ROR

Ryan O'Reilly a pris place sur le podium pour la conférence de presse avec ses patins encore aux pieds et le trophée Conn-Smythe à sa droite.

À LIRE: Les Blues remportent la Coupe Stanley | Bouwmeester reçoit la Coupe des mains de Pietrangelo | Montmagny aura de la grande visite cet été | La douce revanche de Perron
Le joueur de centre des Blues de St. Louis le fixait. Il l'admirait. Il ne pouvait pas croire qu'il l'avait gagné.
« C'est difficile à décrire, a dit O'Reilly. Je me prenais pour la plupart des gars dont le nom est inscrit sur ce trophée lorsque j'étais enfant. Et maintenant, de voir mon nom à côté des leurs, c'est un sentiment exceptionnel. »
O'Reilly a gagné le trophée Conn-Smythe en tant que joueur le plus utile des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2019 après avoir aidé les Blues à défaire les Bruins de Boston 4-1 dans le match no 7 de la Finale de la Coupe, mercredi, et à remporter leur premier championnat depuis leur arrivée dans la LNH en 1967-68.

STL@BOS, #7: O'Reilly ouvre la marque en 1re période

O'Reilly, qui a été acquis par les Blues dans une transaction avec les Sabres de Buffalo le 1er juillet 2018, a terminé à égalité avec l'attaquant des Bruins Brad Marchand au premier rang des marqueurs en séries avec 23 points (huit buts, 15 passes) en 26 matchs après avoir terminé la saison avec 77 points (28 buts, 49 aides), un sommet chez les Blues.
Il a inscrit cinq buts au cours d'une série de quatre parties avec au moins un but entre les matchs no 4 à 7 de la Finale, devenant le premier joueur depuis Wayne Gretzky en 1985 à inscrire au moins un but dans quatre matchs consécutifs d'une Finale de la Coupe Stanley. Gretzky avait marqué sept filets pour les Oilers d'Edmonton dans les rencontres no 2 à 5 face aux Flyers de Philadelphie.
O'Reilly a inscrit deux buts, dont le gagnant, dans le match no 4 contre les Bruins, un gain de 4-2. Il a également ouvert la marque dans le match no 5, un gain de 2-1 de St. Louis, en plus d'être le seul buteur des siens dans le match no 6, un revers de 5-1. Il a couronné le tout en ouvrant la marque pour St. Louis en première période du match no 7 et a conclu la série avec une séquence de six matchs avec au moins un point (cinq buts, quatre mentions d'aide).
« Il est absolument dominant », a lancé le joueur de centre des Blues Brayden Schenn. « Il l'a été durant toutes les séries. Il fait le travail dans les deux territoires. Il y a des chances qu'il remporte le trophée Selke, il a gagné le Conn-Smythe et la Coupe Stanley. Tout ça en une année. Ce gars-là est une véritable bête. »
O'Reilly, qui est finaliste au trophée Selke cette saison, a accompli tout cela avec une côte fêlée, une blessure subie durant la série de première ronde de l'Association de l'Ouest face aux Jets de Winnipeg, a affirmé son père, Brian O'Reilly.

STL@BOS, #7: O'Reilly remporte le trophée Conn-Smythe

« Il a dû adapter son style de jeu, a indiqué Brian O'Reilly. Il a trouvé une façon de le faire. De bonnes personnes l'ont aidé et ça lui a pris un peu de temps pour être en mesure de jouer malgré la douleur et de faire les choses différemment qu'à l'habitude. Mais encore, il ne s'est jamais plaint. »
O'Reilly a indiqué que la blessure s'endurait jusqu'à ce qu'il encaisse une mise en échec en finale d'association face aux Sharks de San Jose. C'est devenu un défi pour lui, en particulier lors des mises en jeu, mais il a expliqué que l'adrénaline a pris le dessus et qu'il ne ressentait plus les effets de sa blessure.
« Ce gars-là est une légende », a dit le gardien des Blues Jordan Binnington. « C'est un joueur incroyable, un coéquipier incroyable. Il y a tellement de choses positives à dire à son sujet. »
O'Reilly s'est amené chez les Blues en provenance des Sabres, qui ont terminé au dernier rang de la LNH la saison dernière avec 62 points. Il a pris une majeure partie du blâme et a expliqué à quel point la défaite a fait disparaître sa passion de gagner et comment il jouait simplement pour le principe.
Il a obtenu 61 points (24 buts, 37 mentions d'aide) en 81 rencontres.
La transaction à St. Louis l'a relancé. Il a parlé de gagner la Coupe Stanley à sa première conversation avec le directeur général des Blues Doug Armstrong après la transaction.
« J'étais tellement fébrile et j'ai dit "Allons chercher la Coupe Stanley" », a raconté O'Reilly.
Le 3 janvier, les Blues étaient au dernier rang de la LNH. O'Reilly, malgré une récolte de 35 points (15 buts, 20 aides) après 37 matchs, un sommet dans l'équipe, se demandait s'il était le problème, s'il était la raison pour laquelle la défaite semblait le suivre d'équipe en équipe dans la LNH.
« Il a toujours été comme ça, a noté Brian O'Reilly. Il prend tout sur ses épaules. Si l'équipe perd, il en fait une affaire personnelle. »
Et quand l'équipe gagne, il est habituellement un acteur important de la victoire.
Les Blues ont conservé une fiche de 30-10-5 du 3 janvier jusqu'à la fin de la saison régulière, alors que O'Reilly a amassé 42 points (13 buts, 29 mentions d'aide), prenant le deuxième rang de l'équipe durant cette séquence derrière Vladimir Tarasenko et ses 46 points (22 buts, 24 passes).
St. Louis a conservé une fiche de 16-10 en séries avec O'Reilly pour sonner la charge.
« En regardant son jeu durant toute l'année, son éthique de travail et sa production durant toute la saison et pendant les séries, on voit qu'il est un joueur qui a travaillé sans relâche », a affirmé l'entraîneur des Blues Craig Berube. « Il n'abandonne jamais. C'est un joueur tellement intelligent et bon dans les deux sens de la patinoire. C'est un joueur spécial. »
Avant de se rendre au podium avec le trophée Conn-Smythe, il a attendu sur la glace près de l'entrée de la surfaceuse que ses parents, Brian et Bonnie, se joignent aux célébrations.
Ils ont fait leur chemin jusqu'à la patinoire et Ryan les a enlacés longuement.
Pour Brian, cette étreinte voulait dire « Papa, on l'a fait ».
« C'était très émotif », a affirmé O'Reilly, retenant à peine ses larmes. « Je n'aurais pas ce boulot dans la LNH sans eux et tout ce qu'ils ont fait pour moi. C'était très émotif. Je ne pouvais pas arrêter de les remercier pour les sacrifices qu'ils ont faits pour nous, les enfants. Je ne pourrai jamais les remercier assez. »
Son nom sur la Coupe Stanley et le trophée Conn-Smythe devrait suffire.
« On se pince d'être ici, a admis Brian O'Reilly. J'ai encore de la difficulté à le croire. Et qu'il gagne le Conn-Smythe, j'ai trouvé ça encore plus exceptionnel. »