« Il m'a fait un gros câlin et il m'a dit félicitations, mon homme' », a relaté Laberge, un brin ému après avoir été le sixième espoir réclamé au cours de la journée de samedi (36e au total).<br>Fiston pouvait être fier de lui, après avoir surmonté les épreuves avec lesquelles il a dû composer au cours des 10 derniers mois.<br>Coup sur coup, vers la fin de l'été dernier, Laberge a appris que son père et sa conjointe souffraient de graves maladies. Sa belle-mère est décédée à peine deux mois plus tard, en septembre, tandis que son père a dû combattre le cancer de la prostate. Il va bien actuellement.<br>« Ç'a été un début de saison très éprouvant sur le plan personnel, a-t-il relaté avec son chandail des Flyers sur le dos. Je n'avais pas réellement la tête au hockey. En novembre, j'ai eu une discussion avec mon entraîneur Bruce Richardson. Il m'a dit que si je performais bien au hockey, ma famille serait correcte. Ç'a été le déclic. J'ai recommencé à jouer du bon hockey. J'ai connu une bonne saison. »<br>Laberge, natif de Sainte-Martine, près de Châteauguay, a obtenu 68 points en 56 matchs chez les Tigres de Victoriaville, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Il a été le troisième Québécois réclamé au cours de la séance de repêchage 2016.<br>La fracture d'une main qu'il a subie en décembre a été un bien pâle malheur en comparaison avec les drames qui secouaient sa famille. Sa mère doit également vivre au quotidien avec la sclérose en plaques. Malgré cela, il n'a jamais cédé au découragement.<br>« Le hockey a toujours été une passion. C'était clair que c'est ce que je veux faire. Je devais passer au travers et j'ai fait ça comme un grand, je crois.<br>« C'est très rare pas qu'un jeune de 17 ans vive des situations semblables, a continué celui qui a raconté son histoire à
The Players Tribune' dernièrement. Ça m'a rendu mature. Les gens qui me connaissent vous diraient que je suis un jeune homme mature. Je suis content d'avoir réussi à passer au travers. »
Laberge était on ne peut plus heureux de se retrouver chez les Flyers. Il estime que c'est une organisation faite sur mesure pour le style de jeu qu'il pratique.
« C'est un honneur pour moi de joindre la famille des Flyers. Je suis extrêmement fier. J'avais eu de bonnes discussions avec eux et ils m'avaient dit qu'ils appréciaient mon style. J'avais une lueur d'espoir. »