Carey Price Canadiens 5 reasons

Les Canadiens de Montréal ont subi une transformation drastique après avoir raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley la saison dernière.

Le défenseur P.K. Subban, le centre Lars Eller, le gardien Mike Condon et l'entraîneur Michel Therrien sont partis. Le défenseur Shea Weber, les attaquants Alexander Radulov et Andrew Shaw, le gardien Al Montoya et l'entraîneur Claude Julien font partie des nouveaux visages qui ont débarqué, et ils ont tous eu un impact.
Le directeur général Marc Bergevin cherchait ainsi à changer la culture dans le vestiaire, et l'objectif principal derrière ce changement de culture a été atteint jeudi alors que les Canadiens ont obtenu leur billet pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2017 grâce à un gain de 6-2 contre les Panthers de la Floride.
Weber a rebondi après une saison difficile avec les Predators de Nashville, inscrivant 17 buts tout en étant opposé aux meilleurs attaquants adverses soir après soir. Il est également devenu une voix respectée entourée d'une aura de professionnalisme qu'il est difficile de quantifier.
Radulov, embauché à titre de joueur autonome sans compensation après avoir évolué dans la Ligue continentale de hockey (KHL), occupe le deuxième rang chez les Canadiens avec 51 points (16 buts, 35 passes). Il a aussi insufflé un enthousiasme communicatif qui l'a rendu populaire auprès de ses coéquipiers.
Montréal a récolté 97 points avec cinq matchs à jouer, et les Canadiens se trouvent dans le siège du conducteur dans la course au titre de la section Atlantique. Ils possèdent une avance de six points sur les Sénateurs d'Ottawa et de huit points sur les Maple Leafs de Toronto, qui doivent encore tous deux disputer six rencontres.
Il s'agit de tout un contraste avec l'an dernier à pareille date, alors que Montréal a terminé au 13e rang de l'Association de l'Est.
Voici cinq raisons qui expliquent pourquoi les Canadiens ont été en mesure de redresser la barre et de retourner en séries éliminatoires :
Carey Price

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Plusieurs équipes éprouveraient des difficultés si elles devaient perdre les services de leur meilleur joueur pendant la majeure partie de la saison, comme le Lightning de Tampa Bay l'a appris lorsque le centre Steven Stamkos s'est blessé le 15 novembre.
Price s'est blessé au genou le 25 novembre 2015, et les Canadiens ont commencé à piquer du nez, avant de complètement s'effondrer, comme l'a illustré Bergevin. Leur gardien est toutefois de retour, et Price est la principale raison qui explique pourquoi Montréal est de retour en séries éliminatoires.
Price occupe le quatrième rang de la LNH au chapitre du pourcentage d'arrêts (,924) et de la moyenne de buts alloués (2,23) et le cinquième pour les victoires (36) après avoir surmonté sa pire séquence de deux mois depuis qu'il est devenu le gardien partant à Montréal en 2009-10.
Les Canadiens ressentent un sentiment différent lorsqu'ils jouent devant Price. Il est indéniablement leur véritable leader et personne ne le conteste, pas même le capitaine Max Pacioretty.
« Le réparateur »
Julien a été embauché pour remplacer Therrien le 14 février. Montréal détenait une avance confortable au sommet de la section Atlantique, mais certains signaux d'alertes étaient évidents. Les Canadiens avaient perdu six de leurs sept plus récents matchs et n'avaient signé que six gains en temps réglementaire à leurs 26 derniers duels lorsque Julien s'est vu confier les rênes de l'équipe. Il s'est immédiatement mis au travail.
« Je ne panique pas, a récemment déclaré Julien. Je répare les choses. »
Cette déclaration a mené certains partisans à Montréal à surnommer Julien « le réparateur », puisque les Canadiens forment une équipe différente sous ses ordres. Après avoir perdu deux des trois premiers matchs avec Julien derrière le banc, les Canadiens ont conservé un dossier de 12-3-1 au cours de leurs 16 rencontres suivantes.
L'infériorité numérique se replace
L'une des premières choses que Julien a réparées est l'infériorité numérique, une unité qui occupait le 22e rang de la LNH à 79,4 pour cent. Il a hérité d'un système passif qui accordait beaucoup trop de temps et d'espace à l'adversaire et l'a transformé en un système agressif qui applique de la pression sur la rondelle afin de forcer l'adversaire à prendre rapidement des décisions.
Cela a fonctionné : sous les ordres de Julien, l'infériorité numérique montre un rendement de 87,2 pour cent, bon pour le cinquième rang dans la LNH au cours de cette période.
La plupart des déboires de Price entre la mi-décembre et la mi-février peuvent être attribués aux problèmes de l'équipe à court d'un homme. Son pourcentage d'arrêts à forces égales au moment du changement d'entraîneur était de ,934, mais de seulement ,852 en infériorité numérique, ce qui lui conférait le 25e rang parmi les gardiens de la LNH qui avaient disputé au moins 25 parties en date du 14 février.
Depuis l'arrivée de Julien, le pourcentage d'arrêts de Price à égalité numérique s'est légèrement amélioré à ,944, mais il présente depuis un pourcentage d'arrêts de ,929 en infériorité numérique, au quatrième rang des gardiens ayant pris part à au moins 10 parties.
Le réveil du capitaine

