nyr-miller-return-sider

Tôt samedi, Vincent Trocheck a publié sur la plateforme Instagram une vieille photo, celle d’un jeune Vincent avec un jeune J.T., respectivement identifiés par les numéros 88 et 10.

« Allez les Rangers », a écrit Trocheck pour accompagner le cliché.

Vous comprendrez que le jeune J.T. sur la photo est J.T. Miller, la plus récente acquisition des Rangers de New York. Samedi, Miller retrouvait Trocheck pour son premier match avec les Blue Shirts depuis 2018.

« Il est mon meilleur ami, a dit Trocheck. C’est un rêve vieux d’il y a une dizaine d’années de faire équipe avec lui dans la LNH. Nous nous connaissons depuis que nous avons neuf ans, nous avons chacune une maison à Pittsburgh, très près l’une de l’autre. Nos enfants sont amis... »

Puis Trocheck a dû interrompre son élan, envahi par les émotions.

« Désolé, c’est gênant », a-t-il dit, la voix tremblotante. « Mais nous nous en parlions depuis toujours. Ça signifie beaucoup, pouvoir jouer avec son meilleur ami dans la LNH. »

Miller est arrivé à Boston vers 3 h HE samedi par un vol direct de Dallas, où les Canucks affrontaient les Stars vendredi. Au lieu d’être en action dans la métropole texane, Miller a appris qu’il rejoignait l’équipe qui l’a repêché au 15e rang au total lors du repêchage de 2011 et avec qui il a disputé ses six premières saisons dans la LNH.

Les Rangers l’ont rapatrié en retour de Filip Chytil, de Victor Mancini et d’un choix de premier tour au repêchage de 2025 – reporté en 2026 s’il est dans le top-13. En plus de Miller, les New-Yorkais ont reçu le défenseur Erik Brannstrom et l’espoir Jackson Dorrington dans l’échange.

Ce fut toute une journée pour Miller, qui a marqué deux buts en après-midi dans une défaite de 6-3 des Rangers contre les Bruins, le troisième revers d’affilée de sa nouvelle équipe.

« Je suis dans un étrange état présentement, mais je suis très emballé et très heureux d’être ici, a commenté le nouveau venu. C’était un match important pour l’équipe aujourd’hui, c’est ce que j’ai réalisé en arrivant ici. Nous nous sommes bien battus. »

Miller a très bien réussi son entrée en scène en créant l’égalité 1-1 à 10:55 du premier vingt à l’aide d’un tir de l’enclave, quelques secondes après un revirement provoqué par son ailier Artemi Panarin. Il s’agissait de son premier but dans l’uniforme des Rangers depuis le 25 février 2018, un jour avant que l’équipe l’échange au Lightning de Tampa Bay.

Le joueur de centre américain a mis beaucoup moins de temps avant d’inscrire un autre filet. Miller a redirigé sur réception la passe de Mika Zibanejad pour inscrire son deuxième but de la rencontre après seulement 35 secondes de jeu en troisième période.

NYR@BOS: Miller redirige le tir-passe de Zibanejad

Réussir le doublé a rassuré Miller, dont les repères n’ont pas toujours été à point avec les Canucks en première moitié de campagne. Son dernier but avec Vancouver a été inscrit le 28 janvier, après une séquence de neuf matchs sans trouver le fond du filet. Néanmoins, il a su afficher une récolte intéressante de 35 points (neuf buts, 26 aides) en 40 matchs.

« Je suis heureux d’avoir pu aider l’équipe dès mes débuts, s’est-il réjoui. J’ai été un peu malchanceux cette saison, surtout dernièrement. Voir deux de mes tirs entrer dans le filet, c’est rassurant – surtout dès mon retour au sein de l’équipe. »

Miller a été accueilli à bras ouverts dans le vestiaire des Rangers, qui ont un besoin criant d’une étincelle dans une saison beaucoup plus difficile que prévu. L’équipe se classe sixième dans la section Métropolitaine avec une fiche de 24-22-4.

« L’arrivée d’un gars comme Millsy est emballante. Il a du talent, de l’expérience et des habiletés », a énuméré Zibanejad.

Le directeur général des Rangers, Chris Drury, a indiqué qu’il travaillait « depuis un certain temps » pour rapatrier Miller à New York, se fiant notamment aux bons mots de Trocheck à son endroit. En plus de combler un vide, il est un visage connu dans l’organisation. L’idée de faire son acquisition était attrayante, malgré la fin tumultueuse de son association avec les Canucks ponctuée par des différends avec l’attaquant vedette Elias Pettersson.

« Il aura un grand impact non seulement sur la glace, mais aussi dans le vestiaire. Il est excellent sur 200 pieds, il peut jouer sur chaque unité spéciale, il peut jouer avec robustesse, il est compétitif… Nous sommes emballés qu’il se joigne à notre groupe. »

Les deux partis ont fait leurs devoirs, pour s’assurer que l’environnement de New York corresponde à Miller et vice-versa.

« Un effort d’équipe, a résumé le principal intéressé. Je ne peux être plus heureux de me retrouver à New York. »

Miller a « 1000 raisons » d’aimer les Rangers. Trocheck en est une. La dernière fois qu’ils ont célébré un but ensemble?

« Au Championnat mondial junior, je crois, a répondu Trocheck. Nous avons également joué ensemble à la Coupe du monde de hockey [en 2016], avec l’équipe nord-américaine des 23 ans et moins. Avant ces tournois, ça remonte aux Hornets de Pittsburgh, en 2000 ou 2001. »

Samedi, ils ont été réunis. Ils feront également équipe à la Confrontation des 4 nations, avec les États-Unis, dans moins de deux semaines. Une fin heureuse pour Miller, après une saga qui l’a durement éprouvé.

« Ce fut une longue année d’un point de vue personnel, a-t-il conclu. J’ai eu des bâtons dans les roues alors que j’essayais d’aider l’équipe à gagner. Ce n’était pas chic à la fin, mais je suis heureux que ce soit terminé et surtout heureux d’être à nouveau avec les Rangers. »