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Les Capitals de Washington n'ont eu besoin que de quelques minutes pour démontrer que le Lightning de Tampa Bay n'allait pas faire le poids lors du match no 1 de la finale de l'Association de l'Est, vendredi au Amalie Arena. Une défaite de 4-2 qui signifie que Tampa se retrouve dans un siège dans lequel il est particulièrement confortable.
Les défaites lors du premier match d'une série, le Lightning les collectionne depuis quatre ans. Non seulement s'agit-il de leur deuxième lors des présentes séries - ils avaient subi le même sort face aux Bruins au deuxième tour - mais lors des séries 2016, le Lightning avait aussi perdu le premier match de la série face aux Islanders de New York en deuxième ronde. L'équipe de la Floride avait rebondi pour gagner le duel en cinq rencontres et atteindre la finale de l'Association Est, où ils se sont inclinés face aux Penguins de Pittsburgh.

En 2015, le Lightning a atteint la Finale de la Coupe Stanley face aux Blackhawks de Chicago. Un parcours qui avait été parsemé de trois revers lors du premier match d'une série, face aux Red Wings de Detroit, puis aux Rangers de New York en finale d'association et finalement contre Chicago, dans une série qui s'était conclue en six parties.
C'est donc dire que lors de leurs trois dernières participations en séries éliminatoires, le Lightning a une fiche de quatre victoires et six défaites lors d'un match no 1. Malgré le fait qu'ils se soient placés rapidement dans le pétrin, ils ont remporté quatre de ces six séries par la suite. À vrai dire, Tampa Bay est presque invincible lors des matchs no 2 d'une série, avec un dossier de huit victoires et un revers lors de leurs trois dernières participations en séries éliminatoires.
L'entraîneur-chef Jon Cooper est bien au fait des difficultés de son équipe à s'illustrer en début de série.
« C'est dommage de voir la façon dont nous avons joué dans certains de ces match no 1. On s'est creusé un trou. Si on est positif, on peut dire que nous avons déjà fait face à cette situation, mais on ne peut pas continuer de jouer avec le feu comme ça. Quand on échappe un match no 1, on donne l'avantage de la glace à l'adversaire et on met de la pression sur nos épaules. Tu dois aller gagner de parties sur la route, ce que tu dois faire de toute manière en séries, mais la marge d'erreur est de plus en plus petite. »

Cooper est d'avis que sa troupe est en mesure de rebondir rapidement et d'oublier ce premier match, lors duquel le Lightning n'avait que 10 tirs après 40 minutes, soit six de plus que le nombre de buts marqués par les Capitals après deux périodes. L'entraîneur-chef croit que sa troupe a la mauvaise habitude d'être hypnotisée par le système du nouvel adversaire lors des matchs no 1 et oublier ce qu'elle fait de bien.
« Ce n'est pas un tournoi à simple élimination, c'est une série quatre-de-sept, a-t-il rappelé. On doit s'ajuster et travailler pour améliorer notre jeu. C'est rare qu'il y ait des blanchissages en séries de la LNH. On doit retrouver nos bases, ce qui fonctionnait pour nous. C'est difficile de jouer du hockey sans faute du début à la fin. On doit s'assurer de rebondir, de ne pas se concentrer sur le négatif. La page a été tournée depuis ce matin. »
Le Lightning n'a jamais été en mesure de suivre le rythme imposé par les Capitals lors des deux premières périodes. La situation s'est améliorée au troisième engagement, mais ils étaient plusieurs dans le vestiaire de Tampa Bay, samedi après l'entraînement, à expliquer ce revirement par le fait que Washington avait adopté un style plus défensif pour protéger son avance.
« On doit offrir un meilleur niveau de compétition. Que ce soit contre Boston, ou hier, on revenait au jeu après une longue pause et il n'y avait pas de sentiment d'urgence. On avait oublié à quel point il fallait travailler et que rien ne nous était assuré ou donné », a indiqué l'attaquant Steven Stamkos.
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Le Lightning a en effet bien mal paru dans des phases du jeu où il connaissait du succès en séries. Il n'a bloqué que 10 lancers, alors qu'il en stoppait 13 en moyenne depuis le début des séries par rencontre. Au chapitre des mises en échec, la troupe de Cooper offrait du jeu plus physique depuis le début des séries avec 32,2 coups d'épaule par match. Seulement 27 ont été distribués vendredi. Dans le cercle des mises en jeu, le pourcentage d'efficacité a été de seulement 46 % pour le Lightning, contre 51,8 % face au New Jersey et Boston. Quant aux revirements, les Capitals en ont commis en moyenne 12 par match contre Columbus et Pittsburgh, mais seulement quatre lors du match no 1 vendredi.
« Si on prenait toutes les mauvaises choses que nous avons faites depuis le début des séries et qu'on les mettait dans une bouteille, le match d'hier remplirait la moitié de cette bouteille. On a jeté de l'huile sur le feu d'une bonne équipe, ce qu'est Washington. Nous leur avons donné beaucoup de chances, alors que nous avons perdu les nôtres parce qu'on n'obéissait pas au plan de match. On a fait dans la finesse, on n'a pas tiré, on n'a pas fermé le jeu. Il y a tant de choses que nous n'avons pas faites et c'est ce qui explique la défaite de 4-2 », a analysé Cooper.
« Nous n'allons pas abandonner, a ajouté le défenseur Ryan McDonagh. On a vu des choses bien plus folles arriver au hockey. On voulait revenir à notre système de jeu, notre exécution et ce que nous sommes habitués de faire. (En troisième période), c'était un pas dans la bonne direction, mais Washington jouait de manière plus conservatrice. On doit s'assurer de faire ces choses dès que la rondelle tombe. »