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NASHVILLE -Il l'a dit après le revers de 4-1 des Predators de Nashville contre les Penguins de Pittsburgh dans le deuxième match de la finale de la Coupe Stanley mercredi et il l'a réitéré de retour à la maison jeudi.
« Je suis encore plus confiant après une bonne nuit de sommeil », a ajouté le défenseur des Predators P.K. Subban. « Ça ne fait aucun doute. On va gagner la prochaine partie, puis on va aller de l'avant. »

P.K. reste fidèle à lui-même, bien sûr. Tout le monde sait que Subban ne manque pas de confiance en lui.
Serait-ce une manœuvre planifiée? Peut-être. Si sa promesse fait la manchette, alors on ne parle pas des déboires du gardien Pekka Rinne, des lacunes défensives, des chances ratées en attaque ou de l'indiscipline de l'équipe. S'il y a un doute, il faut agir comme s'il n'y en avait pas.
Or, il semble que Subban n'est pas le seul à se sentir en confiance. Les Predators ont de bonnes raisons d'être optimistes avant le troisième affrontement, qui aura lieu au Bridgestone Arena samedi (20 h (HE); TVA Sports, NBCSN, CBC, SN), et ce, même s'ils accusent un retard de 2-0 face aux champions en titre dans cette série quatre de sept.
« On pourrait croire que quitter Pittsburgh sans victoire a ébranlé notre confiance », a mentionné l'entraîneur Peter Laviolette. « Pourtant, ce n'est pas le cas. Je viens de rencontrer mes joueurs et ça se voit dans leurs yeux. »
La finale est disputée sur sept parties depuis 1939 et 50 équipes ont pris une avance de 2-0. Quarante-cinq d'entre elles ont gagné la Coupe Stanley, dont les trois dernières : les Kings de Los Angeles en 2012 et en 2014 ainsi que les Penguins l'an dernier. Trente-sept équipes ont pris les devants 2-0 à domicile et 34 d'entre elles ont remporté le titre.
Les Penguins ont percé la muraille de Rinne, tout comme celle de Sergei Bobrovsky des Blue Jackets de Columbus et de Braden Holtby des Capitals de Washington dans les deux premières rondes. Ils ont encore prouvé qu'à la moindre erreur ou à la moindre occasion, ils peuvent marquer même contre les meilleurs.
Cependant, à deux reprises lors des huit dernières années, une équipe a perdu les deux premiers matchs sur la route pour ensuite gagner la Coupe Stanley. Les Penguins l'ont fait contre les Red Wings de Detroit en 2009 et les Bruins de Boston les ont imités contre les Canucks de Vancouver en 2011.
Les Predators sont de retour à la maison, où ils présentent un dossier de 7-1 au cours des présentes séries et où ils ont remporté 11 de leurs 12 dernières parties en séries depuis l'an passé. L'ambiance sera à la fête pour ce premier match de la Finale de la Coupe Stanley de l'histoire à Nashville. Il y aura un concert d'Alan Jackson avant la rencontre, un invité-surprise chantera l'hymne national et les partisans revêtus de doré envahiront les gradins et les rues.
« Ça va être très stimulant, a admis Laviolette. Pendant les séries, tout devient plus gros et meilleur. Il y aura une atmosphère encore plus explosive. Cette année, de la façon dont les choses ont progressé d'une ronde à l'autre et avec la Finale maintenant, on voit que toute la ville et tous nos partisans sont fébriles. Je suis certain que l'ambiance va être extraordinaire.
« Je sais que nos joueurs aiment jouer à la maison. On a eu du succès ici. Ce sont tous des facteurs positifs pour notre équipe. »
Or, l'élément le plus important, c'est que les Predators ont bien joué en séries, même pendant cette Finale. Ils ont balayé les Blackhawks de Chicago dans le premier tour des séries de l'Association de l'Ouest, ils ont défait les Blues de St. Louis en six matchs dans le deuxième tour, puis ils ont éliminé les Ducks d'Anaheim en six parties en finale d'association. Ils ont surclassé les Penguins la plupart du temps lors des deux premiers affrontements, les dominant 64-39 au chapitre des lancers, mais ils ont accordé trois buts en 4:11 en fin de première période dans le premier match et trois en 3:18 au troisième tiers du deuxième, dont deux en 15 secondes.
L'issue de la première rencontre aurait pu être différente si James Neal avait marqué au lieu de toucher la barre horizontale environ une minute avant que Jake Guentzel inscrive le but gagnant pour Pittsburgh tard au troisième vingt. Même chose pour le deuxième match si Calle Jarnkrok avait logé le disque dans une cage béante au lieu d'atteindre le masque de Matt Murray alors que les Predators menaient 1-0 en premier engagement.
C'est le hockey. Ce sont les séries éliminatoires. Et c'est essentiellement le même sort qu'ont connu les Blue Jackets et les Capitals, qui ont surclassé les Penguins, qui les ont dominés au chapitre des lancers et qui se sont tout de même inclinés devant eux.
Cependant, si vous êtes un partisan des Predators, vous devez croire que si l'équipe continue à jouer comme ça, le vent va tourner. Ça aussi, c'est le hockey. Il faut également croire que Rinne sera meilleur. Il montre une fiche de 7-1 avec une moyenne de buts alloués de 1,54 et un pourcentage d'arrêts de ,947 à domicile au cours des présentes séries. D'ailleurs, lors des troisièmes matchs, il a compilé un dossier de 3-0 avec une moyenne de buts alloués de 1,22 et un pourcentage d'arrêts de ,949.
« Je crois que la confiance vient des performances qu'on offre, a lancé Laviolette. Depuis le début des séries, à l'exception de cinq ou six périodes sur une cinquantaine, nos joueurs ont très bien joué. On est très confiants et je crois que ça vient de là. »
Mais rien n'est garanti. Désolé, P.K.
En fait, sauf peut-être une chose : si les Predators gagnent ce troisième match, on aura droit à la série à laquelle on s'attendait. Alors, plus personne n'aura besoin d'exprimer publiquement sa confiance.