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MONTRÉAL -David Perron est peut-être revenu à ses premiers amours en signant un contrat de quatre ans avec les Blues de St. Louis au cours de l'été, mais les sentiments envers sa plus récente flamme sont toujours aussi présents.
Ce serait difficile de faire autrement.

Ce qu'il a vécu l'an dernier avec les Golden Knights de Vegas ne se compare en rien à tout ce qu'il a connu au cours de sa carrière. Il a aidé l'équipe d'expansion à réécrire le livre des records de la LNH en plus de participer à la Finale de la Coupe Stanley pour la première fois.
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Au terme de cette saison de rêve, cependant, le directeur général George McPhee a décidé de couper les ponts avec l'attaquant québécois de 30 ans, ouvrant du même coup la porte à son deuxième retour avec l'équipe qui l'a repêché.
« C'est un peu dur, a-t-il admis. Je reviens à St. Louis, je connais toute la ville, je connais les quartiers et les restaurants. Mais je me plaisais l'an passé à Vegas avec les autres Québécois et le groupe d'entraîneurs. Tout le monde avait une chimie incroyable.
« Je n'avais jamais vécu ça avant. Mais c'est à rebâtir chaque année. C'est ce qui est impressionnant des équipes comme Pittsburgh qui ont gagné deux années de suite. L'été a été court pour moi et je l'ai senti au début du camp. »
Si on lit entre les lignes, Perron aurait aimé poursuivre l'aventure dans le désert du Nevada. Il n'a d'ailleurs pas voulu se prononcer quand on lui a demandé ce qu'il pensait du début de saison de son ancienne équipe.

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Malgré cet affront, l'attaquant souhaite maintenant tourner la page avec les Blues.
Il semble d'ailleurs assez efficace pour passer l'éponge, lui qui a été échangé par le directeur général Doug Armstrong en 2013 et qui n'a pas été protégé au repêchage d'expansion de 2017 après avoir signé une entente de deux ans avec lui en 2016.
Ça ne l'a pas empêché de rentrer au bercail pour la troisième fois de sa carrière.
« Il y a eu des conversations à ce sujet cet été, a raconté Perron, qui a inscrit quatre buts en cinq matchs. Pourquoi est-ce qu'ils ont protégé quatre ou cinq gars qui ne sont plus avec l'équipe et qu'ils ont choisi de me ramener? C'est très spécial. J'ai toujours dit qu'avec ma saison d'il y a deux ans (46 points, dont 18 buts, en 82 matchs), je méritais d'être protégé.
« Ce ne sont pas mes décisions. [...] Bien des joueurs partent d'une équipe et sont amers. Ce n'est clairement pas mon cas. »
Un Samuel Blais plus mature
Pour la toute première fois de sa jeune carrière, Samuel Blais a réussi à se tailler un poste avec les Blues dès le début de la saison. Il a disputé 11 matchs dans la LNH la saison dernière, enregistrant un but et deux aides, mais il vient de passer au niveau supérieur avec cette réussite.
« C'est quelque chose qu'il a mérité, a commenté l'entraîneur Mike Yeo. Il a eu un très bon camp d'entraînement. Il a acquis de la maturité depuis l'an dernier et ça se voit. Il joue de manière plus physique et il est meilleur sans la rondelle. Il a vraiment gagné notre confiance. »
Ç'a peut-être aussi quelque chose à voir avec le fait que les Blues ont choisi de faire davantage confiance aux jeunes par rapport aux années précédentes. Jordan Kyrou (no 35 - 2016) et Robert Thomas (no 20 - 2017) ont eux aussi réussi à percer la formation.
« On a quand même beaucoup de vétérans dans l'équipe, mais les arrivées de Kyrou et de Thomas amènent un vent de jeunesse, a dit Blais, qui a été blanchi en cinq matchs. Je pense qu'on apporte de l'énergie à l'équipe et c'est ce que les entraîneurs veulent voir de nous. »