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Comme c'est le cas chaque année, les poolers ont suivi avec grand intérêt les mouvements de personnel effectués par les équipes de la LNH depuis le début de la saison morte. Dans une situation unique, marquée par l'incertitude liée au gel du plafond salarial, plusieurs joueurs ont abouti à une destination où peu de gens les attendaient alors que de nombreuses équipes ne possèdent pas la marge de manœuvre nécessaire pour retenir tous leurs joueurs d'impact. Les poolers vont désormais tenter de déterminer l'impact qu'auront ces nombreux changements sur les joueurs des différentes formations.

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Afin de les aider, voici une liste de quelques-uns des joueurs qui ont vu leur situation s'améliorer depuis le début de la saison morte:

Kevin Shattenkirk, Ducks d'Anaheim

Shattenkirk a voulu miser sur lui-même en 2019-20 après avoir vu son contrat être racheté par les Rangers de New York, et on peut dire qu'il a remporté son pari. Comme il était seulement le troisième défenseur le plus utilisé en avantage numérique avec le Lightning de Tampa Bay, il n'a récolté que sept points sur le jeu de puissance la saison dernière, et un total de 34 points (huit buts, 26 passes) en 70 parties en saison régulière. Avec les Ducks, Shattenkirk devrait être le quart-arrière de la première vague du jeu de puissance. Cam Fowler n'a jamais été un spécialiste de l'avantage numérique, et il a été délogé de la première vague par Christian Djoos à partir de la date limite des transactions. Shattenkirk représente assurément une option plus attrayante pour l'entraîneur Dallas Eakins.

Matt Grzelcyk, Bruins de Boston

Le départ de Torey Krug, qui a accepté une entente avec les Blues de St. Louis, ouvre toute grande la porte à Grzelcyk sur le jeu de puissance. Il était le deuxième arrière le plus utilisé derrière Krug en avantage numérique la saison dernière, et comme son style s'apparente à celui de Krug, et qu'il est lui aussi gaucher, les Bruins n'auront pas besoin de repenser tout leur système en supériorité numérique s'il se retrouve sur la première vague, comme ce serait le cas si c'est plutôt Charlie McAvoy qui se retrouvait aux commandes de cette unité. Les Bruins ont indiqué qu'ils avaient confiance en Grzelcyk en lui accordant une entente de quatre ans d'une valeur de 14,75 millions $. Et comme ils ne misent pas sur d'autres options à l'interne, et qu'ils ne possèdent aucune marge de manœuvre sous le plafond salarial, Grzelcyk risque fort de recevoir la part du lion du temps de glace en avantage numérique en début de saison. Il lui serait alors facile d'améliorer son sommet en carrière de 21 points en 68 matchs établi la saison dernière.

Tyson Barrie, Oilers d'Edmonton

Barrie n'a pas connu la saison souhaitée avec les Maple Leafs de Toronto, avec une récolte de 39 points en 70 matchs, lui qui ne semblait pas être sur la même longueur d'onde que l'entraîneur Mike Babcock en début de campagne. Il avait récolté seulement sept points, dont deux en avantage numérique, en 23 parties au moment où Babcock a été relevé de ses fonctions. Il a conclu la saison avec 32 points, dont 10 sur le jeu de puissance, en 47 parties sous les ordres de Sheldon Keefe. Il ne faut pas oublier que Barrie avait flirté avec le plateau des 60 points à ses deux saisons précédentes avec l'Avalanche du Colorado. À Edmonton, surtout en l'absence d'Oscar Klefbom, dont l'état de santé est source d'inquiétude, Barrie devrait avoir le champ libre pour diriger la très dangereuse première vague du jeu de puissance des Oilers, qui ont terminé au premier rang de la LNH avec un rendement de 29.4 pour cent en 2019-20.

Owen Tippett, Panthers de la Floride

Quand une équipe perd ses deux premiers buteurs, ça ouvre bien souvent la porte à la relève, et c'est exactement ce qui se passe chez les Panthers en ce moment. Au moment d'écrire ces lignes, Mike Hoffman (29 buts) n'a toujours pas de contrat, et Evgenii Dadonov (25 buts) va poursuivre sa carrière avec les Sénateurs d'Ottawa. Aucun espoir des Panthers ne marque des buts au même rythme que Tippett, lui qui en a inscrit 19 à sa première saison dans la Ligue américaine de hockey. Tippett pourrait très bien se retrouver sur l'un des deux premiers trios aux côtés de Jonathan Huberdeau ou d'Aleksander Barkov, ainsi que sur la première vague du jeu de puissance dès le premier match de la saison.

Ryan Pulock, Islanders de New York

Qui a été le défenseur le plus utilisé en avantage numérique la saison dernière chez les Islanders? Non, ce n'était pas Pulock, mais bien Devon Toews, qui a été échangé à l'Avalanche du Colorado au cours de la saison morte. Malgré son utilisation un brin limitée sur le jeu de puissance, Pulock a terminé au premier rang des défenseurs de l'équipe avec huit points en supériorité numérique. Maintenant que Toews se retrouve sous d'autres cieux, la principale menace de Pulock pourrait venir du prometteur Noah Dobson, mais Barry Trotz va probablement préférer se tourner vers un joueur plus établi. Pulock était en voie d'établir des sommets en carrière lorsque la campagne a été interrompue le 12 mars, et un rôle de premier plan en avantage numérique pourrait lui permettre de s'approcher du plateau des 50 points cette saison.

Kasperi Kapanen, Penguins de Pittsburgh

En 2019-20, les principaux compagnons de trio de Kapanen avec les Maple Leafs de Toronto ont été Alex Kerfoot, Jason Spezza et Pierre Engvall. Pas surprenant qu'il ait été limité à seulement 36 points en 69 matchs. À Pittsburgh, le DG Jim Rutherford a déjà évoqué l'idée de le placer sur le premier trio en compagnie de Sidney Crosby et Jake Guentzel. Parions qu'avec de tels compagnons de trio, Kapanen n'aura aucun mal à améliorer ses sommets en carrière de 20 buts et 44 points établis en 2018-19.

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Blake Wheeler, Jets de Winnipeg

L'absence de Bryan Little la saison dernière a forcé l'entraîneur Paul Maurice à multiplier les combinaisons de trio, et il a ainsi séparé Wheeler et Mark Scheifele plus souvent qu'il ne l'aurait souhaité. Wheeler a ainsi affiché une importante baisse de rendement avec 65 points en 71 matchs, lui qui avait franchi le plateau des 90 points au cours des deux saisons précédentes. Le retour de Paul Stastny à Winnipeg va permettre au pilote de reconstituer une unité qui avait très bien fonctionné à la fin de la saison 2017-18, alors que Stastny avait été jumelé à Patrik Laine et Nikolaj Ehlers au cours de son premier passage à Winnipeg. Le joueur de centre s'est montré très enthousiaste à l'idée de retrouver ses deux compagnons de trio, ce qui permettrait à Wheeler de retrouver Kyle Connor et Scheifele à temps plein.