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BOSTON- David Perron a pu savourer une douce revanche sur le destin un an seulement après avoir vu la Coupe Stanley lui échapper dans l'uniforme des Golden Knights de Vegas.

Mercredi, le Sherbrookois âgé de 31 ans ne se lassait pas de la soulever à bout de bras sur la patinoire du TD Garden à l'issue de la victoire sans appel des Blues de St. Louis contre les Bruins de Boston dans le match no 7 de la Finale.
« Ç'aurait vraiment été difficile à accepter si nous avions perdu ce soir. Je ne sais pas comment j'aurais pris ça », a-t-il admis, la voix déjà éraillée au début des festivités sur la glace.
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« On dormira pas à soir (sic) », s'est-il exclamé.
Il y a un an, Perron a connu l'amère déception de perdre en Finale de la Coupe Stanley. Les Golden Knights ont plié l'échine en cinq matchs contre les Capitals de Washington.
« Je l'apprécie davantage en raison de l'échec de l'an dernier. Chacune de tes expériences te rend plus fort et augmente ton désir de vouloir gagner. »
Perron a dit qu'il a commencé à y croire cette année après que les Blues eurent remporté le match no 4 à St. Louis pour créer l'égalité 2-2 dans la série.
« Ç'a été une étape importante de franchie », a-t-il avoué.

Perron discute du sentiment de gagner la Coupe

Perron a dit que plusieurs facteurs doivent entrer en ligne de compte afin qu'une équipe puisse se rendre jusqu'aux grands honneurs.
« C'est tellement proche. Les Bruins nous ont battus 5-1 et 7-2 dans deux matchs, et nous craignions que ça arrive dans le septième match, a-t-il exprimé. Nous n'avons pas joué une bonne première période et nous avons trouvé le moyen de prendre les devants 2-0. Le but de Pietrangelo vers la fin a marqué le réveil.
« Nous avons été meilleurs dans les deux autres périodes. Notre équipe préconise un style très serré en défense et ça nous avantage quand nous marquons les premiers. Ç'a été comme ça pendant toute la saison. Jordan Binnington a fait des arrêts incroyables au moment où c'était 2-0. »
Même quand les Blues ont pris les devants 3-0 en troisième période, Perron a tenté de garder toute sa tête sur ce qu'il devait faire au lieu de penser aux célébrations d'une conquête.
« C'est indescriptible », a-t-il mentionné.
Après être tombé à court du rêve l'an dernier, Perron s'est joint aux Blues pour la troisième fois de sa carrière.
« Je savais que l'équipe avait des chances d'aller loin, c'est la raison pour laquelle je continue de revenir, a-t-il dit. Je crois en la philosophie du directeur général Doug Armstrong, même s'il n'arrête pas de m'échanger le 'maudit'. Nous aurons bientôt une conversation sur le sujet », a-t-il lancé à la blague.
Armstrong a expliqué qu'il n'a pas hésité à tenter de rapatrier Perron en constatant qu'il était libre comme l'air au terme de sa seule saison chez les Golden Knights.

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« Nous ne souhaitions pas perdre David au repêchage d'expansion, mais nous avons fait des choix qui ont permis aux Golden Knights de nous le ravir, a expliqué Armstrong. L'organisation a payé le gros prix afin d'adhérer à la LNH, c'était correct qu'elle puisse dénicher de bons joueurs. David leur a rendu de bons services, l'équipe a connu énormément de succès. Ce n'était pas le plan de ramener David, mais nous l'avons fait quand l'occasion s'est présentée. »
Perron, qui a récolté 16 points (sept buts) en 26 matchs en séries cette année, s'enorgueillissait d'avoir pu être un contributeur important des Blues, après avoir éprouvé des problèmes de santé en séries l'an dernier.
« Je ne me sentais pas bien après les matchs, a-t-il évoqué. C'était la tête ou le cou qui n'allait pas, on ne le sait pas trop. C'était une situation difficile à vivre. Seulement quelques coéquipiers étaient au courant parce que je ne voulais pas être une distraction pour l'équipe. Cette saison, j'ai pu prouver ma valeur en jouant sur une base régulière avec des joueurs comme Ryan O'Reilly. Au début de la Finale, on disait qu'il ne connaissait pas de grandes séries. On vient de lui remettre le trophée Conn-Smythe, imaginez. J'ai toujours cru en lui. Il a été notre meilleur joueur match après match. »
Pour Perron, l'acharnement du joueur de centre O'Reilly a été l'incarnation de ce qu'ont été les Blues cette saison : une équipe sans crainte qui n'abandonne jamais.
« Nous trouvions toujours le moyen de revenir fort après une défaite. C'est un groupe incroyable, a-t-il lancé. Je n'ai plus d'énergie, je suis vidé. Ça fait deux ans de suite que je vais en Finale. Je vais me reposer cet été. »
Perron a dit avoir quelques idées de célébrations avec la Coupe à sa résidence d'été au lac Memphrémagog, en Estrie.