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Mark Stone n'avait manifestement pas l'intention de voir la soirée s'éterniser bien longtemps.

Le capitaine des Golden Knights de Vegas a couronné une superbe remontée des siens en touchant la cible à 50 secondes du début de la prolongation pour leur procurer une victoire de 3-2 face à l'Avalanche du Colorado, mardi.
Stone est parvenu à s'échapper et a battu Philipp Grubauer d'un tir précis du côté de la mitaine pour récolter le premier but gagnant de sa carrière en supplémentaire en séries éliminatoires.
« C'était du Mark Stone tout craché, a fait valoir son entraîneur Peter DeBoer. Il a bloqué un tir quelques secondes avant d'obtenir son échappée. S'il y a une séquence qui peut le définir comme joueur, c'est celle-là. Il est prêt à faire le sale boulot dans notre territoire et il peut réussir les gros jeux offensifs comme celui-ci. »
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Grâce à ce but, les Golden Knights auront l'occasion d'obtenir leur billet pour la demi-finale face aux Canadiens de Montréal à l'occasion du sixième match de la série, jeudi au T-Mobile Arena de Vegas (21h HE; TVAS, CBC, SN).
Dire que tout allait si bien pour l'Avalanche. Elle dominait largement le jeu sous toutes ses facettes - sans aucune exception - et avait réussi à se forger une avance de 2-0 contre des Golden Knights qui n'avaient encore donné aucun signe de vie.
Brandon Saad, avec son septième but en huit matchs, et Joonas Donskoi avaient permis aux locaux de rentrer au vestiaire après 40 minutes avec une priorité de deux buts plutôt confortable, compte tenu de la prestation plutôt tranquille des hommes de DeBoer.
Si le match n'avait duré que 40 minutes, on aurait pu parler d'une leçon de hockey. Il y avait toutefois une troisième période à disputer. Et c'est là que les choses se sont gâtées.
Alex Tuch a réduit l'écart à un petit but à 63 secondes du début de l'engagement avant de voir Jonathan Marchessault inscrire son cinquième but en trois matchs, trois minutes plus tard, en complétant un bel échange avec William Karlsson. Juste comme ça, tout le travail des locaux était à recommencer.
« Ils ont été la meilleure équipe en deuxième, a concédé l'attaquant québécois. Mais nous sommes résilients et nous ne reculons devant rien. Nous savions qu'en sortant en force en troisième, nous aurions une chance de gagner. Les bonnes équipes trouvent des façons de le faire. »
Le but de Saad, inscrit avec deux secondes à faire en première - sur une gaffe de Marc-André Fleury - et celui de Donskoi, marqué grâce à un puissant tir sur réception dans les premières minutes de la période médiane, étaient de l'histoire ancienne. Tout comme le narratif du match à sens unique.

Stone complète la remontée de Vegas dans le match #5

« Il faut surmonter les erreurs que nous commettons, a commencé le pilote de l'Avalanche Jared Bednar. C'est un jeu d'erreurs. J'ai aimé la façon dont nous avons joué selon notre identité, ce soir. Nous étions les agresseurs et nous avons joué pour gagner ce match. »
Ça ne s'est pas produit en grande partie grâce au brio de Fleury, qui s'est dressé devant 28 des 30 tirs dirigés vers lui. Il a notamment frustré J.T. Compher à 10 secondes du début de la prolongation pour aider les siens à infliger un premier revers à domicile en 14 matchs à l'Avalanche.
« Le match aurait dû se terminer sur ce tir (celui de Compher), a lancé Stone. Nous aurions dû être en train de ranger notre équipement et de nous mettre en route vers Vegas au moment où j'ai marqué. 'Flower' a réussi un arrêt incroyable pour nous garder dans le match et me donner cette occasion. »
À l'autre bout de la patinoire, Philipp Grubauer a repoussé 22 lancers.
L'art de se racheter
Si Fleury a très mal paru sur le premier but du match - un tir flottant de Saad du côté du bouclier, qu'il a tenté de capter avec sa mitaine - le sort des Golden Knights aurait pu être fort différent s'il ne s'était pas levé au deuxième engagement.
L'Avalanche a dominé 11-5 au chapitre des tirs pendant ces 20 minutes, et elle aurait facilement pu mettre le match hors de portée. Le portier québécois s'est toutefois dressé à plusieurs occasions pour permettre à ses coéquipiers de revenir dans la rencontre au dernier tiers.
« J'ai bien vu ce qui s'est passé quand Saad a tiré, a rigolé Fleury. Les choses allaient trop vite. Je pensais pouvoir attraper la rondelle de ce côté. Je me sentais mal à ce moment-là. En fait, je me sentais tout simplement idiot. »
Il s'est repris de brillante façon en deuxième en se dressant devant Tyson Jost sur une courte échappée, puis face à Ryan Graves et à Valeri Nichushkin sur des tirs à bout portant. Il a poursuivi son excellente soirée de travail en troisième lorsque l'Avalanche a repris ses esprits.