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PITTSBURGH - À 36 ans, le défenseur des Penguins de Pittsburgh Ron Hainsey ne porte que peu d'intérêt aux premières qu'il a réalisées au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2017.
Premier match des séries éliminatoires -- oui, à 36 ans. Premier point en séries. Premier but en séries. Première Finale de la Coupe Stanley.

Il est juste de dire qu'il ne s'intéresse que ce qui est devant lui, soit de potentiellement remporter la Coupe Stanley pour la première fois.
Les Penguins mènent la série quatre de sept 2-0 contre les Predators de Nashville. Le match no 3 aura lieu samedi au Bridgestone Arena (20 h (HE); TVA Sports, NBCSN, CBC, SN).
« J'apprécie simplement pleinement la chance que j'obtiens cette année, a noté Hainsey. Ce fut fantastique, et nous nous approchons de quelque chose de sensationnel. »
Il a attendu cette chance pendant longtemps.
Celui qui est né à Bolton, au Connecticut, a disputé 14 saisons avec les Canadiens de Montréal, les Blue Jackets de Columbus, les Thrashers d'Atlanta/Jets de Winnipeg et les Hurricanes de la Caroline.
Il aura fallu 907 matchs de saison régulière à Hainsey avant de participer aux séries éliminatoires, et il aura fallu que les Hurricanes l'échangent aux Penguins le 23 février en retour d'un choix de deuxième ronde au repêchage 2017 de la LNH et de l'attaquant Danny Kristo.
Aucun joueur actif de la LNH n'avait attendu aussi longtemps que Hainsey avant de prendre part à la grande danse du printemps.
Il refuse toutefois de laisser cette situation le définir. Il affirme ne jamais avoir été frustré, avoir piqué une crise ou avoir donné un coup de pied dans une poubelle en signe d'exaspération.
« Non. Non. Donner un coup de pied dans une poubelle? Qu'est-ce qui peut arriver de bien après avoir donné un coup de pied dans une poubelle?, a souligné Hainsey. Jamais. Non. À chacun des matchs, il y a quelque chose que vous auriez pu faire mieux. C'est à ce moment-là, après un match, que je suis habituellement le plus contrarié. Puis, peu importe ce que c'est, je corrige la situation, le soir même ou le lendemain, puis je passe au match suivant. C'est tout ce que je peux vous dire. »
« Contrarié » est donc le sentiment le plus fort qu'il ressent par rapport à son passé, et cela n'a pas laissé de marques, assure Hainsey.
« J'ai dit plus tôt cette année lorsque le sujet a été abordé que j'aurais aimé avoir disputé 100 matchs des séries et avoir gagné la Coupe Stanley trois fois déjà, mais ce n'est pas ainsi que les choses se sont passées pour moi, a-t-il évoqué. Je ne pense pas avoir été la cause des déboires de toutes mes équipes au cours des 14 années qui ont précédé celle-ci. C'est simplement ainsi que les choses se sont déroulées pour ces équipes.
« Vous sautez sur la glace en souhaitant remporter chacun des matchs, et à la fin de la saison, vous additionnez vos points et les 16 meilleures équipes poursuivent leur route, et les autres joueurs non. »
En ce qui concerne le présent, Hainsey ne se soucie pas de certaines discussions qui insinuent que la chance qu'il obtient cette saison, cette présence en séries, est le résultat du karma, puisqu'il a plus qu'attendu son tour.
« Tant mieux si vous y croyez, mais pas moi, pas vraiment, a-t-il dit. Il faut simplement apporter sa contribution, et voir ou cela nous mène. »
L'entraîneur adjoint des Penguins Jacques Martin a qualifié les acquisitions de Hainsey et du vétéran Mark Streit comme essentielles pour les Penguins dans leur quête d'une deuxième conquête consécutive de la Coupe Stanley.
« Lorsque vous regardez ce qui s'est passé à la date limite des transactions, nous avions ajouté des éléments en défensive en raison de nos blessures, nous avions besoin de profondeur, a rappelé Martin. Trevor Daley était blessé, Kris Letang était à l'écart, et il n'est jamais revenu au jeu, alors ces acquisitions ont été très importantes pour notre ligne bleue. »
Hainsey, avec six points (un but, cinq passes) en 21 matchs des séries, a évolué aux côtés de Brian Dumoulin pour former une paire de défenseurs fiables pour les Penguins. Les deux joueurs ont affiché un différentiel de plus-2 dans le match no 1, avant de récidiver dans le match no 2.
Hainsey a été utilisé pendant 19:53 dans le match no 1, puis 19:50 dans le match no 2.
« Il s'agit d'une solide paire, et [Hainsey] nous apporte de l'expérience, et sa mobilité est très importante, a énuméré Martin. Il est un défenseur mobile avec une longue portée et un gabarit imposant. Son coup de patin a été d'une grande aide pour notre ligne bleue et notre équipe.
« Il peut écouler les punitions, il est un élément clé dans cette situation, et il jouait un rôle important dans la brigade défensive de la Caroline. Il a rempli ce rôle et nous a beaucoup aidés, et il a élevé son jeu d'un cran en jouant parmi nos quatre premiers défenseurs. »
Hainsey ne misait peut-être sur aucune expérience en séries avant le début de la saison, mais il était attentif. Il a regardé beaucoup de matchs de séries, mais il affirme ne pas avoir passé beaucoup de temps à songer à ce qu'il ratait.
« C'est une bonne question, je n'y ai jamais vraiment réfléchi, a-t-il mentionné. Ce fut une longue attente. J'ai été chanceux à mes premières armes dans le hockey professionnel de participer à la Finale de la Coupe Calder (avec Hamilton dans la Ligue américaine de hockey) à ma deuxième saison, ce qui n'est pas la même chose, mais qui demeure assez semblable, puisque vous jouez jusqu'en juin. Nous avions malheureusement perdu dans le match no 7. J'avais toutefois un peu oublié à quel point une série a sa propre vie, et qu'elle peut s'étirer sur deux semaines avec les hauts et les bas, et toutes ces petites choses qui peuvent faire tourner le momentum. »