Carey Price white badge Laflamme

BROSSARD - La tendance observée au cours du premier mois d'activités dans la LNH est qu'il se marque plus de buts. Carey Price a son opinion sur le sujet.
«Ç'a possiblement un lien avec la nouvelle réglementation. On ne peut plus toucher à personne sur la glace. C'est ma théorie », a déclaré le gardien vedette des Canadiens de Montréal, mercredi, avant le départ de l'équipe vers Minneapolis, au Minnesota.

Le Tricolore (4-7-1) va affronter le Wild (4-4-2), jeudi (20 h HE, RDS, TSN2, FS-N) pour la continuation du périple de quatre rencontres qu'il a amorcé en bafouant les Sénateurs d'Ottawa 8-3, lundi. Après le Wild, il retrouvera les Jets de Winnipeg et les Blackhawks de Chicago, samedi et dimanche.
L'entraîneur Claude Julien a annoncé le retour de Price devant le filet, jeudi. Le gardien âgé de 30 ans avait cédé sa place contre les Sénateurs. Julien a en quelque sorte confirmé qu'on avait dérogé du plan initial en misant sur le réserviste Al Montoya.
« Ça, ce n'est pas de tes affaires », a lancé à son interlocuteur -- sans aucune méchanceté -- l'expérimenté coach, mercredi, dans une tentative de diversion ratée.
Auparavant, Julien avait dit que le plan que ses acolytes et lui ont élaboré est toujours sujet à changement.
« Un entraîneur qui ne change jamais d'idées court après les ennuis », a-t-il renchéri.
Vite les oubliettes
Price doit ranger aux oubliettes au plus tôt le mois d'octobre, qui a été le pire de sa carrière statistiquement parlant - dossier de 3-6-1, avec moyenne de buts alloués de 3,64 et pourcentage d'arrêts de ,883.
Il faut reculer jusqu'en 2009-10 pour trouver un faux départ semblable pour lui - fiche de 2-5-0 en huit sorties, avec moyenne de 3,44 et taux d'efficacité de ,889.
On lui a demandé comment il composait avec la situation.
« En ne composant pas avec, a-t-il répondu. Je ne suis pas un gars de statistiques. Je ne l'étais pas quand je présentais les meilleures statistiques de la ligue. C'est sans importance pour moi.
« J'estime que ce qui est le plus important, c'est comment vous vous sentez et vous vous préparez pour les matchs », a-t-il résumé.
Chez les Canadiens, on espère que la courte pause qu'on lui a donnée, depuis qu'il a vaincu les Rangers de New York 5-4 samedi, lui aura permis de reprendre son souffle.
« C'est agréable d'avoir une fin de semaine de congé (sic) de temps à autre », a-t-il mentionné à la blague.
Price ne paraît pas apprécier l'application rigoureuse en matière de coups de bâton dans la LNH cette saison, qu'il attribue directement à l'augmentation du total de buts jusqu'à maintenant.
« C'est plus difficile de défendre parce que dès qu'un joueur est pris hors position on ne peut plus utiliser le bâton pour l'embêter, a élaboré Price. Donc dès qu'il a une longueur d'avance, ce qui se produit beaucoup, vous ne pouvez pas lui toucher. Vous devez penser quelques coups à l'avance afin d'être mieux positionné. »
Le défenseur Jeff Petry a corroboré l'analyse de son coéquipier.
« Il y a plus de jeux de puissance c'est sûr en raison des pénalités plus nombreuses pour coups de bâton, a-t-il soumis. Comme défenseur, en voyant nos rivaux passer près de nous, nous ne pouvons plus leur toucher près des gants avec le bâton, même si ce n'est qu'un petit coup. Il faut se défaire de vieux réflexes et penser à être plus actif sur patins. »
Traditionnellement, il se marque plus de buts au cours du premier mois d'activités dans la LNH principalement parce que les équipes sont en rodage sur le plan défensif. Cette saison, il y a davantage. Les équipes marquent chacune en moyenne 3,10 buts par match. Pour le mois d'octobre la saison dernière, c'était 2,82 buts par match par équipe. Pour toute la saison, ç'a été une moyenne de 2,70 filets par rencontre.
Le gardien Mike Condon des Sénateurs a soumis la même théorie que Price, lundi.
Pour l'entraîneur des Sénateurs Guy Boucher, la plus grande implication des défenseurs à l'attaque depuis quelques saisons est une autre explication.
« C'est ce qui a beaucoup changé au cours des cinq ou sept dernières saisons. Les défenseurs s'impliquent davantage en échec avant jusque dans le fond de la zone adverse, ils s'impliquent en transition, les équipes attaquent à quatre joueurs une fois sur deux. Auparavant, c'était une tendance. Maintenant c'est rendu une expertise. »
Pour de bon?
Les Canadiens espèrent que le déblocage à l'attaque soit pour de bon, après avoir tonné pour 13 buts dans leurs deux dernières victoires - et 18 dans leurs trois récents gains.
« J'ai toujours eu beaucoup de confiance aux gars pour les voir marquer comme ils le font pendant les séances d'entraînement, a noté Price. Dans le sport, c'est souvent une affaire de confiance. À Ottawa, nous avons obtenu notre plus faible total de tirs au but de la saison, mais nous avons réussi le plus de buts. »
L'attaquant Andrew Shaw n'a pas pris part à la séance mercredi, affaibli par un virus. Il a tout de même accompagné ses coéquipiers.
Les trios et les duos de défenseurs étaient les mêmes. On a encore peaufiné le jeu de puissance, qui traîne de la patte au 25e rang de la LNH (13,7 pour cent), avec les mêmes unités qu'au cours du dernier match.
Michael McCarron a simplement remplacé Shaw au sein de la première vague, aux côtés de Max Pacioretty et d'Artturi Lehkonen. Le jeune défenseur Victor Mete ne fait plus partie de la seconde vague, l'attaquant Charles Hudon étant utilisé en défense avec Petry.
« Charles gère bien la rondelle et il possède un bon lancer, a commenté Julien. Nous l'avons essayé plus tôt dans la saison et nous l'avons enlevé. Nous lui donnerons l'occasion quand nous penserons qu'il peut nous être utile. »