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BOSTON - Patrice Bergeron se retrouve maintenant devant deux scénarios : revenir avec les Bruins de Boston ou prendre sa retraite.
Questionné lundi à savoir s'il se verrait jouer ailleurs qu'à Boston, Bergeron a répondu « non ».

« J'ai passé toute ma carrière ici. C'est vraiment un endroit spécial pour moi. Comme j'ai dit, ça ne m'a pas traversé l'esprit. Présentement, j'ai besoin de prendre du temps pour moi et me ressaisir. »
Des paroles que le joueur de centre prononce deux jours après que les Bruins aient été éliminés par les Hurricanes de la Caroline en première ronde des séries éliminatoires. Il pourrait bien s'agir du dernier match du capitaine à sa 18e saison dans la LNH. Bergeron pourrait devenir joueur autonome sans compensation cet été, et il a maintenu toute la saison qu'il allait attendre avant de prendre une décision.
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Cette décision ne sera pas celle de changer d'équipe.
Mais, comme le Québécois l'a répété lors du bilan de saison de l'équipe lundi, il n'est pas encore prêt à prendre cette décision, et il ne sait pas combien de temps ça va lui prendre.
« Je ne le sais pas, pour être honnête, a dit Bergeron. J'ai besoin de plus de temps. En ce moment, ça ne fait que quelques jours. Tout ce que j'ai fait, c'est de profiter de ma famille à la maison. Je vais avoir besoin de temps pour penser à plusieurs choses et prendre ce qui est la meilleure décision pour ma famille et moi. »
Bergeron, qui écoule la dernière saison d'un contrat de huit ans, aura 37 ans le 24 juillet. Il est le joueur le plus âgé chez les Bruins, ce qui ne l'empêche pas d'être l'un des meilleurs, et il pourrait bien remporter son cinquième trophée Frank J. Selke - ce qui serait un record - à titre de meilleur attaquant défensif de la Ligue. Les finalistes seront dévoilés mardi.
Il a indiqué ne pas avoir donné d'échéancier aux Bruins ou avoir mis une date limite.
« C'est une décision familiale. J'ai besoin de temps pour prendre la bonne décision. Pour ce qui est de l'équipe, j'ai toujours cru en ce que cette organisation faisait. Elle s'est toujours assurée d'avoir la meilleure équipe sur la glace. Je crois que c'est ce qu'elle va faire dans le futur aussi. Je ne m'en fais pas vraiment avec ça, je pense qu'il y a d'excellents joueurs dans le vestiaire et la plupart seront de retour. Ce n'est pas donc pas quelque chose qui m'inquiète. »
Bergeron est demeuré relativement en santé cette saison, et il a amassé 65 points en 73 matchs. Il a terminé la saison avec un tour du chapeau contre les Sabres de Buffalo pour ainsi atteindre le cap des 400 buts en carrière. Il a 982 points au compteur en 1216 parties dans la LNH.
Il occupe le troisième rang de l'histoire de la concession pour les matchs joués, derrière Raymond Bourque (1518) et Johnny Bucyk (1436), il est quatrième de tous les temps pour les buts (Bucyk, 545; Phil Esposito, 459; Rick Middleton, 401), quatrième pour les passes (Bourque, 1111 ; Bucyk, 794 ; Bobby Orr, 624) et quatrième pour les points (Bourque, 1506 ; Bucyk, 1339 ; Esposito, 1012).

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« Je me sens bien et mon corps aussi, a-t-il exprimé. J'ai eu quelques bobos cette année, comme le nez, le coude et tout, mais ce sont des choses normales au cours d'une saison. Sinon, rien à déclarer. »
Ses coéquipiers auraient bien aimé lui faciliter la décision en se rendant jusqu'au bout pour soulever la Coupe Stanley et ainsi lui permettre de se retirer au sommet comme l'avait fait son coéquipier Mark Recchi quand les Bruins ont gagné le précieux trophée en 2011.
Ce n'est pas ce qui s'est passé.
Mais ces mêmes coéquipiers, à commencer par Brad Marchand, espèrent maintenant qu'ils auront droit à une autre chance d'y parvenir. Marchand, qui est l'ailier de Bergeron depuis plus d'une décennie, s'est remémoré leur amitié, qui a commencé par une relation d'affaires avant de devenir de bons amis. Une relation qui a transformé la carrière de l'ailier gauche.
« J'ai pu voir à l'œuvre un des meilleurs de notre sport sur et hors de la glace, sa façon de prendre soin de lui, de s'entraîner et de se préparer. À quel point c'est important pour lui. Puis, nous sommes devenus de vrais bons amis », s'est remémoré Marchand.
« Une grande partie de ce que j'ai été en mesure d'accomplir est grâce à lui. Non seulement parce que je jouais sur la même ligne que lui, mais parce que c'est un incroyable leader et une personne incroyable. Chaque jour, je pouvais apprendre de lui. Je ne suis pas certain que je comprenais à quel point c'est important pour les joueurs d'avoir des modèles comme lui - et pas juste lui et [Zdeno Chara], mais aussi d'autres joueurs qui ont été de passage. Ça peut faire une différence énorme pour ta carrière. »
Il a souligné l'apport de Bergeron - et de Chara - pour la progression de joueurs comme Charlie McAvoy et David Pastrnak, puisque les joueurs voulaient atteindre son niveau, l'impressionner et ne pas le décevoir.
« Je ne pourrai jamais le remercier suffisamment pour tout ce qu'il a fait, a dit Marchand. C'est un coéquipier et un leader incroyable, et un ami. C'est une personne spéciale.
« Perdre Bergy, peu importe quand le moment viendra, ce sera un vide impossible à combler. »