mais ils ont été tous deux été incapables de participer au pointage pour la deuxième rencontre de suite. Kessel n'a pas marqué depuis six matchs et il n'a qu'un filet à ses neuf plus récentes sorties.
Kessel a semblé avoir davantage la mentalité d'un franc-tireur durant la quatrième rencontre, mais il a quand même laissé passer des occasions de tirer depuis la bande du côté gauche en avantage numérique. Il a plutôt cherché à faire la passe lors de ces séquences. C'est précisément ce que l'entraîneur des Penguins Mike Sullivan veut qu'il évite de faire.
« J'ai trouvé qu'il a eu la rondelle un peu plus souvent ce soir, comparativement aux matchs précédents », a noté Sullivan, qui a cherché à afficher son optimisme quand on lui a parlé de la léthargie de Kessel. « Tant et aussi longtemps qu'il continuera de s'atteler à la tâche, nous croyons qu'il va marquer des buts. »
Les Penguins ont besoin de le voir trouver le fond du filet. Crosby en a besoin aussi. Comme l'a dit Barkley, les grands joueurs ont besoin de voir leurs coéquipiers les aider à réaliser de grands jeux. C'est comme ça qu'ils pourront aider leur équipe à gagner.
Ils ont aussi besoin que les joueurs de soutien répondent à l'appel, surtout quand Crosby les alimente et leur donne des opportunités de catégorie A, comme il l'a fait pour Rust et l'ailier gauche recrue Jake Guentzel tout au long de la rencontre.
« Nous savions qu'il serait à son meilleur et, évidemment, il a été formidable, a dit Guentzel de Crosby. Mais les rebonds de la rondelle n'ont pas penché en notre faveur. »
Un bon exemple de cela, c'est la séquence qui a commencé avec l'échappée partielle de Crosby en deuxième période.
Crosby a été stoppé par le gardien des Predators Pekka Rinne et de nouveau sur le retour du tir. Rust a tenté de mettre son bâton sur le disque, puis il a été capable de le pousser dans l'enclave. Guentzel était là et il a eu l'occasion de mettre la rondelle dans la cage, mais Rinne a plongé et a effectué l'arrêt à 8:56.
Les Predators ont répliqué par l'entremise du but de l'attaquant Viktor Arvidsson à 13:08 pour ainsi prendre les devants 3-1.
« Ç'a fait un peu mal, celle-là, parce que c'est le but qui aurait pu changer le rythme du match, mais ce sont plutôt eux qui ont renversé la vapeur et marqué, a noté Rust. Des jeux comme ceux-là font mal. »
Comme la fois en première période, aussi, où Rust a eu une opportunité de marquer quand Crosby, menant une poussée à l'attaque comme il l'a fait si souvent lundi, a enfilé une passe en plein sur son bâton, ce qui lui a permis de continuer à patiner sans ralentir en s'amenant dans le cercle gauche. Rust a raté la cible à 10:04.
« La rondelle s'est mise à sautiller », a indiqué Rust.
Il ne peut se le permettre. Il doit s'assurer de stabiliser le disque et d'enfiler l'aiguille quand Crosby lui donne une aussi belle opportunité de marquer.
« Je suis devenu de plus en plus frustré », a reconnu Rust.
Imaginez comment se sent Guentzel après avoir obtenu toutes ces occasions grâce à l'excellence de Crosby.
Guentzel a dirigé trois tirs au filet et il a eu six tentatives de tir. D'une manière ou d'une autre, Crosby l'a alimenté pour cinq de ces tentatives, notamment quand ç'a lui a permis de se retrouver seul dans l'enclave à la suite d'une passe réalisée depuis l'arrière du filet à 2:31 du deuxième engagement.
« J'ai essayé de le battre entre les jambières, mais j'ai touché à sa jambe », a fait savoir Guentzel.
L'attaquant des Predators Frédérick Gaudreau a inscrit le but vainqueur 74 secondes plus tard.
« Le match aurait été différent si j'avais marqué à l'issue d'une de mes occasions », a affirmé Guentzel.
L'histoire qu'on aurait écrite à propos de la performance de Crosby aurait également été très différente s'il avait marqué. Au lieu de souligner le fait que sa prestation n'a pas suffi, nous parlerions du fait qu'il a mené son équipe au seuil d'un autre championnat.
Peut-être qu'on aura plutôt droit à ce scénario lors du cinquième match.