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Pour la première fois depuis qu'il a été échangé aux Golden Knights de Vegas, Max Pacioretty s'est adressé aux médias mercredi. L'ancien capitaine des Canadiens de Montréal a avoué être des plus heureux de se retrouver dans le Nevada.
Pacioretty semblait soulagé. Soulagé de se joindre à une organisation qu'il considère comme l'une des meilleures de la LNH, mais aussi de se retrouver à un endroit où il pourra se concentrer entièrement sur le hockey.

« Je garderai plusieurs souvenirs de mon passage et j'espère que les gens de Montréal se sentent de la même façon, a-t-il dit. Ç'a été un grand honneur d'être capitaine de cette équipe, surtout avec les joueurs qui ont eu le même rôle. Toutefois, je ne pourrais pas me retrouver dans une meilleure situation après avoir connu une mauvaise saison l'an dernier. L'équipe était sous le feu des critiques l'an dernier et je sentais que j'en étais en partie responsable. En arrivant à Vegas, on m'a dit qu'ici, il y a 23 capitaines et que je pourrais me concentrer sur mon jeu. C'est la situation dans laquelle je veux me retrouver. »
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La saga Pacioretty aura fait couler beaucoup d'encre à Montréal dans les derniers mois. Lundi, quelques heures après avoir réalisé la transaction qui a envoyé Tomas Tatar, Nick Suzuki et un choix de deuxième ronde à Montréal, le directeur général Marc Bergevin a indiqué que le clan du capitaine avait demandé une transaction. L'attaquant de 29 ans n'a pas nié l'information, mais ne l'a pas confirmé.
« Je pense que quand nous avons une discussion de la sorte, les choses peuvent être interprétées de façons différentes, a-t-il dit. Par contre, j'ai beaucoup de respect pour les Canadiens de Montréal. Après 10 ans avec l'équipe, j'aurais été prêt à signer une prolongation de contrat. Mais maintenant, pour moi, mais aussi pour l'organisation, nous étions mutuellement prêts à vivre un nouveau chapitre. [Les Canadiens] semblent se diriger vers une reconstruction et j'étais prêt à vivre autre chose. »
Pacioretty a donné ses premiers coups de patin en début d'après-midi au centre d'entraînement des Golden Knights. Nerveux, il n'avait pas vraiment dormi la veille, si bien qu'il s'est présenté à l'aréna au lever du jour, à 5 h. Le préposé l'a reconnu et lui a fait faire le tour du propriétaire. Ce qu'il a vu n'a fait que confirmer l'opinion qu'il avait de la jeune organisation.

« Si j'avais été choisi au repêchage d'expansion, je ne me sentirais pas aussi bien qu'aujourd'hui. Il y avait beaucoup de points d'interrogation, avec la réputation de la ''Strip''. Personne ne pouvait prévoir que ça allait devenir une ville de hockey.
« Jusqu'à tant que je le voie de mes propres yeux, je ne le croyais pas », a dit Pacioretty à propos du match du Tricolore disputé à Vegas en février dernier. « C'est une des plus incroyables expériences que j'ai vécues dans ma vie de hockeyeur. »
Des visages familiers
À Vegas, Pacioretty sera dirigé par Gerard Gallant. Les deux se connaissent bien puisque Gallant a été l'adjoint de l'entraîneur-chef Michel Therrien de 2012 à 2014 à Montréal. L'attaquant s'est d'ailleurs entretenu avec Gallant alors que les deux parties étaient en discussion pour une prolongation de contrat, une obligation pour le directeur général des Golden Knights George McPhee afin d'aller de l'avant avec la transaction.
« J'ai parlé à Turk (Gallant), à George et à d'autres gens. Ils m'ont dit qu'il sentait qu'ici, j'aurais la chance de me concentrer sur le hockey uniquement et faire ce que j'aimais faire quand j'étais un enfant. Je sais ce que Turk peut livrer comme entraîneur. Il sait quand être dur avec les joueurs, et quand il l'est, tu écoutes parce qu'il sait de quoi il parle. »
Sur la glace, Pacioretty retrouvera un bon ami à lui : Paul Stastny. Le joueur de centre a été acquis par Vegas lors de la période des joueurs autonomes. Semble-t-il que la chimie opère déjà entre les deux, puisqu'ils ont été coéquipiers lors du Championnat du monde senior de 2012, ainsi qu'aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014.

« Quand nous avons joué ensemble, nous étions compagnons de trio. Nos épouses sont amies, nos parents aussi et nous aussi. On a une chimie ensemble, c'est un joueur de centre qui joue en défensive, qui ralentit le jeu et qui est bon en transition. C'est pourquoi j'aime jouer avec lui. »
La première confrontation entre Pacioretty et ses anciens coéquipiers aura lieu le 10 novembre au Centre Bell. Un match qui lui permettra de tourner la page.
« Ça va être émotif, mais ça va être le fun. C'est quand même tôt dans l'année, donc je vais pouvoir mettre cela derrière moi rapidement et aller de l'avant. Ça va être le fun d'aller au Centre Bell en portant le bouclier (logo des Golden Knights) », a dit Pacioretty, qui a conclu la conférence de presse avec un « merci beaucoup » dans la langue de Molière.