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La saga entourant le défenseur Erik Karlsson a pris fin jeudi, et les joueurs des Sharks de San Jose, tout comme leurs partisans, ont de quoi se réjouir.
Karlsson, âgé de 28 ans, a fait ses débuts dans la LNH en 2009-10, et aucun défenseur de la ligue n'a fait mieux que ses 518 points (126 buts, 392 passes) en 627 parties, toutes disputées avec les Sénateurs d'Ottawa, au cours de cette période.
Ce qui est le plus inquiétant pour les adversaires des Sharks, c'est que le défenseur qui occupe le deuxième rang des pointeurs sur cette liste est Brent Burns (449 points en 635 matchs).

L'impact de Karlsson va d'abord et avant tout se faire sentir sur le jeu de puissance. Il est fort probable que les Sharks utilisent Karlsson et Burns ensemble sur la première vague de l'attaque massive, et que cette première vague passe près de 1:30 sur la glace sur chaque avantage numérique, à la manière de ce que font les Capitals de Washington.
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Les attaquants qui vont se joindre à eux, probablement Joe Pavelski, Logan Couture et Joe Thornton, devraient voir leur production grimper, eux qui ont respectivement amassé 23, 21 et 18 points en supériorité numérique la saison dernière, alors que San Jose montrait une efficacité de 20,6 pour cent sur le jeu de puissance (16e rang LNH).
S'il s'agit d'une bonne nouvelle pour les joueurs énumérés ci-dessus, ce n'en est pas une pour Evander Kane qui risque d'être relégué à la deuxième vague. Les autres joueurs qui sont destinés à la deuxième vague, comme Kevin Labanc, Tomas Hertl et Timo Meier, se retrouvent dans la même situation, eux qui vont passer un temps minimal sur la glace avec l'avantage d'un homme.
À forces égales, Marc-Édouard Vlasic semble être le partenaire tout désigné pour Karlsson. Le gaucher Vlasic serait un complément idéal au droitier Karlsson, et il pourrait voir quelques points supplémentaires se retrouver sur sa fiche simplement parce qu'il se trouve sur la glace en même temps que l'arrière suédois.

Les Sharks vont pouvoir miser sur l'une des meilleures brigades défensives de la LNH et être très souvent en possession de la rondelle, deux facteurs qui vont hausser la valeur de leur gardien Martin Jones. Jones a vu son nombre de victoires diminuer à chacune des deux dernières saisons et sa moyenne de buts alloués augmenter à chacune de ces saisons. Le phénomène risque de se renverser en 2018-19.
À Ottawa, le départ de Karlsson vient évidemment nuire au rendement de la presque totalité des joueurs de la formation. Le seul qui pourrait en bénéficier est le jeune arrière Thomas Chabot, qui devient par défaut le principal défenseur offensif des Sénateurs. Il se verra confier les rênes de la première vague du jeu de puissance. Reste toutefois à voir qui va l'accompagner sur cette première vague.
Les vétérans Bobby Ryan et Matt Duchene risquent d'être les prochains à partir, réduisant ainsi grandement la force de frappe des Sénateurs, qui se sont aussi départis de Mike Hoffman au cours de la saison morte.

La reconstruction annoncée à Ottawa entre dans sa prochaine phase, mais il ne faut pas oublier que les Sénateurs ne possèdent pas leur choix de première ronde en vue du prochain repêchage. Il appartient à l'Avalanche du Colorado à la suite de la transaction qui a amené Duchene dans la capitale canadienne. Les Sénateurs n'ont donc pas d'incitatif à terminer dans les bas-fonds de la ligue, et il ne faudrait pas s'étonner de les voir mettre la main sur des joueurs établis dans leurs prochaines transactions.
Les gardiens Craig Anderson et Mike Condon vont travailler derrière une brigade défensive déplumée, dont Chabot et Cody Ceci seront les leaders… pas de quoi rassurer les poolers qui les ont dans leur formation.