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Pendant toute la semaine, LNH.com fera le portrait des cinq puissances de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) pour mettre la table pour le début des séries éliminatoires. Aujourd'hui, les Remparts de Québec.

Les joueurs des Remparts de Québec connaissent bien le refrain.
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Après une saison qu'ils ont pratiquement dominée de A à Z, ils trônent au sommet du classement de la LHJMQ et sont assurés de l'avantage de la patinoire jusqu'au tout dernier match du tournoi printanier. Suffit maintenant d'y prendre part, à ce dernier match.
« On a vu ce qu'était finir premiers l'an dernier, et ça ne nous donne rien », a souligné l'attaquant Zachary Bolduc, un espoir des Blues de St. Louis. « Ça nous donne l'avantage de la glace, oui, mais tout se joue sur la glace. Notre rang ne nous fait pas gagner des matchs. Ça ne veut rien dire en séries. On a appris de ça et tout le monde a gagné en maturité. »
Dans la même position au terme de la dernière campagne, avec cinq points de moins en banque, la troupe de Patrick Roy avait vu son beau parcours prendre fin en demi-finale. De l'autre côté, il y avait les éventuels champions - les Cataractes de Shawinigan - qui avaient conclu au septième rang.
Le noyau des Remparts a manifestement appris de ça. Personne ne claironne à propos du rendement de l'équipe en saison régulière. Ils ont beau avoir signé au moins 50 victoires pour une deuxième année de suite - un exploit en soi - ils sont bien au courant que le travail ne fait que commencer.
« Peut-être qu'on s'est assis un peu là-dessus l'an passé, a renchéri Nathan Gaucher. Tout allait super bien. Cette fois, on n'est pas encore satisfaits de ce qu'on a accompli. La maturité a fait en sorte que notre focus était moins sur le premier rang et vraiment plus sur l'importance de jouer de la bonne façon. »
Il y a toutefois des choses qui ne changent pas.
Bolduc (110 points) et son éternel complice Théo Rochette (106) sont une fois de plus les fers de lance de l'attaque québécoise, assez loin devant leur plus proche poursuivant Justin Robidas (78). Même si les Remparts affichent une belle profondeur, leurs succès dépendront surtout de ceux de leur dynamique duo.
Les deux avaient amorcé le dernier tournoi printanier en force - leur premier vrai dans la LHJMQ - avant d'être limités à seulement un but, celui de Bolduc, et une aide, celle de Rochette, en demi-finale.
« Le jeu est plus serré, plus intense, et tu dois ajuster ta game, a reconnu Bolduc. Il faut que tu lèves ton niveau d'intensité et que tu utilises ton corps. Ce sont toutes des choses que j'ai apprises l'an dernier face aux Cataractes. Des gars comme (Mavrik) Bourque et (Xavier) Bourgault trouvaient des façons de produire.
« Cette année, on a quatre bons trios qui peuvent apporter de l'offensive. C'est plus difficile à défendre quand ta ligne de centre c'est Rochette, Gaucher et Robidas. Tout le monde va profiter de ça. »
Seul le temps le dira. Roy aura une meilleure idée de la façon dont répondront ses gros canons quand la rondelle tombera pour la première ronde face aux Islanders de Charlottetown.
« Je ne peux pas répondre à la question aujourd'hui, mais je pense que nos gars savent à quoi s'attendre contrairement à l'an passé, a argué le pilote d'expérience. On a acquis beaucoup d'expérience et j'espère que ce sera profitable pour eux. »
Pas peur
Il y a toutefois cette perception persistante à travers la Ligue que les Remparts sont moins bien nantis que les autres puissances pour jouer du hockey de séries. Du hockey plus robuste.
« Moi, je suis à l'aise avec notre équipe, a rétorqué Roy. Oui, Gatineau et Sherbrooke sont reconnues comme des équipes plus physiques. Mais je ne pense pas que ça va nous affecter. C'est la perception des gens et c'est correct. Ça se joue sur la glace. Shawinigan l'a prouvé l'an dernier. »
« Les équipes avaient comme mot d'ordre d'être physiques avec nous pour nous déranger tout au long de la saison, a souligné Bolduc. On ne s'est pas laissé affecter par ça et on trouvait des moyens de produire. On n'est pas l'équipe la plus physique, mais on est capables de répondre d'une autre façon. »
Dans ce contexte, la présence d'un attaquant de puissance comme Gaucher prendra toute son importance. C'est le rôle qu'il occupait lors des deux conquêtes de l'or par le Canada au Mondial junior et c'est celui qu'il jouera avec encore plus d'ardeur aux côtés de James Malatesta et Mikael Huchette.
« Il y a quelque chose qui s'allume chez moi en séries », a fait remarquer l'espoir des Ducks d'Anaheim. « On sait que notre trio peut effectuer le travail au chapitre physique. Les autres équipes ne vont pas l'avouer, mais elles ont un peu peur de jouer contre nous. Je peux en prendre plus de ce côté-là et c'est ce que je vais faire. »
Photo: Jonathan Roy