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MONTRÉAL - Pour faire suite à la question de Daniel Morin sur Facebook, la semaine dernière, je poursuis la nomenclature de mes choix pour les trophées de la LNH. Cette semaine, les trophées Hart et Selke.

La lutte pour le titre de joueur par excellence de la ligue s'annonce serrée, avec les Connor McDavid des Oilers d'Edmonton, Sidney Crosby des Penguins de Pittsburgh ainsi que les gardiens Sergei Bobrovsky des Blue Jackets de Columbus et Braden Holtby des Capitals de Washington.
Mon choix? Bobrovsky. Les Blue Jackets ont du talent à revendre, mais ils ne flirteraient pas avec le premier rang du classement de la LNH si ce n'étaient des prouesses du gardien russe.
McDavid est en train de s'envoler avec le championnat des marqueurs à sa deuxième saison seulement. Il est déjà le grand leader des Oilers qui vont finalement effectuer leur grand retour à la danse du printemps, après une absence de 11 ans. Ce n'est pas rien.
Crosby connaît une saison du tonnerre, avec 42 buts en 69 matchs. Les Penguins sont grandement affectés par les blessures, mais le capitaine ne ralentit pas.
Holtby est tout juste dans le sillon de Bobrovsky au chapitre des statistiques, dominant la ligue avec huit jeux blancs. Sans minimiser son apport, celui de Bobrovsky est plus appréciable au sein d'une équipe moins aguerrie que les Capitals.
Les ailiers Patrick Kane des Blackhawks de Chicago et Brad Marchand des Bruins de Boston sont d'autres candidats de grande valeur.
Le gardien Devan Dubnyk du Wild du Minnesota a perdu beaucoup de plumes en raison des insuccès de l'équipe en mars.
La saison de Kesler
Comme pour le trophée Norris, on couronnera assurément un nouveau récipiendaire du trophée Selke, qui récompense le meilleur attaquant qui se démarque pour ses aptitudes en défense. Parce que, comme le défenseur Drew Doughty, Anze Kopitar connaît une mauvaise saison, à l'image de leur équipe les Kings de Los Angeles.
Ça devrait être la saison de Ryan Kesler des Ducks d'Anaheim, qui a déjà gagné le trophée en 2010-11. Kesler est mon choix en tout cas, devant Mikko Koivu du Wild et Nicklas Backstrom des Capitals de Washington.
Kesler est l'homme de toutes les missions chez les Ducks. Utilisé en moyenne dans 21 :29 minutes par match, il est dominant au rayon des mises au jeu avec un taux d'efficacité de 57,8 pour cent. Il a réussi 21 buts et il totalise 53 points. Il a amassé 18 points en supériorité numérique, en plus de jouer en moyenne trois minutes par match en infériorité. Il présente une fiche de plus-9, ce qui est le talon d'Achille de sa fiche.
Comme pour Dubnyk, Koivu (18 buts, 53 points, fiche de plus-24 en défense et taux d'efficacité de 54,9 pour cent sur les mises au jeu) aurait été un choix difficile à ignorer n'eut été de la récente dégringolade du Wild.
Backstrom mérite d'être considéré parce que deux autres habitués à la récompense outre Kopitar, Patrice Bergeron des Bruins de Boston et Jonathan Toews, ne connaissent pas une saison à la hauteur de leur potentiel.
Le Suédois est un des meilleurs marqueurs de la LNH, avec 79 points. Il a réussi l'exploit tout en raffermissant sa défense, comme l'avait mis au défi l'entraîneur Barry Trotz. Backstrom pointe au 11e rang au chapitre des plus et des moins, à plus-16. Son taux de réussite dans les mises en jeu n'est pas vilain, à 51,3 pour cent.
Bergeron et surtout Toews obtiendront tout de même leur part de votes au scrutin. Parmi les invités-surprises, il pourrait y avoir Mikael Backlund des Flames de Calgary et Auston Matthews des Maple Leafs de Toronto. Auston Matthews, eh oui…
La semaine prochaine, mes choix pour les trophées Vézina et Calder.
Billy Gingras demande sur Facebook si d'échanger Matt Duchene et Gabriel Landeskog réglera tous les problèmes de l'Avalanche du Colorado?
La réponse est non, loin de là. Le Colorado est enseveli sous une avalanche de problèmes, l'équipe est en déroute. Comme je l'écrivais dernièrement, le directeur général Joe Sakic n'a pas le droit à l'erreur, s'il décide de mettre à exécution sa volonté de se départir de ses deux attaquants vedettes l'été prochain.
Il y a de bons jeunes éléments chez l'Avalanche, la reconstruction pourrait se faire rapidement. De bons résultats ne sont toutefois pas prévisibles pour la saison prochaine parce qu'il y a trop de lacunes à combler, surtout en défense. À priori, le gardien Semyon Varlamov doit revenir pétant de santé et en forme, à la suite de l'intervention chirurgicale qu'il a subie à une hanche.
Gabriel Côté sur Facebook demande quel serait le meilleur échange que les Canucks de Vancouver pourraient effectuer?
Comme pour l'Avalanche, l'avenir à brève échéance ne s'annonce pas très rose pour les Canucks. Même que le pire est peut-être même à venir pour eux. Le meilleur coup que le directeur général Jim Benning pourrait peut-être faire serait d'échanger les jumeaux Sedin, qui fêteront leur 37e anniversaire de naissance en septembre.
Daniel et Henrik ont une année de contrat à écouler à l'entente de quatre saisons qu'ils ont paraphée en 2013. Il y aura de l'intérêt à leur endroit. Les Golden Knights de Vegas pourraient réaliser un coup d'éclat en les obtenant en vue de leur première saison. Mais encore, Benning ne doit pas s'attendre de décrocher le gros lot pour des attaquants sur le déclin qui vont gagner sept millions $ chacun en 2017-18.
Dans le contexte actuel, le meilleur échange est possiblement de ne pas en faire. Ou d'essayer de se départir d'éléments qui ne figurent pas dans le plan de relance de l'organisation afin de regarnir la banque d'espoirs et de choix de repêchage de l'équipe.
Je crains bien qu'on doive s'armer de patience à Vancouver.
@LFougères3 sur Twitter veut savoir si Carey Price sera mis au repos pour quelques matchs dès que la participation des Canadiens de Montréal aux séries éliminatoires sera acquise.
Oui il faut s'attendre à ce que l'entraîneur Claude Julien accorde un répit à son meilleur joueur. Même si le CH est engagé dans une lutte à finir avec les Sénateurs d'Ottawa pour l'obtention du premier rang de la section Atlantique?, me direz-vous. Oui, certainement. Les succès du Tricolore en séries passent par un Carey Price au sommet de son art. Vous avez vu combien le gardien vedette est revenu ragaillardi à la suite de la pause de cinq jours de l'équipe en février? Voilà votre réponse.