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ST-PÉTERSBOURG, Russie -Le président de la FIHG, René Fasel, a rencontré les médias à l'aréna Yubileiny afin de faire un bilan provisoire du déroulement du Championnat du monde 2016, lundi, mais c'est plutôt de la présence des joueurs de la Ligue nationale aux prochains Jeux d'hiver dont il a surtout été question.
À un peu moins de deux ans du coup d'envoi des Jeux olympiques de Pyeongchang en février 2018, Fasel a indiqué que la participation des membres de la LNH était toujours incertaine, énumérant les défis auxquels faisait face la FIHG dans ce dossier.

Et le Comité international olympique (CIO) ne lui a pas simplifié la tâche quand il a annoncé, le mois dernier, qu'il n'avait plus l'intention de payer les couvertures d'assurance et les frais de transport des joueurs de la LNH comme lors des derniers jeux.
« La LNH en fait déjà bien assez. [Le commissaire] Gary Bettman a été très clair, il m'a dit: 'René, nous n'allons pas payer (l'assurance et le transport de nos joueurs)'. Alors nous devons trouver quelqu'un qui acceptera de le faire parce que pour nous (la FIHG), ce sera très difficile, a expliqué Fasel. Nous devrons en discuter avec les comités nationaux olympiques, les fédérations nationales membres, et on devra tenter de rassembler le plus d'argent possible. Ce ne sera pas évident, mais j'espère qu'on pourra y arriver. »
Fasel ne croit pas que la FIHG puisse à elle seule régler la facture que le CIO a abandonnée, surtout parce qu'elle bénéficie d'un budget restreint. Il a évoqué que lors d'une année olympique, la Fédération se voit octroyer un budget de 70 millions de francs suisses (environ 91 millions $ canadien) qu'elle divise entre l'organisation de plus de 30 tournois, le développement du hockey à travers le monde et des coûts administratifs.
D'après Fasel, les assurances et les frais de transport représentent un montant de 10 millions de francs suisses (environ 13 millions $) et si la FIHG en venait à les défrayer de sa poche, elle se verrait dans l'obligation d'annuler certains des tournois qu'elle organise.
Mais Fasel demeure optimiste.
« C'est mon travail de travailler jour et nuit afin de trouver une solution, a-t-il dit. C'est pour cela qu'on m'a élu, pour trouver une solution. Mais on a aussi joué 70 ans sans la LNH. Depuis 1998, on l'a incluse et maintenant, on doit trouver un consensus pour que ça continue. »
Fasel emballé par la Coupe du monde
Un autre grand évènement attire l'attention depuis le début du Championnat du monde 2016 de la FIHG; la Coupe du monde de hockey qui sera présentée à Toronto en septembre prochain. Surtout parce que le tournoi en Russie lui sert en quelque sorte d'audition.
Plusieurs joueurs essaient de faire leurs preuves avec leur équipe nationale respective à l'heure actuelle dans le but d'avoir une chance de participer à la Coupe du monde.
Interrogé à savoir s'il avait peur que cet évènement fasse de l'ombre à son Championnat du monde et le relègue au troisième ou quatrième rang des tournois de hockey en importance sur la scène internationale, Fasel a offert une réponse très claire.
« Non, pas du tout », a-t-il répliqué avant même que le journaliste ait terminé de poser sa question. « Comme je l'ai dit, je crois que ce sera un excellent tournoi avec les meilleurs joueurs au monde, et c'est un produit différent de toutes façons. Et le fait que ce soit disputé à Toronto, dans un pays de hockey et une ville de hockey, en fera un très grand spectacle. »