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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Panthers | Kings | Wild | Canadiens | Predators

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Devils du New Jersey :

Martin Brodeur (G)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com : Les exploits du gardien sont bien documentés. Il n'y a rien à rajouter. Juste pour ça, il a marqué son époque, voire l'histoire. Il a révolutionné la position de gardien par sa façon de manier la rondelle et de relancer l'attaque. C'est même à cause de lui qu'on a créé les trapézoïdes dans les coins de patinoire. Tout autant qu'un athlète d'exception, Brodeur a été un ambassadeur pour son sport, peut-être le plus grand à sa position. Affable et courtois, ça ne le dérangeait pas d'accorder des entrevues la journée des matchs, ni même quelques heures avant les matchs. Fin observateur, ses analyses était toujours pertinentes. Ils sont maintenant très rares les gardiens qui répondent aux questions des journalistes la journée des matchs, pour diverses raisons. Autre temps, autres mœurs… malheureusement.

Martin Brodeur: Most Wins

Chris Terreri (G)

Nicolas Ducharme, journaliste : L'arrivée de Martin Brodeur chez les Devils en 1993-94 a drastiquement changé la vie des Chris Terreri. Alors gardien partant de l'équipe, il a rapidement été relégué au rôle d'adjoint. Or, Brodeur avait l'habitude de disputer jusqu'à 78 matchs dans la même saison. C'est signe qu'en tant que gardien auxiliaire, tu n'auras pas droit à beaucoup de temps de jeu. Terreri devait donc être heureux lorsqu'il a été échangé aux Sharks de San Jose en 1995. Lors de l'été 1998, les Devils ont effectué une transaction pour en faire son acquisition à nouveau. Il disputera 34 parties lors des trois campagnes suivantes avec le New Jersey. Les Devils ont même dû réaliser une autre transaction en 2000 avec le Wild du Minnesota, qui avait réclamé Terreri au repêchage d'expansion, afin de le garder. Il faut avoir de l'humilité pour accepter un tel rôle derrière l'un des meilleurs gardiens de l'histoire, avoir une attitude positive et être prêt à appuyer son coéquipier. C'est ce qu'a fait Terreri et c'est tout à son honneur. Ce n'est donc pas surprenant qu'il soit devenu entraîneur dans l'organisation des Devils dès la fin de sa carrière.

Patrik Elias (C)

Hugues Marcil, pupitreur : Lorsque j'étais plus jeune, mon équipe favorite, les Canadiens de Montréal, avait une bête noire en particulier, les Devils. Vérification faite, je peux le confirmer : entre 1995-96 et 2015-16, le New Jersey a conservé un dossier de 47-19-4 avec six matchs nuls face au Tricolore. Et pourquoi ai-je choisi cette période en particulier? Parce que c'est durant celle-ci que s'est étendue la carrière d'Elias, qui était le visage des Devils avec le gardien Martin Brodeur lorsque j'ai commencé à suivre assidûment le hockey. J'aimais détester l'attaquant tchèque, qui était toujours très bon face à Montréal, comme en témoignent ses 52 points (26 buts, 26 passes) en 65 rencontres en carrière contre le CH. Néanmoins, j'appréciais sa mobilité, ses mains exceptionnelles et son excellent lancer. Elias semblait toujours placé au bon endroit pour marquer, et de nombreux gardiens peuvent en témoigner. J'aimais aussi le fait qu'il se levait dans les moments importants et marquait souvent le but qui faisait la différence. Je n'ai donc pas été surpris de voir que sur toute la durée de sa carrière, il prend le sixième rang de la Ligue au chapitre des buts vainqueurs (80). Malgré cela, il n'a jamais remporté d'honneurs individuels dans la LNH. Voilà un joueur que l'on n'a pas assez apprécié, à mon avis.

Bobby Holik (C)

Guillaume Lepage, journaliste :Figure emblématique de la dynastie moderne des Devils dans les années 90 et au début des années 2000, Holik n'impressionnait personne avec son coup de patin. Ça, c'est certain. Mais c'était probablement le dernier joueur contre lequel tu voulais aller chercher une rondelle dans le coin de la patinoire. Même s'il a bâti sa carrière sur la fiabilité défensive, c'est vraiment son imposant gabarit - il est répertorié à 6 pieds 4 pouces et 230 livres - qui a marqué mon esprit de jeune amateur de hockey. C'est pourquoi il était toujours une cible de choix quand venait le temps d'ajouter un peu de poids à mes formations virtuelles.

Scott Gomez (C)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : Je sais que plusieurs partisans des Canadiens ont gardé un mauvais souvenir du passage de Gomez à Montréal, mais le fait demeure que Gomez était un sacré joueur à son arrivée dans la LNH. Il a remporté le trophée Calder à titre de recrue de l'année en 2000, et il a remporté la Coupe Stanley à deux reprises à ses quatre premières saisons dans la Ligue. Il impressionnait par sa vitesse, et c'était de toute beauté de le voir transporter la rondelle d'un bout à l'autre de la patinoire. Il n'a jamais été un grand marqueur, mais entre 1999 et 2007, il a occupé le huitième rang des passeurs de la Ligue. Il a toujours été à mes yeux l'un des meilleurs joueurs, sinon le meilleur, entre les deux lignes bleues… les mauvaises langues vont dire que sa carrière a décliné justement parce qu'il n'y avait pas de filets entre les deux lignes bleues.

Brian Rafalski (D)

Philippe Landry, pupitreur : Évidemment, en tant que Québécois, je ne peux associer qu'un seul nom avec les Devils : Martin Brodeur. Cette équipe me faisait suer au plus haut point quand j'étais jeune en raison de leur style hermétique. Combien de fois une partie impliquant le New Jersey se terminait 1-0 ou 2-1? Trop souvent, si vous voulez l'avis d'un partisan de hockey de 10-12 ans. Si Brodeur y était assurément pour quelque chose, il ne faudrait pas oublier la brigade défensive du début des années 2000 chez les Devils. Il y a toujours eu un défenseur qui attirait mon attention plus que les autres - et je ne sais pas trop pourquoi. Rafalski, cet élégant droitier qui savait si bien distribuer la rondelle et qui ne commettait presque jamais d'erreur. Je l'ai toujours trouvé drôlement efficace. À preuve, de 1999-00 à 2006-07, alors que les Devils comptaient sur lui dans leurs rangs, Rafalski a pris le troisième rang de l'équipe pour les points (311, meilleur défenseur offensif d'ailleurs), les points en avantage numérique (139) et le différentiel (plus-100). D'ailleurs, Rafalski n'a jamais terminé une campagne avec un différentiel négatif en 11 saisons de carrière dans la LNH.

Scott Niedermayer (D)

John Ciolfi, producteur senior : Je soutenais les Penguins pendant mon enfance, alors j'ai souvent vu Niedermayer et les Devils mettre fin à la saison de mon équipe préférée dans les années 90, mais j'ai toujours eu du respect envers eux, surtout Niedermayer. Contrairement aux défenseurs Ken Daneyko et Scott Stevens qui profitaient de leur robustesse et leur puissance, Niedermayer profitait de son patinage fluide et son intelligence pour faire des ravages au profit des Devils. Il a joué un rôle important lors des trois conquêtes de la Coupe au New Jersey, surtout en 1995 contre les Red Wings, et il a trouvé le moyen d'avoir un impact sur chaque pouce de la patinoire pendant toute sa carrière.