Pacioretty

Pacioretty a connu un lent départ cette saison; il a inscrit 15 points (cinq buts, 10 aides) à ses 24 premiers matchs. Le 4 décembre, le joueur de centre Alex Galchenyuk s'est blessé au genou dans une victoire de 5-4 en prolongation face aux Kings de Los Angeles. Cette blessure l'a tenu à l'écart du jeu pour six semaines alors qu'il était à ce moment au 11e rang dans la ligue au classement des pointeurs avec 23 points (neuf buts, 14 aides) en 24 matchs.
Pacioretty avait récolté deux buts et une mention d'assistance au cours de ce match pour amorcer une séquence au cours de laquelle il a enregistré 15 buts et sept aides en 20 matchs. Il a enfilé son 35e but de la saison contre les Panthers jeudi, la troisième fois en quatre saisons qu'il atteint ce plateau.
Mais Pacioretty s'est mis en marche au moment où son équipe en avait le plus besoin.
Renforcement positif

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Même si Julien a instauré plusieurs changements tactiques qui ont été bénéfiques à sa formation, son plus gros impact aura été d'amener les joueurs à retrouver confiance en eux.
Depuis son embauche, Julien insiste pour dire qu'il a pris les rênes d'une équipe qui avait simplement besoin d'un regain de confiance. Il a réussi ce tour de force en s'assurant que chaque joueur soit à l'aise avec son rôle et son jeu.
Pacioretty a récemment traversé une séquence de six rencontres sans marquer. Julien l'a donc rencontré pour lui dire qu'il avait déjà 33 buts à son compteur cette saison, un plateau que la vaste majorité des joueurs de la LNH rêve d'atteindre, et qu'il n'avait qu'à s'amuser sur la patinoire.
Le capitaine a touché la cible à ses deux dernières rencontres.
« Une chose que j'ai vraiment appréciée, c'est qu'il m'a montré que j'étais plus important pour cette équipe que seulement ma production offensive, a expliqué Pacioretty jeudi. C'est un bon sentiment parce que je sais que je peux contribuer par d'autres façons. »
« Aussi longtemps que l'entraîneur pense que vous aidez l'équipe dans d'autres aspects, si vos coéquipiers aussi croient en vous, c'est un bon sentiment. C'est pourquoi je sentais que je contribuais même si je n'avais pas marqué en six matchs. Il avait cette impression et il me l'a dit. Le fait qu'il m'épaule m'a aidé à sortir de cette séquence. »
Il s'agit seulement d'un exemple des bénéfices tangibles que le positivisme de Julien a eu sur l'équipe. Les Canadiens sont en confiance avec leur manière de jouer à l'aube des séries, et ce changement d'attitude y est pour quelque chose.